Matin en forme encore un
peu hésitante, repassage, broutilles, et puis après une petite
sieste endosser veste coton rouge pour me doper, décider suis en
forme et m'en aller dans la ville parce que le Parcours de l'art
finit dimanche...
cheminer, sous un ciel qui
hésitait à se parer de touches bleues, dans la douceur de l'air,
les yeux cherchant les rares teintes automnales,
jusqu'à la chapelle Saint
Michel, sachant que n'y verrai pas grand chose parce qu'y étaient
exposés deux artistes «nomades»
Fanny Vierne (Valence)
avec un tas de sable et une brouette (en fait elle a, un après midi
créé dans les rues, suivies par ceux qui le désiraient un trajet
de sable)
La pratique artistique
que j’ai entreprise repose sur l’envie de transformer notre
environnement en une grande aire de jeux où les choses perçues
peuvent être transformées par l’expérience de l’art.
À travers mon travail
plastique, je tente de détourner la fonction première de nos
espaces d’exposition, mais aussi des espaces publics et privés.
Pour circuler librement
entre ces différents lieux, je suis souvent accompagnée d’outils
du quotidien transformés en objets mobiles qui peuvent révéler
une absurdité dans nos espaces familiers.
et, un peu plus visible,
Emmanuel Bayon, dit Manu-Tention que j'avais cherché au petit palais
'à la fin de
https://brigetoun.blogspot.com/2018/10/visages-tendus-et-autres-choses.html)
pour trouver à l'extérieur deux de ses petits «pansements» rouges
(il semble qu'il y en ait d'autres dans la ville)
Emmanuel Bayon,
chirurgien urbain, panseur d’espace, soigneur de rue, constructeur,
discret restaurateur, inventeur salutaire... Il intervient partout
où l’espace public présente des blessures, des manques, des
cicatrices non refermées, des trous, des structures cassées.
D’abord, muni de quelques outils, il observe, repère, mesure,
photographie. Puis il récolte... palettes, bois, quincaillerie,
plastiques... autant de matériaux laissés pour morts.
avec des photos
d'installations passées
et quelques éléments nichés dans des recoins,
avec aussi une petite conversation à bâtons rompus avec un faux
Hemingway et la jeune femme bénévole sur les emplacements à
découvrir
L'ai retrouvé sur mon chemin entre la chapelle et la porte de l'église des
Célestins
accueillie en entrant par
une femme charmante et, dans l'axe de la porte latérale, plantée sur des reliefs, la "forêt" de Joël
Gangloff (de grandes toiles au rez-de- chaussée du Cloître
https://brigetoun.blogspot.com/2018/10/du-mauvais-et-du-bon-trop-longuement.html)
et
j'en reste là... coups de téléphone familiaux en rentrant, peine et méditation ou presque, thé avec jambes allongées, envie de lire,
et puis : pas tant d'oeuvres cette année aux Célestins mais
plein d'images à garder ou non, parce qu'il y a plusieurs
installations autour desquelles j'ai tourné, des trucs à dire si je
sais comment, pour elles et pour d'autres artistes qui en fait
exposent des allusions (consistantes mais tout de même) à des
actions passées... alors à plus tard en une ou plusieurs fois.
11 commentaires:
On a l'impression que vous repassez souvent
ben c'est comme la vaisselle
"Panser" la ville : vaste entreprise.
Il est vrai que le rouge, à part celui des feux, est peu présent. Les drapeaux de cette couleur ne sont plus guère de mise et quand il faudra payer un droit d'entrée - retour de l'octroi déjà pour les automobilistes - peut-être même un jour pour les piétons, le Moyen-Âge aura retrouvé des galons.
Les villes seront des forteresses dont les gueux seront exclus, les privilégiés étant défendus déjà par la surveillance généralisée de la "vidéo-protection". Après, on nous dira que "la lutte de classes" est une vieille lune ! :-)
en attendant dans notre Sud c'est le vert qu'on supprime en abattant les arbres (bon il y a les platanes malades mais ce n'était pas le cas des pins de la place Saint Didier ici et de l'horreur de la Plaine à Marseille)
Tonique petit veston rouge comme cette grille ..cest Corot je crois qui ajouterait une tâche rouge dans ses tableaux un bonnet un fichu une fleur cela structurait l'image comme un signal qui harmonise
Merci pour ton mini périple
La guerre des couleurs... Pastoureau, leur historien, va avoir du blé à moudre...
Les villes forteresses, bien loin d'être à la campagne.
Destruction à l'image de notre société et du contenu de notre boîte crânienne. Jeu de Lego quotidien consistant à essayer de remettre de l'ordre dans notre esprit. Mais on résiste, ce n'est pas parce que nous ne mettons pas toujours la bonne brique en place que tout s'écroule.
Arlette, si tu ne fuis pas les prochains jours, arme toi de courage, ce n'est qu'un appéritif
Pierre, pourtant dès qu'on lui laisse la bride sur le coup, la nature s'invite sur et entre les pierres d'Avignon... mais sommes dans des temps d'ordre
C'est le peintre Constable qui cachait toujours du rouge dans ses tableaux, espiègle Manu-Tension
tiens, j'ignorais... merci Claudine
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