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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, septembre 21, 2018

Contre (ou avec) le temps

Le temps insidieux
ronge hommes et pierres
resistent les coeurs
l'épaisseur minérale, l'entêtement de la vie, l'esprit et, quand la fin survient, les souvenirs peuvent restituer une autre vie
m'en suis allée enfin, à 11 heures à la maison de Jean Vilar voir/écouter je suis vous tous qui m'écoutez l'exposition vouée à Jeanne Moreau qui s'était ouverte pendant le festival mais perdure jusqu'en avril.
Exposition qui a pour commissaire Laure Adler ce qui me semblait un bon critère, ce qui l'est en effet, j'ai baigné dans un plaisir nostalgique, la joie d'effleurer son intelligence (et avec elle s'invitent tant d'autres êtres regrettés). Exposition dont, comme d'habitude ici, on ne doit pas prendre de photo, exposition dont il est difficile (ou simplement hors de ma portée) de transmettre une impression. Simplement un parcours à travers les photos (avec pour le temps du TNP le regard d'Agnès Varda), quelques costumes, des lettres, des vidéos, des articles, des entretiens, dans une belle scénographie et avec l'accompagnement des voix qui se rnontrent, se remplacent, de sa voix surtout, que la vie transforme peu à peu, avec des endroits où s'arrêter pour écouter, avec des écouteurs ou dans l'isolement d'une coque, et dans un salle un micro l'attend.
Pour supléer à mon incapacité paresseuse il y a les articles et images figurant sur le site de la Maison Jean Vilar https://maisonjeanvilar.org/evenement/je-suis-vous-tous-qui-mecoutez-jeanne-moreau-une-vie-de-theatre/ (et les liens vers les textes de Nathalie Cabrera, Nathalie Crinière les scénographes, et Laure Adler)
et cette vidéo
ou celle-ci



avec vers la fin la voix de Daho et son évocation de leur collaboration pour «le condamné à mort» de Genet (le souvenir merveilleux de les avoir vus-entendus tous les deux dans la cour du grand palais il y a je ne sais plus combien d'années)

10 commentaires:

casabotha a dit…

Le temps glisse sur Carcasse sans ne pas marquer son passage

Brigetoun a dit…

oh que si !

arlette a dit…

Intéressant et revoir les intelligences en ce temps de grave pénurie Merci de nous les faire partager..je pense que la nostalgie c'est aussi cela .. Je disais hier difficile de se" nourrir "

Dominique Hasselmann a dit…

Jeanne Moreau et Daho : une belle rencontre (pas vue !) à laquelle vous avez eu la chance d'assister : les souvenirs forts se passent aussi de photos... :-)

Claudine a dit…

A mes yeux, vous avez, modestement mais bien certainement, le même charme qu'elle

Brigetoun a dit…

Arlette, peut être ne savons nous pas chercher

Brigetoun a dit…

Claudine, le moins qu'on puise dire c'est que la vie ne l'a pas confirmé... (sourire) et puis pas l'intelligence

jeandler a dit…

Jeune provincial devenu parisien, j'allais voir tous ses filmset crois bien en être devenu amoureux. Est-on sérieux à 17 ans ?

Brigetoun a dit…

avec de l'entêtement tu aurais pu continuer longtemps à ne pas être sérieux, elle elle a continué à jouer

Brigetoun a dit…

l'idiote a effacé un commentaire de Godart (mais comme il lui reste le texte sur la notification dans sa boite mail, elle le recopie


Votre très beau petit texte fait écho à une rétrospective des films de Jeanne Moreau à la filmoteca de Barcelone le mois dernier. Quelle photo génie, quelle intelligence de jeu. Chaque projection faisait le plein et le sous titrage en catalan était comme une pointe de sel (ou de piment). Immarcescible elle restera. J'aime vos photos sur les pierres et le petit texte les accompagnant.

et elle répond merci