mes jambes
qui crient
dans le chaud
sourire bleu
sur rues
vivantes
rencontrant
avignonnais vaquant, premiers distributeurs de flyers et dernier
troupeaux de mon âge, tête fabriquant des bouts de phrases en
réaction à la vidéo de François Bon présentant avec forces
détours pour le plaisir et énonçant sa proposition 19 pour
l'atelier d'été https://youtu.be/QTdDY8iNZvs
regardée mercredi à minuit,
m'en suis allée
aux halles pour fromage, provision patates, petites plaisanteries
échangées pour me décrisper de mes craintes, espadon et cabillaud
et légumes et fruits avec modération (complèterais plus facilement
ces derniers au hasard des rues), assez pour trouver une place dans mon
couffin pour un petit rosier plein de petits boutons à venir, pour
lui sourire le matin en ouvrant les volets bleus
et m'en suis
revenue dans la ville en pré-fête et travaux,... rangement, mise au
net - mais en me relisant ce soit je grimace (en fait l'ai modifié, envoyé un correctif que François Bon a bien voulu accepter) – de la réponse qui
dansotait dans le vide, déjeuner, sieston impératif, lavage
cheveux, un peu de repassage et lecture des dernières contributions
publiées (l'ensemble sur
http://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article211)
et je reprends
ici ma courte et un rien désinvolte (mais pas tant) réponse à la
proposition 18 – bégayer https://youtu.be/3psmceaOvTA
la magie
d’un tel atelier, c’est ce qu’il fait advenir de langue — en
17 prises d’écriture, il y a forcément une phrase de vous qui
vous a surpris, dérangé, étonné — résistive par sa syncope, sa
couleur, voire sa maladresse apparente — alors partir de cette
phrase, et elle seule, et la bégayer jusqu’à extraire son grain
nu — la singularité même de ce qui émerge de voix, hors de vous
et pourtant vous
Comme il ne se décidait
pas encore à reprendre le fil de sa journée, il s'est penché par
dessus mon épaule, a jeté un coup d'oeil, a lu «de sous les vieux
platanes bosselés qui bornaient la rue des halles, sortait en
trottinant un vieux couple, dépassé par quatre mobylettes qui
jouaient à se dépasser» a grimacé, a cherché... un vieux couple
bousculé par quatre mobylettes qui jouaient à se dépasser... un
couple dépassé par quatre mobylettes qui jouaient à se heurter...
un couple dépassé par quatre mobylettes qui criaient et se
heurtaient.. un couple effrayé par quatre mobylettes qui se
heurtaient et hurlaient... un couple renversé par quatre mobylettes
qui jouaient... un vieux couple joueur devant quatre mobylettes qui
se heurtaient.... Il a ri... j'ai écrit : un vieux couple frôlé
par quatre mobylettes qui jouaient à se dépasser. Il a fait la
moue, l'épisode était clos.
PS demain,
tenter de remplir mon petit programme : Rimbaud avec
Jean-Quentin Châtelain dans la chapelle du théâtre des Halles le
matin, la parade du off l'après-midi et Thyeste de Sénèque dans la
cour d'honneur
PS au PS ai
découvert ce soir que le festival suit la mode du changement et que
la parade a eu lieu aujourd'hui, à 20 heures, et sur un nouveau
trajet – mon programme se fait plus léger – sourire tristounet,
enfin pas trop
5 commentaires:
Bleu carcasse vaut cyan ou Klein
chouette ambiance dans la ville avant la fête
on va voir si suis capable d'insérer tout doux tout doux vieille carcasse dans la chaude chouette ambiance… en attendant loupé la parade (et crâne désespérément vide pour l'atelier de François Bon)
"dans le chaud sourire bleu
sur rues vivantes"
voilà une phrase pour "atelier"...
En tout cas, le festival démarre et c'est bien d'aller voir et entendre du Sénèque en ces temps !
j'espère que ne calerai pas
merci et bonne journée à vous
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