Optimisme en voyant le
ciel clair aux nuages bienveillants, la tiédeur du jour qui se lève,
puisque j'avais cru comprendre que la pluie qui nous avait visités
hier serait de retour... S'en aller, comme peut (dès que possible
chercher docteur pieds... chaque pas est pénible... même
l'immobilité d'ailleurs) pour quelques courses faisant la liaison
avec mercredi
Lumière jouant sur la
place de l'horloge... n'ai plus envie d'arrêter les touristes en
troupeau pour leur dire «notre ciel, c'est pas ça», tentation à laquelle j'ai résisté l'autre jour.
Mais comme la première
fontaine rencontrée n'a pas trace du décor floral annoncé, et
comme mon moral grimace (le visage tente de ne pas le faire) dans mes
pieds douloureux, m'en reviens
Sourire en regardant la
niche à courrier qui avait dû se garnir samedi après-midi, un
paquet, pas un des livres que j'attends
Me suis donc installée
dans la cour, contre le mur, sous un ciel qui se couvrait mais
laissait filtrer des rayons pour que ma peau ronronne, avec Lambert
Schlechter et son Monsieur Pinget saisit le râteau et traverse le
potager (Le Murmure du monde – 6) ai
souri à la quatrième de couverture
A entendre la nuit les
oies sauvages dans le ciel crier, je me laisse euphoriquement choir
dans la mélancolie. Et pense à l'amour perdu. Je suis triste, mais
pas mauvaisement.
Mes pensées, presque
toutes, ne sont qu'amorce de pensée. C'est plus tard & plus loin
que je me mettrai pour de bon à penser. Je ne suis qu'un pensateur.
Et me
suis plongée un long moment en la compagnie de celui dont Florence
Trocmé, dans le Flotoir a écrit une âme plus à nu que
celle de Jouet qui se cache derrière le brio et la virtuosité
(citant cela, il conclue J'ai commandé «Du jour» de Jouet,
cjhez P.P.L. 881 pages)
de
pensées en notations, de souvenirs de la femme en allée en
commentaires sur l'actualité, de chronique quotidienne en lyrisme et
méditations érotiques, jusqu'à
C'est une si bonne
chose, écrire,c'est presque rien, mais ce n'est pas rien. J'en ai
besoin. C'est vital. Comme tout un chacun, je suis, banalement, voué
à la mort. Tout ce que j'ai fait, tout ce que je suis, est voué à
la disparition. Mais pas à une disparition totale, sans traces.
C'est une pensée doucement parano. Quelques pages. Quelques livres.
Et quelques personnes à qui il arrivera de s'y pencher. Dans vingt,
dans quarante ans. C'est mon aere
perennius, doucement pathétique. Et c'est assez. Je ne
suis pas une blatte. (les
quelques livres sont tout de même joliment nombreux me semble-t-il)
et
le ciel a attendu ma sieste pour se déverser lentement en une ondée
suivie de passages orageux...
7 commentaires:
Le ciel doit déverser quotidiennement son baume bleuté sur Carcasse pour permettre la longévité de votre bel enthousiasme; c'est simple pour lui, pas amputant, j'espère qu'il a compris
moi aussi ! (et là je rajoute une tête toute jaune avec bouche grand ouverte sur un rire)
Il m'a juste dit qu'il ne le ferait pas éternellement, d'accord, qu'il soit seulement méticuleux dans sa durée agissante
Bonne lecture ;)
merci à vous deux
Le ciel serait-il plus clément dans les livres ? Bonne lecture.
sont variables dans les livres aussi
Enregistrer un commentaire