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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, novembre 10, 2018

Même si ce n'était pas la bonne traduction

Dans l'humidité
de rares sourires bleus
ou feuilles rouges
petite virée matinale pour produit vaisselle, coulis de tomates bio et petits cigares longs, toutes choses essentielles
et en début de soirée, après un petit tour sur http://christinejeanney.net/spip.php?rubrique29 (retrouver quelques passages - pas tous mais un peu au hasard avec certaines préférences... juste pour se mettre en attente - des Vagues de Virginia Woolf dans leur traduction – en cours – par Christine Jeanney), partir, saluée par une pluie fine, vers le théâtre des Halles, dans l'attente de voir comment un spectacle a pu être tiré de ces monologues/soliloques
photo trouvée sur le site du théâtre
un spectacle du Conservatoire d'Avignon, avec le soutien de la Salle Roquille et du Théâtre des Halles, dans une adaptation (et direction) du roman de Virginia Woolf par Sylvie Boutley
parti pris : considérer que l'on suit les six personnages de la sortie de l'enfance jusqu'à la vieillesse, en cinq étapes : avant l'âge ingrat, dans l'âge ingrat en gros, l'adolescence, la jeunesse, la vieillesse et faire jouer chacune de ces étapes par six acteurs-élèves d'âge correspondant (curieusement la meilleure Suzanne est peut-être la première, alors que Bernard qui, avec elle, sans doute à cause de l'importance qu'ils ont et du texte, pour cette seule fois est beau mais plus maladroit – l'âge aidant – dans son jeu)
chaque époque est introduite par une jeune femme (Virginia), dont l'âge est plus ou moins en rapport avec celui de acteurs, assise devant une table-bureau à gauche, lisant un passage des «interludes» comme dit Christine Jeanney et les monologues (ou parties de monologues) de chacun dessinent, comme dans le livre, une ébauche de dialogue). Pour la charnière, considérant que Perceval que l'on ne voit ni n'entend est le «fil musical» qui relie les personnages il a été choisi de faire intervenir un des enfants puis trois musiciens de plus en plus âgés jouant du violon pour le premier, du violoncelle pour les deux suivants, de la contrebasse entre la jeunesse et la vieillesse, pendant que les acteurs dansottent (et ça la dansotterie est nettement ce qui est le moins réussi)
Plaisir de retrouver des phrases connues, même si bien sûr ce n'était pas tout à fait les mots qu'une recherche aboutie aurait choisi... plaisir de l'ambiance et de la qualité très honorable du jeu des élèves
et retour dans des rues gardant traces de l'humidité.


11 commentaires:

casabotha a dit…

Sourire bleu paravent de dents nuagées

Brigetoun a dit…

grand merci pour votre fidélité

lanlanhue a dit…

lumineuse promenade que les images et les mots parlent

arlette a dit…

Adore ces phrases et transposées. ..cela devait être intéressant

Brigetoun a dit…

pas si lumineuse le jour et artificiellement lumineuse la nuit (les éclairages économes sont plus beaux)

Brigetoun a dit…

Arlette et à la rigueur un peu de maladresse les fait mieux entendre (et puis leur redonne leur jeunesse)

Dominique Hasselmann a dit…

Les Vagues finiront par arriver... :-)

Brigetoun a dit…

Dominique, les physiques qu'elles s'arrêtent avant l'antre, les traduites : admiration pour le soin pris par l'amie

Claudine a dit…

regard bienveillant d'une belle lectrice

Godart a dit…

"Piétons, passez en face", mieux vaut cette injonction municipale plutôt que :"Piétons, passez en force". Ramener au statut de piéton, notre égo en prend un coup mais nous inscrit civilement dans le domaine universel du vivant.

Brigetoun a dit…

oh moi mon ego n'en prend pas un coup, je suis profondément uniquement, avec conviction PIETON mêle si maintenant c'est moins aisé (et suis dans la rage contre les municipalités adeptes des "circulations douces" mélangeant piétons, vélos, planches et autres... alors que les voitures me dérangent moins