M'étais endormie après
avoir décidé pour ce samedi d'un programme réduit qui me
tentait... Me suis réveillée en petite vieille douloureuse. Après
la douche ai regardé mon poignet et le bracelet, ai regardé le
bateau en papier, l'ai fait négocier un peu de houle dans l'air,
ai mis une pastille vichy
dans ma bouche et m'en suis allée sous un bleu ardent et dans un
bébé mistral bien frais, hésitant entre des
expositions à l’Entrepôt et un choeur au Tri postal,
me décidant finalement
pour ce dernier, même si n'ai finalement pas grand goût pour les
polyphonies un peu bricolées à partir de chansons, pour le plaisir
des voix tout de même, parce que le Tri postal est un petit caillou
gênant, que je me reproche depuis une visite et un intérêt un peu
trop éphémère pour des projets de ne pas fréquenter, incapable
que je suis et resterai, c'est un de mes défauts, de m'engager dans
l'une des activités, des associations qu'il regroupe.
Plaisir de retrouver
l'endroit, tristesse que les projets d'utilisation du bâtiment
n'aient pu aboutir, plaisir et surprise de la qualité de ce que
j'entendais (un gros quart d'heure avant le début du concert, il y
avait une mise en voix, des réglages dont nous profitions)
et puis, quand ils se sont
repliés dans leur local pour se mettre en tenue, se préparer, ai
décidé de partir à la découverte d'un local annexe de l'Ecole
d'art, tout à côté, ou presque,
pour voir une exposition
qui me tentait ombres d'une vie rêvée
http://cestpasduluxe.fr/programme2018/ombres-dune-ville-revee/
et m'en suis félicitée (mais je garde les images pour un autre
jour, même si elles sont décevantes alors que le sujet s'y prêtait,
c'était vraiment pas mon jour... n'importe le plaisir mien était
là)
et
puis suis revenue au Tri pour prendre le concert des solisongs
http://cestpasduluxe.fr/programme2018/solisongs/
(qui viennent d'une petite ville, la Rivoire, qui semble foisonner à
ce point d'associations, activités qu'après un moment
d'émerveillement je me demande si ce n'est pas un peu étouffant
pour les paresseux dans mon genre) à peu près à la moitié, et oui
les arrangements sont bons, les chanteurs sûrs de leur voix,
joyeux... une grosse demie-heure agréable.
Retour
dans l'antre, déjeuner rapide, et comme petite vieille douleur se
réveillait sournoisement ai décidé que j'irai directement aux
Hivernales voir à 17 heures Epopées qui
à tort ou à raison était mon choix le plus ferme de la journée,
et me suis allongée pour une petite sieste calmante...
Seulement
quand me suis réveillée, bien assez tôt pour me donner coup de
peigne, vérifier tenue et repartir, j'étais pleine d'une flemme
aussi forte que honteuse... alors me suis lavé les cheveux, ai
abandonné toute idée d'aller profiter de et soutenir les acteurs,
artistes venus montrer le résultat de leurs efforts et j'ai passé
le reste du jour en vieille égoïste entre somnolence, moments de
conscience consacrés à des passages de Refonder de
Fred Griot
http://cahiercritiquedepoesie.fr/ccp-34-1/fred-griot-refonder-journal-1990-2014
et musique.
je sais que l’écriture
d’exploration pour être reconnue comme telle, doit souvent être
grave, sérieuse et si possible emmerdi- fiante
que dans certains
domaines plus c’est obscur, abscons, imbitable, et plus cela a des
chances d’être considéré comme valable et sérieux
pourtant l’écriture
d’exploration peut aussi se soucier du plaisir simple du lecteur,
ne pas s’adresser forcément à des initiés, des spécialistes,
un petit milieu de gens du « métier »
elle peut être
simplement touchante tout en étant profonde et novatrice elle peut
être travaillée, malaxée, distordue, tenter des formes
nouvelles et être accessible sans clé, sans code
l’idéal même ce
serait ça : nouveau et simple
(chercher, et innover
si possible, tout en gardant une accessi- bilité)
9 commentaires:
Journée éclectique et fort bien remplie tout de même ! Bon dimanche à vous chère Brigitte.
merci
pour vous aussi Marie-Christine
Quand tous les bâtiments de Tri postal de France seront devenus des centres d'art, on pourra dire que La Poste - déjà devenue majoritairement une banque - s'est définitivement envolée : les collages ou gribouillages à la Picasso sur les enveloppes aussi : mais chacun devant son écran fera preuve sans doute d'une autre imagination !...
là on prévoyait un lieu pour des associations (ça ça existe dans la cour) des appartements à très bas loyers et un centre d'hébergement - entre autres - malheureusement le prix de l'immeuble est trop élevé et la mairie ou le grand Avignon ne donnent pas suite (pour autant que je sache)
La liberté de ne pas y aller la liberté de ne pas faire c'est si important ..comme "une écriture accessible "
Arlette une liberté que j'ai et dont il m'arrive d'abuser
Le passage sous les rails me fait penser à un Van Gogh
On ne coure plus la poste et il n'y a plus de chevaux pour le postillon.
Claudine il y en a tout autour de la ville (sauf du côté du Rhône)
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