plongée dans mes pensées
tristes j'avais oublié, et puis à vingt deux heures une, deux,
trois ou peut-être quatre, des détonations, un canon, un mortier,
un crépitement et la brusque conscience : le feu d'artifice qui
avait été remis pour cause de mistral… un bof puis l'enfant
émerveillée qui se réveille et de toutes façons je suis trop près
et le bruit trop fort pour négliger... rectifier en gros tenue, coup
de peigne rapide, chaussures mal attachées et sortie
j'étais un peu loin,
perdais mes chaussures (corrigé) et j'ai constaté que ne sais quand
ni comment mon appareil s'était déréglé et fonctionnait avec un
temps de pose démesurément long, me suis énervée, ai loupé
excessivement des photos,
un peu moins certaines, ai renoncé pour
regarder parce que c'était beau, ça se posait sur mon esprit
absent, et en même temps dans le noir je tripotais les réglages au
hasard…
en ai finalement pris quelques unes (pas si peu... ai fait
un petit diaporama) plus convenables même si ce n'était jamais aux
plus beaux moments. (et à vrai dire j'aime assez ces ratages, même
si cela risque d'être une opinion hautement personnelle)
Et ce matin, après un
coup de fer à une robe et un coup de téléphone familial, comme
n'avais plus de patates ni de morue (et pas grand chose d'autre) m'en
suis allée sous ciel bleu dans un petit vent bien frais (et un air
tendre dans les petites zones abritées), cueillant beautés
vers les halles qui se
repeuplaient mais avec encore la courtoisie et la paresse légère
des vacances, où il y avait plus d'acheteurs que de touristes et où
les courges, les raisins, les cèpes et giroles faisaient leur
entrée.
au retour, en passant
devant les halles me suis souvenue brusquement que c'était
l'ouverture des locations réservée aux anciens abonnés... et puis
j'ai vu la queue et je n'ai plus regretté de ne pas y avoir pensé
et de ne pas avoir ma liste dans mon sac... ma foi y ai renoncé pour
l'après-midi, on verra ça lundi avec le vulgum pecus (de toutes
façons je ne m'offre plus les meilleurs places)
8 commentaires:
Vous avez bien fait de repasser la nappe céleste
jeudi soir on avait tenté de la déchirer
feu d'artifice... c'est le rare moment où le ludique s'invite dans le ciel avant qu'il ne redevienne autoroute pour avions au long cours...
Instants dont la magie tient souvent dans la brièveté et le bouquet final comme la fin d'une symphonie de Beethoven où il ne resterait que les percussions sur la scène. :-)
instant où se faire enfant pour être tout à ce moment fugitif (et je dois dire que là il était spécialement beau même si j'étais bien trop loin pour voir reflet dans le fleuve
Feux d'artifices très personnel et superbe
compliment à la vision d mon appareil (sourire)
C'eut été le bouquet que d'arriver pour la fin...
heureusement pour moi c'était assez long
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