ce matin en ouvrant les
volets bleus pour interroger le ciel (indécis) le plaisir d'un
bouton sur mon pauvre petit rosier survivant...
avant l'arrivée un peu
avant sept heures d'une charmante petite grenouille masculine (le
dernier né de la famille)
vaquer, siester, repousser
les volets pour saluer les efforts du bouton,
et puis m'en aller dans
les rues avec un sourire qui n'a guère résisté aux deux premiers
vélos rencontrés (ou du moins les deux premiers désagréables) une
envie de rejoindre la pancarte en face de moi, une petite pause dans
le jardin Pétramarle et puis sans trop faire de détour,
aller vers
la rue Laboureur, le musée Angladon, me dire que je reviendrai
flâner dans les étages présentant la collection (belles choses et
beaucoup de charme, longtemps que ne l'ai pas fait) et gagner le second étage où se tient jusqu'à
fin septembre une exposition « Picasso, lever de rideau» venue
du Musée Jenisch de Vevey et conçue par Florian Rodari
https://angladon.com/exposition/picasso-lever-de-rideau/
et me régaler en suivant
le circuit du cirque en minotaure, d'atelier en alcôve...
en loupant formidablement
les photos que pensais possible : ma maladresse et puis, outre
la finesse claire des pointes sèches (les saltimbanques de 1905 et
une bonne partie de la suite Vollard), il y avait aussi, et notamment
sur la série fort érotique de Raphaël et la Fornarina, le reflet
insistant de la lumière traversant les persiennes.
À défaut des quatre
tomes du catalogue de l'oeuvre gravée et même du catalogue de
l'exposition (pas si petit d'ailleurs), pour rafraîchir et compléter
la connaissance qu'en avez (par exemple j'ai découvert les
formidables aquatintes de la série des 347) quelques articles
cueillis ce soir
ou justement pour Raphël
érotique https://www.oedipe.org/spectacle/picasso
Ont survécu à mon
traitement, outre les trois ci-dessus (première salle) en suivant
l'ordre de l'exposition
ces deux minotaures (le
premier, minotaure aveugle guidé par une fillette, eau-forte
et burin sur vergé, de la suite dite Vollard, le second, sais
seulement que l'aime spécialement)
peintre sur la plage,
une aquatinte du 5 février 1955
modèle et sculpture
surréaliste eau forte sur vergé
de la suite Vollard – 4 mai 1933
tant
pis si peu lisible, y tiens, sculpteur et modèle
agenouillé eau-forte de la même
suite (8 avril 1933)
Mécène et sa suite en
visite à l'atelier du vieux peintre aquatinte
et pointe sèche sur vélin de la série des 347 (25 mai 68)
de la série des 347
également La Célestine : enlèvement aquatinte
en manière noire du 28 juillet 68
et
La Célestine : fuite pendant la nuit aquatinte
sur vélin du 18 mai 1968
comme
le savoureux échange de regards aquatinte
et pointe sèche de 26 juin 68
de
la suite Vollard, le célèbre (en tout cas déjà rencontré
plusieurs fois) faune dévoilant une femme aquatinte
du 12 juin 1936
et
ce superbe (à mon avis) détail du Minotaure caressant une
femme endormie pointe sèche du
18 juin 1933
une
étreinte pointe sèche
sur vergé de la suite Vollard - 23 avril 1933
et
puis face aux gravures érotiques de Raphaël et la Fornarina, l'incroyable Corrida eau
forte du 8 septembre 1934
Ressortant
face à Ceccano, revenant, tendue sans raison, par les rues, me disais
que dois trouver comment calmer cette phobie des deux roues
silencieuses de toutes sortes qui me fait perdre tout humour, me rend triste et ridiculement hargneuse, ou déménager ce que ne veux et ne peux....
(embrasser des photos de vélos?)
11 commentaires:
Merci pour ces merveilles !
un peu beaucoup massacrées, que leur créateur me pardonne
On n'est jamais déçus par Picasso : son invention toujours renouvelée !
Ceci peut faire oublier en un éclair les vélos sans sonnettes polies et les sornettes de toutes sortes (le "retour" médiatisé de Sarkozy à cause d'un livre sans doute nul de "mémoires" dont la presse se repaît !). :-)
Dominique, votre seconde phrase me suggère de continuer à ne pas suivre, lire, La Presse, puisque j'ai la chance d'ignorer de quoi il s'agit (sourire)
Oui des merveilles, que j'ai eu la chance de voir l'été dernier à Montpellier, des pointes sèches, gravures et aquatintes de 1933-4 autour du Minotaure et de sa muse de l'époque.
Un coup de canne dans les rayons et le cycliste termine en mikado de Picasso
Et porter ton attention précieuse sur les détails savoureux des fameux dessins toujours aussi inventifs. .mais il faut du temps tranquille pour les parcourir Merci à toi..AA
Claudine, non, ne me dissuadez pas : ai pris décision de juger les vélos gentils (ma phobie prend trop de place…)
Arlette, superbes, et puis : étions peu nombreux à circuler dans ces salles et il y avait une gardienne enthousiaste qui s'était prise d'amitié avec moi (étions presque d'accord, pas tout à fait, juste comme il faut)
Le vélo, bien trop lent pour Picasso... Bel espace illustré matinal.
Pierre, le quoi ? sourire
Bonheur des photos et de Picasso, merci brigitte et bonne déconnection !
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