m'en suis allée dans
petit vent très léger mais assez frais pour être astringent, et
îlots abrités et tendres, couffin en main faire gros marché, dans
les halles qu'ont investi, un temps, tambourins et galoubets, où des
gracieuses faisaient la promotion de leur choeur occitan, plus
spécifiquement provençal... me suis chargée assez pour une petite
quinzaine de jours, assez aussi pour ne pas être trop tentée, du
moins pas par des sottises encombrantes, en rendant visite au
vide-grenier du quartier des halles (plus réduit mais plus tentant
en fait que lorsque mon quartier en organise un) et me suis offert
tout petitement, minusculement, mais avec sourire, à une minuscule
maquette de bateau à roues (préféré à de beaux voiliers, je me
dois de tenter d'être moderne, même avec modération) pour une
somme encore plus minuscule auprès d'une amie que son époux avait
délaissée le temps d'un café (et il est bien mieux qu'il ne le
semble sur la photo ratée où il se blottit dans le sac des filets
de cabillaud et de flétan). Ceci dit comme le facteur est repassé,
par acquit de conscience, juste au moment où j'arrivais avec deux
des livres continus, complétant ainsi ma PAL (pile à lire) comme le
dit Stewen Corvez, comme ne sais que dire (enfin si l'on ne tient
pas compte des lignes précédentes) je recopie entre les traces de
cette matinée la première phrase de la page 76 de chacun de ces
livres (si elle ne dépasse pas deux lignes de mon fichier, sans quoi
je coupe)
De temps en temps, je
repense à mes chaussures de cuir neuves que j'ai laissée dans ma
cellule. Page 70 et dernière de
L'étrange bibliothèque d'Haruki Murakami
Mon rapport
au monde devient celui d'un flibustier, un frère de la côte,
abordant les parcelles du cadastre comme autant d'îles de la Tortue
et canabilisant le bâti... Une
vie en l'air de Philippe Vasset
Ce rêve,
non dépourvu d'un érotisme fourbe, est celui de mes efforts vains
frustrant, zut – De toutes
pièces de Cécile Portier
Immokalee.
Un nom comme une chanson indienne, «Im-Okah-Leh», pour dire «ma
maison» en séminole Immokalee
ne comptait pas, c'est déjà trop peu avec la suite – Pardon pour
l'Amérique de Philippe Rahmy
je
triche je prends la troisième, les deux premières étant
sujet/verbe, et par contre la coupe Elle m'a répondu
qu'Yturri était très mal, puis ce soir, après m'avoir dit qu'elle
n'avait pas voulu me donner un coup immédiat, elle m'a avoué qu'on
lui avait dit...
Marcel
Proust dans Correspondance M. Proust R. de Montesquiou
Ô futaie
des montagnes où tu passais avec tes chiens légers
en
poursuivant des ours, des chiens, des hommes, des cerfs, des
chevaux... Les larmes de Pascal
Quignard
La petite
brume a son rituel. Une routine en deux phases : survoltée et
désespérée Là encore j'ai un
peu triché, c'est bien trop minimal encore ainsi. Kannjawou de
Lionel Trouillot
qu'il s'est
cassé, puisque le seul moyen
avait été
de le faire enfermer deux
premiers vers de la page 76 de L'appartement d'André Markowicz,
poème en flux impérieux dont j'ai lu 56 pages d'un trait entre deux
gorgées de camomille.. la seconde était froide.
et
puis deux livres oubliés sur la photo, l'un involontairement (si
joli pourtant) l'autre hypocritement
Mais ce mot,
il n'a pas besoin de le prononcer, car du cadavre de Charles s'élève
encore la voix : «Race d'Abel aime et pullule !..» page
74 et dernière Le revenant d'Eric Chauvier
Des
renseignements ! Quels renseignements ? Une
mémoire d'éléphant d'Agatha Christie qui méritait bien que je
triche.
11 commentaires:
Le vent harcèle le ciel (rien que pour ça, il faudrait le désouffler)
En plus jolis fichus sur femmes sans tête. ..toute une navigation au gre des pages
Bonne pioche en delices divers
très très divers...
Tu as fait provision de bouche pour 15 jours et le facteur t'a porté provision de lecture pour autant de temps, te voilà bien occupée, entre temps tu pourras toujours rêver de voyages sur ton bateau à roues.
oui, pourquoi se limiter à un numéro de page ? On pourrait recopier au hasard des phrases dans n'importe quel livre et on le ferait publier : ce serait difficile d'identifier tous ces plagiats...
Un jeu comme un autre !
La Fille du capitaine, page 76, 1e ligne : "Se poussent du col / Le flétan et le cabillaud / pour voir le voilier à PAL"
Tanette pour la lecture j'en ai pour plus de 15 jours (je lis de plus en plus lentement, et surtout la nuit)
Dominique, oui un jeu pour fin de journée oisive (mais 76 c'est mon chiffre, au moins jusqu'au 13 juillet prochain)
Claudine quand étions ados, il y avait trois amis, l'amiral - qu'était bougon - le petit général - qu'était pète-sec - et le commandant (mais pas le capitaine) qui était mon père
Désolé, désolé...
De ce rendez-vous manqué.
Bise
Michel
pas si manqué ! j'ai vu Martine
et vu qu'elle vendait des cartes postales (les ai regrettées pour ton blog... mais devaient pas t'intéresser, ce n'était pas Avignon pour ce que j'a vu mais des portraits anonymes)
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je cède, il y en avait cinq en anglais ce qui me laisse toujours perplexe
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