Bien trop tôt pour moi,
sous une pluie fine, presque invisible et obstinée, m'en suis allée
vers un rendez-vous un peu incertain (pas reçu l'appel qui aurait dû
le confirmer ou l'infirmer) vers une main, une aiguille et la
vaccination contre la grippe. Et ce fut un petit trajet dans notre
quartier des fustiers (charpentiers ou menuisiers de fust ou fusta :
bois en occitan) né des alluvions déposés par le fleuve en des
temps très anciens sous les arcades romaines – pardon je m'amuse
-. En tournant le premier coin de l'ancienne rue de la Moyenne
Fustrerie (Saint Etienne) vers la droite en venant de notre rue des
limons ou limas dans la rue Grande Fustrerie... en allant sonner à
une porte, un peu après la belle et sage façade de l'ancien hôtel
de Tertulle (aujourd'hui maison de Saint Vincent de Paul), porte qui
est restée muette, close, m'ignorant avec superbe.
Pensé tant pis, tourné
le dos à la belle maison restaurée qui semble rester inoccupée et
ses pigeons, et grimpé entre deux rangées de pins au dessus des
anciennes arcades,
rejoint les seuls restes visibles d'une des arcades au coin de la Moyenne Fustrerie ou... pour redescendre jusqu'à la Petite Fustrerie
et, face à la suite d'hôtels (de Monery, Tonduti de Saint-Léger, et, par delà l'ancien collège de Sénanque, l'hôtel Parrelli puis des Achards ou de Fortin) j'ai déposé sur un bureau, au rez-de-chaussée d'une des maisons avec reste d'arcades dans la cour, un chèque réglant mon loyer... longeant ensuite les nobles hôtels et les boutiques de frusques fort chères pour, par deux rues qui ignorent les fustiers, menuisiers, commerçants en bois etc... ai regagné mon limas et ses humbles maisons, postant au coin de la rue diverses enveloppes dont deux cartes postales aux textes piètrement et brièvement rédigées – suis pas cap - pour l'airRNu http://www.lairnu.net/blog/article/appel-a-cartes-postales
rejoint les seuls restes visibles d'une des arcades au coin de la Moyenne Fustrerie ou... pour redescendre jusqu'à la Petite Fustrerie
et, face à la suite d'hôtels (de Monery, Tonduti de Saint-Léger, et, par delà l'ancien collège de Sénanque, l'hôtel Parrelli puis des Achards ou de Fortin) j'ai déposé sur un bureau, au rez-de-chaussée d'une des maisons avec reste d'arcades dans la cour, un chèque réglant mon loyer... longeant ensuite les nobles hôtels et les boutiques de frusques fort chères pour, par deux rues qui ignorent les fustiers, menuisiers, commerçants en bois etc... ai regagné mon limas et ses humbles maisons, postant au coin de la rue diverses enveloppes dont deux cartes postales aux textes piètrement et brièvement rédigées – suis pas cap - pour l'airRNu http://www.lairnu.net/blog/article/appel-a-cartes-postales
Après un coup de
téléphone, des amabilités et échanges d'excuses l'infirmière est
passée me vacciner un peu avant deux heures, quand j'allais me
mettre à table...
Après un coup de
téléphone, des amabilités et échanges d'excuses l'infirmière est
passée me vacciner un peu avant deux heures, quand j'allais me
mettre à table...
Dans l'après-midi,
abandonnant pour quelques jours, après les Sex Pistols, les
Musiciens de
François Bon, que je lis par petites plongées (accompagnées
d'écoute pour souvent découvrir ou mieux identifier des musiciens
qui ne correspondent pas totalement à ma génération et au cadre
dans lequel ai grandi) https://www.tierslivre.net/tiers_livre_editeur.html, me suis installé pour des longues goulées - parce
que j'aime sa pensée et ce qu'elle écrit, et parce que j'avais
rencontré des allusions à ce livre, son plus récent - de l'Epopée
de Marie Cosnay publié chez L'Ogre (plaisir
esthétique déjà)
http://www.editionsdelogre.fr/books/view/Marie-Cosnay-Epopee
comme l'était, livre tout aussi beau extérieurement et
intérieurement, sa traduction des Métamorphoses
Les lacs qu'il y avait
dans le ciel, des nuits comme ça, longues à souhait, maintenant on
a le temps, les hommes font de petites étoiles sur les tablettes
lumineuses, ainsi on sait où sont les hommes, Ziad doit arriver mais
rien du tout, il bouge pas sur l'écran de la nuit il n'a pas bougé,
au jour on se cherchera bruyamment, ne pas tenter les détrousseurs
maintenant, s'ils m'entendaient, seule, pleine nuit, en quête de
quelqu'un qui a disparu, dont le signal ne fonctionne plus. Les lacs
qui sont dans le ciel, de belles formes rougies. Clotilde se lève,
se dégourdit, fait des flexions, tourne le dos et la nuque, droite,
gauche, baille.... (page 109, la
suite cette nuit)
12 commentaires:
Verve revenue, Carcasse comme en 40, Antre est Versailles
une soupente oubliée de Versailles
Belle promenade entre arcades invisibles et bouquins
toutes les villes, et notamment celle ci regorgent de bidules vestiges du passé cachés dans des cours, des caves ou incorporés à des bâtisses plus récentes
Vos n'avez donc pas été trop frustrée puisque vous avez pu, entre autres, prendre ces photos architecturales...
Aime l'histoire des rues...et le pourquoi et le comment justement cette fusterie m'interrogeait lors d'un passage
Bravo pour ton allant
euh pas spécialement inspirantes... si familières que quand elles sont là, ainsi, sans jeux de lumières.... mais bon j'avais rien d'autre (et puis un parapluie à tenir et qui masquait en partie le monde)
Arlette, au début je lisais frustrerie et ne comprenais pas... et puis j'aime bien penser que nous sommes un petit quartier, hors de la Balance
J'aime bien cette promenade 'historique' dans Avignon. Moins cette grande tristesse. Gardez-vous.
oh pas spécialement triste, c'est juste l'hiver
Sur "les lacs qui sont dans le ciel" les rêves de la nuit se posent.
se lit avec emportement ce livre, décide de fractionner pour me freiner et lire vraiment
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