En x années de festival
la mauvaise élève que je suis n'avais jamais assisté aux ateliers
de la pensée (et depuis quelques années guère davantage aux
rencontres avec les troupes)... m'en suis allée, matin, pour une
fois vers le site Pasteur de l'Université (c'est à dire le jardin
ouvrant sur la rue Pasteur)
pour assister à une
partie du week-end organisé par Amnesty International pour
une République de l'hospitalité, soit
à 11 heures ce matin : un temps
pour parler de fraternité, rencontre
animée par Lola Schulmann chargée de plaidoyer Réfugiés et
Migrants,
circuler
un peu, retrouver têtes connues, regarder table de livre et puis
m'asseoir en rive des sièges qui se garnissaient peu à peu (c'était
quasiment plein à la fin)
écouter Serge Slama avec
son autorité de juriste spécialisé en droit des étrangers, faire
un point sur l'état de la législation en ce qui concerne l'aide –
l'état, l'histoire et la critique –, puis, pour SOS Méditerranée
http://www.sosmediterranee.fr/
Sophie Beau (co-fondatrice) claire, convaincue, convaincante, dire
l'obligation d'assistance, le droit de la mer, les entraves pour
l'Aquarius et pour les autres bateaux, en commençant pas le temps où
les italiens, officiellement, organisaient ce secours, seuls, la
demande d'aide pour Mare Nostrum et les décisions européennes qui
limitaient et puis pour rendre cela plus charnel, vécu, Stéphane
Broc'h marin-sauveteur de SOS, avant l'intervention (qui m'avais
poussée à venir, honte à moi) de Maeva Largier bénévole de
Rosmerta, éloquente et précise (un peu plus, disons de l'équipe de
fondation, une de ceux qui hébergeaient depuis plusieurs années des
jeunes ou, dans son cas, sa maison le lui permettant, à l'occasion
une famille à la rue, persuadée au début que ce serait provisoire,
ce qui était grande illusion et ne pouvant plus supporter – les
gens à contacter sont rapidement connus – de recevoir des appels
quand ils ne pouvaient plus loger, les appartements et logements ne
pouvant y suffire, ont cherché une solution et après avoir pendant
plus d'un an (je dis ça au hasard, enfin un long temps, rappelé aux
autorités diverses l'obligation d'hébergement etc..., se sont
résolus non sans crainte à cette réquisition) retraçant
l'histoire, le fonctionnement de Rosmerta comme l'avaient fait avant
elle les deux représentants de SOS Méditerranée... (très
applaudie) avant l'intervention, simple, presque humble, de Laurent
Gaudé.
me suis levée, ai
circulé, regardant la petite exposition de photographies, la table
de livres... etc... pendant les questions, revenue pour entendre
parler des poursuites contre ceux qui s'engagent (contrairement à ce
qu'on dit le délit de fraternité existe toujours, simplement ce
n'est pas lui qui est évoqué mais des manquements aux règles vrais
ou imaginaires...)
et puis m'en suis revenue, saluant au passage les troupes qui ont finalement, pour certaines, investi une cour, baptisée cour des platanes, à côté de l'ancienne cour du barouf (le 7 rue Pasteur)
avec malgré les promesses
que je m'étais faites une petite cueillette de livres
Départ en milieu d'après
midi pour (tout à côté) rejoindre une file d'attente avant de
pénétrer dans la cour du collège Vernet,
pour
Milagre dos Peixes, une
reprise par Tigana Santana de l'album phare de Milton Nascimento
cofondateur du groupe Clube da Esquina (années 70)
à
propos duquel il dit dans le petit programme de salle Si le mot
texte vient en latin du mot tissu il faut concevoir la
musique de Nascimento comme une création ayant en elle-même la
force de tisser ensemble composition, harmonie et mélodie – en
continuant à poser le postulat que ce tissage est là d'un coup. La
poésie des paroles d'y inscrit après. Milton Nascimento est
musicien à l'origine, interprète. Il n'écrit pas ses propres
paroles mais travaille avec des poètes.
disant
aussi qu'il reprend ces chansons parce que, bien sûr par rapport aux
années 70 la séquence historique est différente depuis la
présidence de Lulla, dont l'emprisonnement est d'ordre politique.
Auparavant, nombre d'individus n'avaient pas la possibilité de
manger ou d'étudier. C'est désormais possible. Il s'agit d'avancer,
de vivre et d'agir entre un gouvernement fasciste qui souhaite
récupérer la proposition initiale du Brésil (qui selon lui a
été dès le début un projet de colonisation... orienté dès
l'origine vers l'oppression, la ségrégation des races) et
ces acquits récents...
en carré bien rangé dans
la cour, écouter leur musique, regarder une petite fille dans une
poussette, les arbres, les musiciens, aimer
et rentrer pour passer
l'aspirateur (enfin pas que...)
Venue par la grâce du
disque jusqu'à nous la chanson titre chantée par Milton Nascimento
et pour
entendre sa voix une chanson de Tigana Santana
3 commentaires:
beaux tissus
merci
beau week-end...
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