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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juillet 15, 2019

Avignon – jour 10 - Un jardin, une cour

En x années de festival la mauvaise élève que je suis n'avais jamais assisté aux ateliers de la pensée (et depuis quelques années guère davantage aux rencontres avec les troupes)... m'en suis allée, matin, pour une fois vers le site Pasteur de l'Université (c'est à dire le jardin ouvrant sur la rue Pasteur)
pour assister à une partie du week-end organisé par Amnesty International pour une République de l'hospitalité, soit à 11 heures ce matin : un temps pour parler de fraternité, rencontre animée par Lola Schulmann chargée de plaidoyer Réfugiés et Migrants,
circuler un peu, retrouver têtes connues, regarder table de livre et puis m'asseoir en rive des sièges qui se garnissaient peu à peu (c'était quasiment plein à la fin)
écouter Serge Slama avec son autorité de juriste spécialisé en droit des étrangers, faire un point sur l'état de la législation en ce qui concerne l'aide – l'état, l'histoire et la critique –, puis, pour SOS Méditerranée http://www.sosmediterranee.fr/ Sophie Beau (co-fondatrice) claire, convaincue, convaincante, dire l'obligation d'assistance, le droit de la mer, les entraves pour l'Aquarius et pour les autres bateaux, en commençant pas le temps où les italiens, officiellement, organisaient ce secours, seuls, la demande d'aide pour Mare Nostrum et les décisions européennes qui limitaient et puis pour rendre cela plus charnel, vécu, Stéphane Broc'h marin-sauveteur de SOS, avant l'intervention (qui m'avais poussée à venir, honte à moi) de Maeva Largier bénévole de Rosmerta, éloquente et précise (un peu plus, disons de l'équipe de fondation, une de ceux qui hébergeaient depuis plusieurs années des jeunes ou, dans son cas, sa maison le lui permettant, à l'occasion une famille à la rue, persuadée au début que ce serait provisoire, ce qui était grande illusion et ne pouvant plus supporter – les gens à contacter sont rapidement connus – de recevoir des appels quand ils ne pouvaient plus loger, les appartements et logements ne pouvant y suffire, ont cherché une solution et après avoir pendant plus d'un an (je dis ça au hasard, enfin un long temps, rappelé aux autorités diverses l'obligation d'hébergement etc..., se sont résolus non sans crainte à cette réquisition) retraçant l'histoire, le fonctionnement de Rosmerta comme l'avaient fait avant elle les deux représentants de SOS Méditerranée... (très applaudie) avant l'intervention, simple, presque humble, de Laurent Gaudé.
me suis levée, ai circulé, regardant la petite exposition de photographies, la table de livres... etc... pendant les questions, revenue pour entendre parler des poursuites contre ceux qui s'engagent (contrairement à ce qu'on dit le délit de fraternité existe toujours, simplement ce n'est pas lui qui est évoqué mais des manquements aux règles vrais ou imaginaires...)
et puis m'en suis revenue, saluant au passage les troupes qui ont finalement, pour certaines, investi une cour, baptisée cour des platanes, à côté de l'ancienne cour du barouf (le 7 rue Pasteur)
avec malgré les promesses que je m'étais faites une petite cueillette de livres
Départ en milieu d'après midi pour (tout à côté) rejoindre une file d'attente avant de pénétrer dans la cour du collège Vernet,
pour Milagre dos Peixes, une reprise par Tigana Santana de l'album phare de Milton Nascimento cofondateur du groupe Clube da Esquina (années 70)
à propos duquel il dit dans le petit programme de salle Si le mot texte vient en latin du mot tissu il faut concevoir la musique de Nascimento comme une création ayant en elle-même la force de tisser ensemble composition, harmonie et mélodie – en continuant à poser le postulat que ce tissage est là d'un coup. La poésie des paroles d'y inscrit après. Milton Nascimento est musicien à l'origine, interprète. Il n'écrit pas ses propres paroles mais travaille avec des poètes.
disant aussi qu'il reprend ces chansons parce que, bien sûr par rapport aux années 70 la séquence historique est différente depuis la présidence de Lulla, dont l'emprisonnement est d'ordre politique. Auparavant, nombre d'individus n'avaient pas la possibilité de manger ou d'étudier. C'est désormais possible. Il s'agit d'avancer, de vivre et d'agir entre un gouvernement fasciste qui souhaite récupérer la proposition initiale du Brésil (qui selon lui a été dès le début un projet de colonisation... orienté dès l'origine vers l'oppression, la ségrégation des races) et ces acquits récents...
en carré bien rangé dans la cour, écouter leur musique, regarder une petite fille dans une poussette, les arbres, les musiciens, aimer
et rentrer pour passer l'aspirateur (enfin pas que...)
Venue par la grâce du disque jusqu'à nous la chanson titre chantée par Milton Nascimento
et pour entendre sa voix une chanson de Tigana Santana


3 commentaires:

Claudine a dit…

beaux tissus

Brigetoun a dit…

merci

Anonyme a dit…

beau week-end...