Je suis sortie samedi,
dans la tiédeur éblouie, avec un appareil, ayant vague idée de
rouvrir paumée juste pour quelques photos d'une manifestation pour
la défense de l’environnement, mais euh ce n'était pas réussite
et puis euh l'envie de revenir n'était décidément pas là.
Ce dimanche qui était un
peu plus couvert, voué au ménage, aux cheveux, à l'inquiétude
pour ces sacrées jambes qui la veille étaient restées douloureuses
pendant tous mon circuit, avant de m'attaquer à un petit repassage
et alors que n'ai rien à dire ni aucune envie de chercher idées et
mots, paumée me manque, alors je reprends les photos dédaignées,
et les entasse ici
Donc suis partie samedi, à
l'heure où j'envisage d'ordinaire de déjeuner, poussée par un rien
de conscience, me promettant de mettre en sommeil la petite ironie
agacée que déclenche d'ordinaire les militants écologistes même
suis d'accord globalement avec eux (je viens du monde d'avant)
et comme la manifestation
que je cherchais aura lieu le 16 mars, j'ai cherché en vain ses
participants devant la gare, à sa droite, à sa gauche, et m'en suis
revenue, me sentant flotter à côté du monde, des actualités, de
la société
m’intéressant
seulement, vaguement aux arbres et plantes
aux branches nues, à des
roses fossilisées qui détournaient pudiquement leurs coroles
desséchées
aux feuilles souvenirs qui se sont cramponnées, aux petits rameaux
naissants, à leur fréquente rougeur, et bien entendu à ceux dont la verdure ignore
orgueilleusement le passage des saisons (même à l'idée d'arbre que pose leur ombre)
Et les ayant piteusement
posées ici m'en vais attaquer distraitement une petite partie du tas
de repassage en écoutant Quignard parler fleurs, littérature et
Japon https://youtu.be/5_Hm5o27Y6s
11 commentaires:
on dit souvent : fringante comme une brigetoun
Voilà finalement un article "manifestement" très écologique, ses photos en forme de revendications... :-)
Des Arbres, des roses et du bleu à Avignon : on aime
casabotha, le temps où on m'appelait la pouliche échappée (mon père) est très très loin
Dominique, une prière pour qu'ils ne soient plus massacrés ou abattus
Claudine, et en plus de la douceur hors saison, mais ce n"était pas qu'ici
Oui ton billet est on ne peut plus écologique et rien de mieux que les arbres en promesses et les fleurs soleil dans tes yeux
Arlette, longue vie à eux (si des décideurs ne décident pas leur mort ou si les plantes ne s'égarent pas dans ma cour, suis tueuse involontaire)
et zut j'ai maladroitement effacé le commentaire de Pierre qui, avec raison, disait
'Des arbres et des humains, autant chercher l'impossible quand ces derniers n'y voient que du bois. "
Merci pour les jonquilles (et la commande, bien reçue).
les jonquilles sont de pauvres narcisses qu'on débaptise (moi la première) souvent - la commande enfin arrivée : la poste plus moi au départ ne somme plus ce que nous étions (sourire)
Enregistrer un commentaire