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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 18, 2018

Avignon – festival – jour 12 – par lâcheté ou chance du proche : Kigali, Prague, Le Caire

Ça devient ridicule mais malgré tous ces moments de repos (jamais dormi comme hier) je me pense yes en forme, et au boût de qualques pas ce n'est plus tant le cas... en tout cas aujourd'hui suis restée dans du court et proche
M'en allant le matin attendre quelques minutes, en surveillant la sagesse de la queue depuis le mur, que s'ouvre la porte latérale, dans la cour de Vilar, vers la traversée de l'aile, le petit passage souterrain
l'ascension vers le jardin, l'attente contre le mur, fleuri celui-là, de voir une première personne s'asseoir sur la non-herbe (en faut comme je m'impatientais cette première personne a été moi) et de voir, d'entendre ce que recouvrait le titre Retour de Kigali, ces deux noms Dorcy Rugamba (ne le connaissais pas, bien à tort https://www.theatre-contemporain.net/biographies/Dorcy-Rugamba/presentation ) et Olivia Rosenthal (pour elle j'avai tout de même quelques idées) et cette présentation Des jeunes artistes rwandais et européens ont travaillé ensemble sur le rapport qu'ils entretenaient avec le génocide des Tutsis au Rwanda. Certains en ont été victimes, d'autres témoins, certains sont nés après, d'autres ne l'ont connu que de très loin. Dorcy Rugamba et Olivia Rosenthal ont fait un travail de traduction et de montage à partir des textes
Retour de Kigali a déjà en fait donné lieu à un spectacle, sous une forme différente mais sais pas en quoi, c'est juste ce qui nous a été dit, à Théâtre ouvert en avril 2016
et c'était bien, beau, curieusement calme comme le sont les souvenirs d'enfants, avec soudain (surtout dans un cas) l'horreur au détour d'une petite phrase -
les textes étaient dits (dans la traduction françoise le cas échéant) par Estelle Marion, superbement digne et neutre en apparence mais sensible, et parfois en rwandais par la chanteuse Ninere Shanel (comme j'aimais sa voix, comme la trouvais belle et touchante, ai fait une petite recherche et trouvé, entre autres, cette chanson, sans rapport direct avec le spectacle mais que je ne me retiens pas de vous proposer
accompagnées toutes deux par deux guitaristes (un acoustique, un bassiste et chanteur) et un percussioniste
J'ai seulement, et sans doute injustement, puisque Dorcy Rugamba et Olivia Rosenthal l'avait choisi, été gênée par l'avant-dernier texte, très écrit comme le veulent les ateliers d'écriture, très très délicat et allusif mais auquel j'ai, injustement sans doute comme m'en persuade, trouvé un assez prononcé goût insincérité
Retour dans la lumière, la chaleur qui montait mais un joli petit vent tonique...
Seulement, bon, après la sieste (aurais dû m'en passer) pas bien solide... me suis donc limitée, c'était tout à côté, au chapeau, et ça faisait partie de ce que j'avais considéré comme pouvant être intéressant, aux quelques centaines de mètres me séparant de la chapelle de l'Observatoire pour assister, après une petite attente sur le trottoir en petite troupe sympathique, à la terre d'Havel un spectacle de la Compagnie Terre Contraire
50 ans après le souffle de liberté du Printemps de Prague, la terre d’Havel vous entraîne - forte de son succès en 2017 - avec ses personnages toujours plus attachants et engagés.
Portée par un musicien conteur, la terre d’Havel est une partition à deux voix : Václav HAVEL dramaturge, dissident, prisonnier, président et Olga HAVLOVA sa femme, comédienne, photographe. Séparés par les murs, mais jamais loin l’un de l’autre, les deux artistes se répondent avec passion sur le sens de leurs actes culturels et de résistance. En plein régime autoritaire, face à une justice arbitraire, mari et femme luttent avec humilité et éthique. Leurs voix/voies résonnent avec notre époque. L’œuvre d’HAVEL irrigue ce spectacle de ses réflexions sur la déshumanisation de l’homme moderne, le miracle de l’existence et en appelle à la responsabilité de chacun.
alors des idées familières sur le rôle politique du théâtre, puis la prison, l'isolement, l'acoutumance (très bonne interprétation du juge), une grande économie de moyens, un jeu parfois un peu trop expressionniste de l'acteur incarnant Havel, du moins au début, de mieux en mieux ensuite, une très jolie et bonne actrice, les mots de Havel et une Brigetoun très très tendue pendant la seconde moitié parce que carcasse se réveillait avec éloquence... ai tenu, ai mis mon obole en premier
et suis sortie la première en tentant de ne pas être grossière, alors qu'ils invitaient à un débat
pour prendre billet du spectacle suivant, essayer de calmer carcasse, arroser et repartir avec grande envie et petite appréhension vers la cour du Lycée Joseph Vernet quelques pas plus loin.., en échangeant quelques mots en passant avec la troupe de Terre Contraire, pour assister à un concert intitulé le Cri du Caire
je reprends la présentation sur le site du festival, je reprend une vidéo pour donner une idée partielle de la beauté de la chose.
Abdullah Miniawy est un jeune poète, chanteur, et compositeur égyptien, originaire de la ville-oasis d'El-Fayoum. Il a joué devant des dizaines de milliers de personne sur les places du Caire et dans les clubs de la ville en marge des mouvements révolutionnaires, avant de s'installer en Europe où il multiplie les projets avec La Voix est Libre, les groupes Carl-Gari ou SighFire.
et Au souffle continu du saxophone de Peter Corser, aux cordes « barocks » de Karsten Hochapfel, au son klezmer du clarinettiste Yom, répond la voix envoûtante d'Abdullah Miniawy. Les mélopées électroniques scandent, en boucles hypnotiques, un rythme qui mène vers la transe. Le chant soufi, une langue riche et vibrante, murmurée ou criée, nous invite au voyage....
et ma foi ça allait plutôt bien, j'avais élu une table pour m'asseoir sur une fesse comme je l'aime et dominer la situation... mais comme un gars est arrivé avec une barquette de la buvette, que la princesse Brigetoun était gênée, elle s'est levée et est restée debout, assises bien trouvées, mains dans les poches de ma longue jupe et perdue dans la musique qui était vraiment somptueuse (réellement, ce n'était plus du rap comme à ses débuts, ce n'était pas du raï, ce n'était pas du jazz, c'était quelque chose de personnel, pas du tout de la musique planante mièvre, mais une tapisserie sonore dans laquelle on pouvait pour son plaisir tenter d'isoler soit le formidable violoncelliste, soit le saxophoniste ou, mais il intervenait plus rarement, le clarinettiste et la musique étrange, poétique qu'ils tiraient de leurs instruments, et être reprise par l'ensemble – et quand on en revenait au slam, si bien entendu je ne comprenais rien, l'ensemble sonore était toujours plaisir, même si moins, profond, oppulent. Seulement si j'étais heureuse et toute à l'écoute, c'est vexant mais il semble que ma vue semblait inquiétante, et si des jeunes voulant chiper les chaises de la buvette se faisaient rabrouer, moi toutes les dix minutes quelqu'un venait me proposer de m'asseoir jusqu'à ce qu'on m'amène un grand truc blanc entre chaise longue et fauteil d'hôpital, qu'une jeune femme me dise vous devriez accepter pour que l'on ne s'inquète plus pour vous... alors bien humblement, et peu à peu fort bien me suis installée... me réservant tout de même le plaisir de marcher pendant le dernier air et le bis.
Et de toute façon très heureuse d'être là. (bon c'est un avis tout personnel, mais qui semblait passablement partagé)
et suis tout de même arrivée à lire une dizaine de contributions à l'atelier d'été du tiers livre


2 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Spectacles en plein air, musique, Le Caire... don't care, that's good !

Brigetoun a dit…

là vraiment très good mais je n'en peux plus et j'ai une journée bien pleine devant moi… alors teinturier attendra, tas de repassage prend proportions décourageantes et vais guère avoir de temps et force pour suivre les amis