Matin perplexité,
curiosité... mais finalement privilégier la pomme au caramel à la
dernière création amusante du comptoir de Mathilde et sa curieuse
couleur (ne pas provoquer carcasse)
constater que l'aspirateur
a brusquement décidé de me lâcher, en commander un nouveau et
prendre un balai
perplexité renouvelée
après quelques lignes rapides d'un texte envisagé pour les
cosaques... bon oui mais ensuite ?
Et en reprendre un qu'ils
avaient publié le 7 décembre dernier
http://lescosaquesdesfrontieres.com
En désir de
musique
alla marcia
dans la beauté de la
nuit, dans l'immensité de la cour d'honneur où flottent des
écharpes de brume, dans un rêve étrange qui me coupe du jour, avec
un petit frisson de vague crainte venue de temps très anciens, je
quitte les joies, malheurs, discours, énervements qui courent à
travers nos jours, tentant malgré le sol irrégulier, les cailloux
rencontrés, malgré la pente, je suis une des petites silhouettes
clairsemées qui cheminent accompagnées par les petits rires ou
petits mots que la nuit et la brume effacent, dans le quatorzième
siècle, vers la bouche noire ouverte dans l'aile du conclave,
andante
sous une galerie du
cloître, mes yeux au rythme des arcades cherchant les arcades de
l'aile des familiers que la nuit éloigne, le mur qui, au-dessus,
s'efface derrière un nuage descendu vers nous, je marche quasi
fermement sur la douceur ferme des dalles et je réponds à une voix,
derrière moi, qui parle de film d'horreur, j'écoute l'écho de nos
pas, je vais vers l'escalier, la lumière qui sort librement de la
petite pièce en contre-bas.
adagio
tirée par l'attente de la
musique, en un élan ralenti par la raideur de l'escalier étroit, je
grimpe le long du mur, puis dans le mur, nos voix, conversations sans
intérêt des presque jeunes, encouragements enjoués entre nous les
anciens, ont la clarté retenue d'une entrée dans un autre univers,
proche mais distinct, et l'arrivée dans la galerie haute de l'aile
du consistoire, a pour mes jambes une petite saveur triomphale.
animato assai
la silhouette familière
de l'ancien ouvreur se tient dans la lumière très douce, faible,
juste dosée pour assurer nos pas, à mi-chemin de la galerie et je
souris en avançant vers lui, avec juste un petit arrêt rituel pour
me pencher entre les petites banquettes d'une des fenêtres, vers le
cloitre, il me donne cinq ou six feuilles pliées, deux petites
phrases se répondent, jouant, claires et fugitives, sur le
bourdonnement sourd de la salle illuminée
con allegrezza
emmitouflée un peu, dans
la sérénité du grand tinel, au troisième rang, je regarde la nuit
sur la ville derrière les croisillons des fenêtres dans leurs
profondes embrasures, et puis lève les yeux vers la longue, la
magnifique voute en berceau doublée de bois blond que tant aime,
attendant le frémissement de mes voisins pour baiser les yeux vers
les huit musiciens vêtus de noir qui entrent en souriant
le silence se fait et
pendant un peu plus d'une heure et demi, nous, public unis dans un
plaisir silencieux, écoutons, découvrons souvent, la polyphonie de
madrigaux qui furent chantés ici du temps de Benoît et de ses
successeurs, con affetto, con anima, con bravura, con brio, con
fuoco, con allegrezza, tendrement, avec âme, avec bravoure, avec
brillance, avec feu, avec allégresse.
7 commentaires:
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Ensuite il y a encore
Mmmm, je goûterais volontiers votre collection de confitures !
à cinq heure
Anonyme, vous me faites rire (du coup j'ai gardé)
casabotha, merci
Marie-Christine, pour la poire sais pas trop… m'intrigue mais dans mon état actuel je me méfie
Claudine merci oui
... il manquerait juste des scoubidous...
(beau texte sur la musique, mais vous ne participez pas à La Ronde de Dominique Autrou du 15 janvier ?)
Dominique, je ne suis pas dans la ronde.. je vous lirai tous
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