second réveil après 9
heures, tomber, tremblante, dans le jour, découvrir que la vidéo 10
de l'atelier de François Bon est déjà publiée, avoir faim de saluer amis, de boire
café, de découvrir ce qui se cache derrière le titre énigmatique
compte triple (même si
j'avais compris que c'était fin d'un cycle, signe d'une petite
pause...), un petit tour plaisant sur tweeter et facebook juste de
quoi mettre agréablement le pied dans la quotidienneté, douche,
friction etc... une cuillière de miel ou presque-miel puisque ce
soit-disant miel estamillé d'un domaine avoue sur l'étiquette
mélange de miel UE et hors UE, et sous le ciel d'un bleu franc qui
semblait éternel, un café réchauffé assez mauvais et une cuillère
(trop liquide pour un toast) de délicieuse confiture de pastèque à
l'orange.
Et
puis me confronter à la vidéo, joyeusement, me persuader que temps
il y a, que temps il faut prendre, lutter contre mon instinct qui
voulait à tout pris mêler la vue, le goût, le toucher, en
correspondance, au lieu de les envisager séparément et peut-être
même en paragraphes distincts, chercher toutes les citations que je
trouve sur internet de parfums de
Philippe Claudel et de manger fantôme de
Ryoko Sekiguchi, commander ce dernier (sera parfait comme taille pour
s'évader dans les files d'attente et entractes), allumer un cigare,
l'éteindre parce que faut pas, pendant que se dessinent des idées,
les noter sur un bout de papier pour s'en débarrasser puisque trop
vite, puisque trop mêlé, puisque trop dans la suite des précédents
paragraphes et puis obéir à mon envie entêtée, penser bah tant
pis ce n'est que moi et parce que ce moi ne me résigne pas tout à
fait à le rendre minable rédiger quelque chose, en nettement plus
de vingt minutes, pendant que le vent se lève sur la cour, relire,
me savoir incapable de juger, penser oui ce n'est que moi, envoyer...
et parce qu'il est midi passé me mettre à faire une sauce tomate
etc...
Sieston,
m'installer avec le Monde Diplomatique, la démographie européenne,
sous un ciel couvert qui laisse filtrer la lumière et adoucit la
brûlure du soleil, la transforme en une douce chaleur où je baigne.
Et,
à l'heure du tilleul, laisser en panne ma tasse sur la paillasse de
la cuisine, prendre appareil, clé, et m'en aller saluer le fleuve
dans
le bruit du vent qui me faisait avancer en biais, qui transformait la
lavande en une nappe d'eau mouvante etc...
avec
un grand plaisir un rien bousculé, ce qui m'a fait écourter ma
ballade.
Au
retour, une fois enregistrée mes images en grimaçant un peu parce
qu'elles ne disaient pas ce que j'avais vu... me suis plongée dans
les participations publiées sur le site de l'atelier depuis samedi
en fin de soirée, après avoir posé ceci sur pauvre Paumée.
10 commentaires:
Est-ce possible que le ciel ne se reconnaisse pas dans vos photos ?
il faudrait lui poser la question
Ce pont n'a toujours pas été réparé... Que fait la municipalité ? :-)
elle soutient la représentation du pont d'origine en 3D (et fait payer pour voir les deux)
j'ai la même confiture à la maison !
bonne mais vraiment trop liquide pour être tartinée, non ?
Merveille cette nappe mouvante de lavande au rendu magnifique
Un champ de lavande au bord du Rhône ! La campagne à la ville n'en déplaise à Alphonse.
À quand les images avec une odeur ?
Arlette, justement trouve que rendent pas tellement les photos, c'était bien mieux
Pierre, c'est hors rempart… est-ce encore la ville, cadastralement oui
Marie Françoise, trop de vent pour sentir, et puis ne sentait pas tellement (sans doute du lavandin)
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