commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 23, 2018

les acharnés

Le ciel était blanc, suis sortie, ai eu le visage caressé d'humidité, une main touchée par une goutte, suis remontée vivement (presque) dans l'antre, ai remplacé ma légère veste grège par mon ciré noir et suis repartie
cueillant en passant une belle surface bleue pour tromper mes yeux... les gouttes elles avaient disparu, n'étaient même plus suspendues en l'air
Ai rejoint les syndicalistes manifestant pour la défense du service public (suis sans doute très idiote, mais je n'aime pas qu'on touche à une de nos rares richesses)
Etions (ou plutôt étaient, avec une petite rustine sans légitimité) pas très nombreux, limitation au public oblige, mais tous les syndicats étaient là, disaient on ne lâche rien, le pensant ou non, et avons obtenu au moins que le ciel ouvre un petit oeil bleu – et j'ai pu lire le journal dans un semblant de soleil caressant la cour.
Mais comme ne veux pas en rester là pour Paumée, comme n'ai à vrai dire rien à dire, en cette fin d'après-midi pendant que la pluie orageuse se déchaîne, je recopie l'histoire d'un acharné qu'avaient publiée les cosaques http://lescosaquesdesfrontieres.com
Jacques creuse
Jacques était gentil,
Jacques aimait les gens,
Jacques admirait
toutes ces pensées
qui passaient dans l'air,
enfin pas toutes,
savait que devait
choisir, bien trier,
ne garder que bon,
et prendre le temps
de les démonter,
les faire siennes,
et puis les scruter.
Il savait aussi
qu'on le disait sot,
mais il s'en moquait,
enfin pas vraiment,
ou restait humble,
ne le disait pas,
mais il s'en moquait,
et il en riait
seul en silence,
et puis écoutait,
baissait la tête
et il essayait
de penser bien fort
avec constance
à cette phrase
qu'il avait saisie.
Il la caressait,
il la retournait,
et lui souriait ;
ou, bien trop souvent,
et s'en dépitait,
devait constater
qu'il n'en restait rien.
Alors attendait
la prochaine idée
venue l'appeler.
Et recommençait à creuser le mur, parce qu'il avait perdu sa clé.


8 commentaires:

casabotha a dit…

Mince, si le ciel est blanc, c'est qu'il a vidé trop de son bleu sur Carcasse d'un coup...je lui explique

Claudine a dit…

En politique on passe par la fenêtre si on a perdu ses clefs

Brigetoun a dit…

je dois dire que le ciel semble avoir voisé beaucoup de son bleu hier après midi (ça va faire du bien aux fleurs et aux vignes) mais il semble qu'il ait l'intention de s'assagir

Brigetoun a dit…

Claudine, la fenêtre semble sérieusement fermée là en ce moment

Arlette A a dit…

La foudre est tombée sur Avignon dit Var Matin ...

Brigetoun a dit…

savait pas… mais en tout ça au bruit c'était pas loin (et pour une fois que je n'étais pas petit animal terrorisé !)

jeandler a dit…

Pour abattre les murs, il faut trouver la clé.

Brigetoun a dit…

mais si on n'a pas la clé il faut abattre le mur (ou le creuser) on n'en sort pas