commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, janvier 08, 2019

Atelier d'hiver du tiers livre – quand Kafka s'amuse

Le mistral a grogné plus doucement cette nuit, puis après des foucades matinales, s'est peu à peu calmé dans la matinée, nous laissant crâne libre, air froid et ciel d'un bleu de pierre.
Depuis deux jours je me battais avec la quatrième proposition de François Bon pour l'atelier d'hiver du tiers livre, partant sur des pistes qui m'amenaient à ce que ne voulais dire parce que peut-être trop personnel, parce que surtout ne voulais y penser. Ai décidé de me couper du bruit du monde, n'y revenant que pour des pauses découragées, et suis arrivée, à un truc qui doit sentir un rien la sueur, je veux dire l'effort, sur des riens...
Et ma foi, pour nourrir Paumée, je recopie ma réponse à la vidéo 3 (si vous voulez connaître le thème https://youtu.be/EUIAOzgLC9A)

Comprendre comment ils s'entendent

première version : la jeune responsable et la mère de famille, debout dans le couloir, mêlent leurs mauvais anglais pour organiser l'installation de la famille, déterminer besoin, expliquer, infléchir, décider, et l'aîné des garçons qui jouent avec leurs petites autos sur le sol de la chambre où trois lits attendent autres meubles lève la tête.

seconde version : la jeune responsable pour mettre ses idées en ordre les récapitule à voix haute en français avant de tenter traduction et le jeune garçon les répète à mi-voix dans sa langue maternelle ; la vieille qui observe les enfants et se cherche une utilité se demande si la mère répond à l'anglais qui lui est adressé où au wolof de son fils.

troisième version : à rebours, la jeune responsable pourrait se baser sur la traduction par le grand garçonnet gracieusement partagé entre la bagarre de petites autos et le dialogue des adultes des mots de sa mère, restitués comme machinalement en français.

quatrième version : le garçonnet, le presque adolescent, voulant prendre provisoirement le rôle du père, s'imagine qu'il exerce l'indispensable rôle du truchement.


et le petite vieille les écoute, admire la souplesse, déjà, du français des enfants, et se demande quelle est la bonne version, un mélange de toutes s'entrecroisant souplement ?


8 commentaires:

arlette a dit…

Admiration tu fais travailler tes neurones...depuis qq jours me sens vide ...cest désolant re admiration Merci de nous faire réagir

Brigetoun a dit…

oh vont tout doux tout doux mes neurones, tant que je recopie pour meubler (sourire)

Claudine a dit…

les enfants, ces grammairiens-traducteurs

Brigetoun a dit…

même chose avec mes nièces enfants et leurs parents sourds

Godart a dit…

Il me semble que dans les quatres versions, la petite vieille est à l'écoute, sans a priori, simplement bienveillante. Pour le mistral plus ou moins virulent, j'ai entendu à la radio ce matin, ce dicton apparemment gardois : "quand le mistral entre par la fenêtre, le médecin sort par la porte". Dicton qui par cet aspect sanitaire peut éventuellement au mistral se faire pardonner.

Brigetoun a dit…

et ce matin comme son silence s'accompagne d'un ciel blanc; nous allons commencer (enfin pas tout de suite) à le regretter

Dominique Hasselmann a dit…

mistral gagnant... :-)

Brigetoun a dit…

mistral calmé hésitant à reprendre force aujourd'hui (gagnant sur le texte en tout cas)