Pour un peu d'huile
d'olive presque ordinaire, pour des bonbons et un journal, pour
vérifier la force que m'a donné le repos - aidé de vitamines -, pour
profiter d'un ciel bleu sombre et d'une tiédeur fouettée de vent, ai fait un
petit tour dans la ville paresseuse… ma foi c'est encore un rien languissant physiquement.
Vivre tout doux en
profitant de ce qui s'offrait, et pour continuer sur ma lancée
reprendre ma réponse à la vidéeo 30 de François Bon pour
l'atelier d'été du tiers livre
(n'étant pas,
loin de là, James Joyce, ai cherché le plus bref événement
fédérateur qui me vienne à l'esprit)
pour
mémoire, l'ensemble des contributions :
http://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article211
Il n'avait pas pu, bien
entendu, y assister en direct.. mais dès le lendemain matin – et
tant pis s'il connaissait le résultat, d'ailleurs prévisible, ce
n'était pas ce qui comptait – décidant que ce délai, tout comme
la distance, pouvait être négligé – était, se voulait, capable
de participer, au moins autant qu'un spectateur un peu assommé par
la fatigue et installé sur un gradin un peu trop éloigné du coin
de stade où se déroulait ce summum, ce point aigu des jeux
Olympiques – ... il a allumé son ordinateur, cherché la vidéo,
bu une gorgée de Bourbon – ce qu'il n'aurait pu faire sur place –
regardé le coin de piste bleue, la rangée de plots rouges devant le
panneau vert qui, au ras du sol, annonçait, à côté des anneaux,
Rio 2016, et puis les huit corps allignés un genou en terre devant
les plots blancs, les bras musclueux et les têtes penchées entre
les fortes épaules, et, sans prendre le temps de vérifier qui était
qui, il a pointé sa souris sur le petit triangle blanc, appuyé...
l'image est restée fixe pendant qu'un bruissement de voix témoignait
qu'il était devant la vie, les corps ont basculé vers l'avant, et
quasi simultanément il y a eu le coup de révolver, des clameurs, un
estomac qui se crispe, une très brève confusion, un jaillissement
noir et jaune et c'était fini... ses muscles se sont relachés, il a
baissé le menton, repris son souffle, content d'avoir sacrifié à
ce qui était Son rite (quasi unique) de spectateur sportif. Et même
si le résultat était prévisible, l'émotion était la même que
quatre ans, que huit ans, auparavant, la même que, pour ses
spectateurs, chaque finale de la course des courses depuis la nuit
des temps. Et il a repassé la vidéo en apuyant frénétiquement sur
sa souris pour la lancer, l'arrêter, la relancer et d'arrêts en
arrêts, déguster la beauté de ces corps en mouvement.
6 commentaires:
Le ciel aussi fait son sport (même si on ne le voit pas)
Cet atelier que vous suivez est un sport quotidien, pour le moment je suis sur le banc de touche ! :-)
mais pas si loin, Dominique, rejoignez-nous… d'autant que normalement là pendant trois jours (si certains ont commencé hier) les premiers vont faire du sur place
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