Une fringale mal-enfouie
qui m'a fait avaler, dans l'inconscience du premier réveil, à
quatre heures du matin, une demi cuillère à moka de miel.. avant de
me rendormir douillettement en pensant : zut c'est fichu pour la
prise de sang, tant pis, finalement c'est moins urgent.
Ai tranquillement vaqué,
ai butiné un peu sur internet, ai lu, ai surtout décidé d'essayer
de croire, avec un acharnement hargneux, que j'étais capable
d'écrire... sans arriver à juger satisfaisant ce qui en sortait,
malgré l'accompagnement de la musique : une petite partie (Erismena
par Leonardo Garcia Alarcon et la Cappella Mediteranea, et quelques
airs interprétés bien entendu par l'Arpeggiata ou Jarrousky) de ce
que je trouvais en cherchant sur YouTube de l'oeuvre de Francesco
Cavalli, presque ignoré de moi puisque je n'associais pas son nom à
ce que j'avais déjà entendu et aimé (finalement pas mal de choses,
il est « dans l'air du temps », bonne chose pour une
fois)
avant d'aller, dans la
nuit, à l'opéra Confluence, entendre Jaroussky et l'ensemble
Artatese dans un récital intitulé ombra mai
avec un
plaisir au moins aussi grand, plus intérieur peut-être, que le
promettait la présentation sur le programme
Puisant dans les plus
grands chefs-d’œuvre de Cavalli, alternant grandes pages
déclamatoires et lignes mélodiques sensuelles, Philippe Jaroussky
ressuscite un monde passionnant. Nul ne sait mieux que lui rendre
justice aux mille et uns raffinements d’un compositeur
incomparable. Autour de lui, les virtuoses de son ensemble Artaserse
sont au diapason de leur chef et soliste, scintillant de couleurs
infinies et palpitant de rythmes irrésistibles.
Et
pour confirmer que ne saurais écrire (ou ma profonde paresse) en
resterai là... ajoutant uniquement cette vidéo de l'air de Xerse
qui donnait son titre au concert, dans l'interprétation qu'ils en
ont donné il y a quelques jours. (au début d'une petite tournée à
l'occasion du disque qu'il vient de consacrer à ce compositeur)
malgré
le bonheur d'être dans ce monde barroque, malgré le plaisir d'une
vieille robe aimée qui ma foi est encore sortable et dans laquelle
me sens bien, au delà du réflexe qui me fait courber un peu la
nuque avant de relever la tête résolument quand les musiciens
attaquent un morceau, carcasse était vaguement pénible... est-ce
pour cela que mes photos étaient superbement loupées, sauf, à
l'extrême rigueur celle-ci (l'appel de l'antre ? je n'aime guère les trajets en bus)
5 commentaires:
carcasse demande trop d'attention cerveau en fait davantage sans rechigner
oooooh la merveille des merveille <3 <3 <3
et puis ce jaune !
L'opéra le soir, (ou presque tous les soirs), pas de quoi se plaindre ; et Jaroussky, pas n'importe qui ! :-)
casabotha, oui nous faisons rarement la paix… mais depuis le temps…
Claudine, il se hausse un rien trop vite
Dominique, pas tous les soirs tout de même (mais là, à part ce soir, j'entre dans une courte série… me dis que peut-être, en regardant le programme festival qui vient de sortir, je pourrais essayer de rester en me limitant à l'excès… mais je doute un peu
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