matin qui n'était pas
aussi gris que prévu – espoir et courses ménagères
(conseil, dégringolez
vite le long de la fausse page) les nuages s'installant, la pluie
venant, à grosses gouttes paresseuses, repartant,
dans la crainte des
musiques qui devaient entrer dans l'antre sans être désirées m'en
suis allée, cueillie sur la place de l'horloge par l'horreur des
ballons que l'on offre maintenant aux enfants les jours de fête,
et,
comme je m'étais trompée de près de 3/4 d'heures pour le début du
le petit concert de musique de chambre (un orchestre avignonnais que
j'ai un peu moins aimé que d'habitude) à Saint Didier, j'ai
entrepris un périple cherchant des trottoirs et des musiciens,
trouvant un choeur euh comment dire... des installations vides, des
musiciens qui attendaient de déballer leurs instruments, un ciel qui
se dégageait, des guittaristes accompagnées d'enregistrement, des
chanteuses itou,
et après la légère déception Edgar, Bach, Tchaïkovsky à Saint Didier, ai repris mon
tour, ratant des photos, me cassant nez ou n'aimant pas, faisant une
petite rencontre gaie rue des Teinturiers
trouvant fort bon ce
petit bonhomme sans prétention – ses amis me disaient il est fou,
et le semblait bien parfois - chantant une sorte de rap algérien,
entre cri, apostrophes et mélisme, un peu maladroit mais d'autant
plus attachant d'être juste esquisse, mieux que sympathique (et puis
étions cinq auditeurs)
et, pendant un long et
beau moment, sur la place de Saint Pierre, à l'invitation du
restaurant, trois musiciens nous donnant du jazz, des blues pour se
sentir merveilleusement bien.
Sur ce suis rentrée, et
désolée c'est pas terrible ce que j'entends et qui franchit murs, escalier, porte, volets (même si nettement plus suportable sur
ma place.... mais là j'ai balancé les photos de musique ou surtout
de pauses parce que tout de même lasse – pardon demandé – et
m'en vais chercher de la musique ancienne à écouter au casque
jusqu'à ce qu'ils aillent se coucher.
11 commentaires:
j'ai tout lu même les virgules je me
dis que quand même il y en a qui ont de la chance
ça a fini en crise de nerf - la musique sur la place était si forte qu'elle grimpait l'escalier, traversait les murs, les écouteurs, les musiques que tentait de lui opposer et que comme je suis ressortie pour me renseigner à cinq cent mètres du podium même en criant on ne pouvait pas s'entendre, le tout avec une petite foule en danse hystérique… devenait dingue (fin à deux heures du matin, avec brusque silence)
Une soirée décibels qui n'apaise pas comme l'on dit de la musique.
Belle déambulation pour toi transmise élégamment. .le reste ...cela devait être dur même avec des bouchons d'oreilles. .ici calme sur la mitre c'est en ville le grand chambardement AA
je ne rééditerai pas et je comprends mieux la crétinerie généralisée si le son est maintenant partout de cette puissance (jamais subi telle violence)
La fête de la Musique avec les sonos surpuissantes (pour compenser la qualité musicale ?) devient aussi la fête des acouphènes.
La chanteuse a la même robe que ma cadette
là (le truc final) ça dépassait les acouphènes c'était crâne absent et douloureux et corps secoué
Claudine elle elle avait un filet de voix apaisant (un peu plat par contre)
Oui, la "Fête de la musique" n'a plus la convivialité qu'elle possédait au début.
La sono et le zinzin à toute berzingue ont pris le pouvoir : après les jeux du cirque, les (pauvres) jeux de la musique de rue ?
Ici à cinq heures du matin on a soudain entendu au loin les sirènes des pompiers (incendie dans le 11ème arrondissement).
Dominique, remarquez déjà lors de ma première hospitalisation/cancer je ne comprenais pas pourquoi j'avais des visites de tous les aide-soignants, infirmières et c'est un jeune médecin qui m'a dit c"est de votre fenêtre qu'on voit le mieux (nous étions au matin du 22 juin) la noria des ambulances et des (zut je ne trouve pas le nom) des véhicules de police après les débordements de la nuit
Mais là il y a toujours eu des sono bruyantes sur ma place mais les trois murs entre elles et moi, la porte, le bout de rue et des écouteurs pleins de tambours de Burundi ou de cantates deux huitième pleines d"enthousiasme arrivaient à en faire un puissant arrière-fond, là non, elle passaient par dessus out et quand je suis descendue aux renseignements la place et la rue étaient pleins de jeunes futurs décideurs en tenue négligée mais très chère ramenés à l'état de zombies au regards vagues et ne pouvant s'entendre… m'a fichu la frousse (enfin un peu)
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