enfin l'était
plutôt alanguie que hagarde, et même les touristes étaient
sensibles à cet état... mais moi j'étais d'humeur totalement,
tranquillement, indubitablement dépressive depuis le réveil. Et
comme je trouvais curieusement, malgré les volets entrouverts sur la
chaleur blanche, que l'antre était moins frais par ces 38° ou à
peu près que la veille avec 42°, comme il fallait que je marche
(bon j'ai pris des libertés avec cette obligation) au moins pour
jeter poubelles et refaire provision de brumisateurs (les restes de
l'année dernière s'épuisant) m'en suis allée, et ma foi comme
suis pas réconciliée avec ma capacité de poser des mots (ni avec
l'envie de lire, désolée...) vais les poser avec quelques petites
notes
comme le goût
étrange qu'une personne a eu du rangement
comme la belle
vitalité du minuscule arbre qui a décidé de s'installer sur une
des tours
comme mon
hésitation dans la fraicheur ombreuse de la poterne dans la tour
près de la porte du rocher, les dix ou douze marches gravies vers le
chemin de ronde et redescendues parce que non pas la force ni l'envie
comme Avignon
telle qu'en elle même
comme, après avoir grimpé par orgueil un peu trop vite l'escalier, me
trouver devant le palais, regarder les quelques personnes qui
gravissaient les marches, décider que, non, vraiment, j'étais sans
doute violette, luisante, ridée, en un mot pas présentable (c'est
ce qui m'a suggéré le mot de hagarde qui me convenait assez bien)
et que lundi ou mardi dans la journée la visite d’Ecce Homo en
paix ce serait bien mieux (comme n'ai pas très envie d'aller
dimanche soir au vernissage des expositions de Lambert)
comme
retrouver une vague odeur d’égout en redescendant vers le fleuve,
acheter six brumisateurs de tailles variées et une jolie chemise
vaguement orientale dans une boutique amie (ce qui est idiot mais
d'une idiotie pas trop grave) – arroser, prendre une douche,
essayer de ne pas ruminer, et puis savourer une série d'hommages où je tiens ma petite place (merci encore aux talentueuses personnes qui m'ont sollicitée)
14 commentaires:
j'aimerais tant vous dire quelque chose d'intéressant ou de réconfortant
vous dites quelque chose de très ou trop gentil, c'est très bien, non ?
Il serait préférable de rester au « frais » derrière vos volets clos chère Brigitte, la marche quotidienne est salutaire sauf au-dessus de 30 degrés...
tant pis pour nous et vos belles photos :-)
Marie Christine, sauf que là va falloir que je cherche une pharmacie (avec les médicaments et les boisages c'est l'histoire du plus de pain ou plus de confiture - sourire - et je n'avais pas fait attention) sauf que demain j'ai des draps à emmener chez blanchisseur ou en principe quelques unes des quatre paires en retard doivent m'attendre… sauf que derrière il y a le festival
Avignon avec ses remparts normalement contre le soleil (entre autres)...
Ernest Pignon-Ernest : sans doute une expo non pas "hors les murs" mais "sur les murs" !
Reposez-vous quand même avant le marathon sur scène... :-)
ce ne sera pas marathon et sans doute rien ou presque dans le off mais ce sera déjà beaucoup pour mes capacités actuelles (le rageant est que n'ai jamais été aussi près d'être grasse… ça sert à rien - sourire)
il faut bien les pierres d'une forteresse pour trouver un peu d'air
prenez soin de vous entre les corvées même si la routine est cette forteresse
joliment dit Claudine (et puis comme récompense dans la nuit il y aura le livre de deux dames, mots et images - merci - mais là faut que je go avant que la chaleur monte trop)
Profitez bien de ce début de festival et faites en nous profiter. Les colleurs et grimpeurs d'affiche (quelle ingéniosité dans les accrochages) ne doivent pas être à la fête.
vous êtes en avance, certains théâtre commencent leur transformation ce week-end (et pas tous) et les affiches je pense que ce sera le 4 pas avant (enfin il y en a qui trichent avec la complicité de commerçants.... je vais être piètre "reporter" ... l"âge me rend marche et chaleur pénible
bon courage Brigitte, les éléments sont contrariants (je vote contre eux) (ou alors se laisser aller à l'ombre, le temps que la conjoncture soit conjoncturellement moins pénible et/ou harassante :-(
l'ombre est chaude, la nuit est chaude
et fut un temps où j'aimais ça
les sorties sont nécessaires… simplement apprendre à se limiter à l'essentiel (et garder forces pour quelques uns des billets achetés, pour des sourires, pour aide ponctuelle aux dévoués de la rue Pasteur et pour tenter d'écrire si de ma part ce n'est pas trop superfétatoire
et cette chemise dans la boutique amie ? comme il sera doux de la sentir flotter autour de soi, légère et gentiment colorée ! l'achat s'imposait, vous l'avez fait, bravo !
une seule couleur : bleu touareg
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