suis partie un peu après
une heure dans des rues où les affiches se raréfient (un peu) et la
chaleur remonte
vers la gare routière, la
navette pour Vedène pour assister à Outside de
Kirill Serebrennikov et vais être consensuelle (décidément... à
propos mon voisin de premier rang m'a fait regretter un peu, mais
tant pis, mon renoncement d'hier soir) l'ai aimé (petite réserve
personnelle, j'ai trouvé juste un chouya trop longue une des
pourtant fort belles séance de photos par Ren Hang.
Sur le
programme
« La vie est un
mensonge. La vérité est un mensonge. Quand je photographie, je suis
nu...» Ren Hang
Dehors. Des corps. Espiègles, distants, décomplexés, désinvoltes. Nus. Fenêtres ouvertes sur les toits de la ville. L'artiste chinois Ren Hang photographiait l'urbain, la nature aussi, dévêtant les corps comme des paysages stylisés et oniriques. Avec tendresse, humour ou détachement, il sublimait la grâce d'une jeunesse chinoise insoumise, belle, libre. Ses poèmes, plus sombres, sont empreints de sexe et de solitude, d'amour et de mort. Une vie pulvérisée, persécutée, fragile et mélancolique. Une trop brève existence qui a bouleversé le metteur en scène Kirill Serebrennikov. Deux artistes dont les histoires personnelles et les oeuvres se font écho. Censurés, attaqués, ils ont pourtant créé un art libre qui leur ressemble, qui questionne l'identité, la sexualité, l'individu dans son environnement. Un art qui provoque, bouscule, dérange. Cru, poétique, insolent, il met à mal la morale dominante et le totalitarisme. Une arme nécessaire quand il s'agit de recouvrer la liberté d'expression...
Dehors. Des corps. Espiègles, distants, décomplexés, désinvoltes. Nus. Fenêtres ouvertes sur les toits de la ville. L'artiste chinois Ren Hang photographiait l'urbain, la nature aussi, dévêtant les corps comme des paysages stylisés et oniriques. Avec tendresse, humour ou détachement, il sublimait la grâce d'une jeunesse chinoise insoumise, belle, libre. Ses poèmes, plus sombres, sont empreints de sexe et de solitude, d'amour et de mort. Une vie pulvérisée, persécutée, fragile et mélancolique. Une trop brève existence qui a bouleversé le metteur en scène Kirill Serebrennikov. Deux artistes dont les histoires personnelles et les oeuvres se font écho. Censurés, attaqués, ils ont pourtant créé un art libre qui leur ressemble, qui questionne l'identité, la sexualité, l'individu dans son environnement. Un art qui provoque, bouscule, dérange. Cru, poétique, insolent, il met à mal la morale dominante et le totalitarisme. Une arme nécessaire quand il s'agit de recouvrer la liberté d'expression...
les
photos sont comme d'habitude de Christophe Raynaud de Lage et
proviennent du site du festival
Outre
ce qui est rappelé à peu près partout comme chez Fabienne Darge
pour le Monde
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/07/17/kirill-serebrennikov-s-evade-en-beaute-au-festival-d-avignon_5490490_3246.html
il y a, au début, le moment où tous les gestes de celui qui joue
Kirill Serebrennikov, avant et pendant l'intrusion brutale et
grotesque d'agents de la sécurité ou on ne sait quoi, sont doublés
ou presque doublés par son ombre (un danseur gainé de noir) –
beaucoup aussi le troisième artiste entravé, un danseur que l'on a
forcé à se faire un gros cul, de grosses jambes, pour que le public
vienne applaudir son élan intérieur, digne d'un successeur de
Noureev, ou l'idée de cet élan mais que lui ne puisse s'envoler, la
musique et notamment la voix du faux Kirill, la
tendresse, la douceur des nus jouant avec les fleurs, et la dernière image qui
invite des lucioles, minuscules lumières nichées au creux des mains
des danseurs que la nuit submerge
applaudissements, quatre saluts
retour
dans l'antre... vaquer un peu, repos un peu, se changer
et
partir pour ce qui sera finalement mon seul passage dans la cour
d'honneur cette année et une pas très bonne place (pas très)
pour
Outwing the devill de Akram Khan que mon autre voisine à
Vedène, la même que pour l'Orestie, a beaucoup aimé hier soir (si ce
n'est qu'un des danseurs s'est blessé, remplacé maintenant par le
répétiteur qui a travaillé le rôle en urgence et que nous avons
ovationné)
En cherchant à
maîtriser la course folle du temps et à dompter la nature, les
hommes semblent se mesurer aux dieux dans un effort vain pour tromper
la mort et en oublient leur responsabilité de « transmetteurs ».
Par leur désir d'immortalité, ils tentent de « se jouer du Diable
». Victimes et complices d'un monde qui épuise ses ressources trop
inégalement réparties, nos sociétés évoluent dans une
ambivalence entre clair et obscur, entre savoir et oubli, entre force
de création et pouvoir de destruction. Sur le plateau, le
chorégraphe britannique d'origine bangladaise, Akram Khan, convoque
six danseurs qui, par leur diversité d'âge, de mémoire et
d'histoire, deviennent les acteurs d'un rite essentiel et collectif.
Danse et musique délivrent un message universel d'alerte sur la
condition humaine, sur l'épuisement de la terre, dans une puissante
exhortation au partage.
Comme
les photos de Christophe Raynaud de Lage, fidèles à ce que nous
voyions, sont toutes très belles, eu du mal à en choisir trois.
Et le
public était bien de cet avis qui debout, criait bravo et ne voulait
pas mettre fin aux applaudissements
avant
de se décider à se disperser dans la nuit
4 commentaires:
Et pour terminer cette belle image des voûtes le lieu en plus est si mythique
et le mur respecté là
Hier soir on a pensé à vous parce que le site de notre télé locale disait que le spectacle Outwitting the Devil avait été annullé sur ordre du metteur en scène qui s'était fait la même blessure au tendon d'Achille six ans auparavant
RTL.lu >> https://www.rtl.lu/kultur/news/a/1378683.html
Claudine, je ne sais pas d'où ils tenaient ça parce que ma voisine de siège l'après midi qui était présente le soir de la blessure (la veille) savait déjà que le danseur (qui était assis dans le public et a été lui aussi ovationné) serait remplacé par le répétiteur (gris boulot pour ce dernier)
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