Le mistral a grogné plus
doucement cette nuit, puis après des foucades matinales, s'est peu à
peu calmé dans la matinée, nous laissant crâne libre, air froid et
ciel d'un bleu de pierre.
Depuis deux jours je me
battais avec la quatrième proposition de François Bon pour
l'atelier d'hiver du tiers livre, partant sur des pistes qui
m'amenaient à ce que ne voulais dire parce que peut-être trop
personnel, parce que surtout ne voulais y penser. Ai décidé de me
couper du bruit du monde, n'y revenant que pour des pauses
découragées, et suis arrivée, à un truc qui doit sentir un rien
la sueur, je veux dire l'effort, sur des riens...
Et ma foi, pour nourrir
Paumée, je recopie ma réponse à la vidéo 3 (si vous voulez
connaître le thème https://youtu.be/EUIAOzgLC9A)
Comprendre comment ils
s'entendent
première version : la
jeune responsable et la mère de famille, debout dans le couloir,
mêlent leurs mauvais anglais pour organiser l'installation de la
famille, déterminer besoin, expliquer, infléchir, décider, et
l'aîné des garçons qui jouent avec leurs petites autos sur le sol
de la chambre où trois lits attendent autres meubles lève la tête.
seconde version : la jeune
responsable pour mettre ses idées en ordre les récapitule à voix
haute en français avant de tenter traduction et le jeune garçon les
répète à mi-voix dans sa langue maternelle ; la vieille qui
observe les enfants et se cherche une utilité se demande si la mère
répond à l'anglais qui lui est adressé où au wolof de son fils.
troisième version : à
rebours, la jeune responsable pourrait se baser sur la traduction par
le grand garçonnet gracieusement partagé entre la bagarre de
petites autos et le dialogue des adultes des mots de sa mère,
restitués comme machinalement en français.
quatrième version : le
garçonnet, le presque adolescent, voulant prendre provisoirement le
rôle du père, s'imagine qu'il exerce l'indispensable rôle du
truchement.
et le petite
vieille les écoute, admire la souplesse, déjà, du français des
enfants, et se demande quelle est la bonne version, un mélange de
toutes s'entrecroisant souplement ?
(tous les
textes sur http://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article376)
8 commentaires:
Admiration tu fais travailler tes neurones...depuis qq jours me sens vide ...cest désolant re admiration Merci de nous faire réagir
oh vont tout doux tout doux mes neurones, tant que je recopie pour meubler (sourire)
les enfants, ces grammairiens-traducteurs
même chose avec mes nièces enfants et leurs parents sourds
Il me semble que dans les quatres versions, la petite vieille est à l'écoute, sans a priori, simplement bienveillante. Pour le mistral plus ou moins virulent, j'ai entendu à la radio ce matin, ce dicton apparemment gardois : "quand le mistral entre par la fenêtre, le médecin sort par la porte". Dicton qui par cet aspect sanitaire peut éventuellement au mistral se faire pardonner.
et ce matin comme son silence s'accompagne d'un ciel blanc; nous allons commencer (enfin pas tout de suite) à le regretter
mistral gagnant... :-)
mistral calmé hésitant à reprendre force aujourd'hui (gagnant sur le texte en tout cas)
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