deux sur trois

Carcasse, qui avait retrouvé quasi sérénité, commence sa colère rituelle avant de devoir à partir de jeudi être pendant trois jours sereine, silencieuse, bienveillante et trouvait très froid le petit mistral qui accompagnait la belle lumière

qui m'accompagnait dans les rues de notre ville laquelle résiste à la navrante mode de netteté (végétaux artificiels ou fermement cernés hors sol)

par son éternel goût pour les petites notes de saleté, de pagaille, accentué par les travaux éternels.

M'en suis allée faire marché restreint, y ajoutant un petit peu de charcuterie italienne (long et fin saucisson au fenouil) pour un apéritif à Grignan,

gardant place pour un petit plaisir modeste, juste de quoi transformer une fâcheuse tendance à la grimace en sourire et m'en suis revenue

Départ en fin d'après midi vers petit toubib... dans le plaisir de la musique des frondaisons caressées par le reste de vent, avec le fol espoir que le soin scrupuleux qu'il porte à tous ses examens, entretiens, etc... ne distendrait pas outre mesure l'attente.

Et, le temps de deux cent cinquante pages de «pécheurs d'Islande» (retrouvé avec un plaisir auquel je ne m'attendais pas) en suis sortie dans un vent qui évoquait les tempêtes symphoniques du dix neuvième siècle un quart d'heure avant l'heure à laquelle j'aurais dû me caler dans mon fauteuil de l'opéra pour accueillir les premières notes de l'ouverture du Mariage de Figaro..

Ma foi, tant pis, me reste une vidéo d'interview du metteur en scène https://youtu.be/1igzR3pkcHc et cette photo trouvée sur le site Facebook de l'opéra.