Ce matin promenais à
l'aller des draps, au retour une housse de vêtements en suivant un
chemin un peu sinueux, assez baroque, parce que cela ne suffisait pas
à remplir une heure de marche
Je reprends la seconde
partie, au rez-de-chaussée de l'hôtel de Caumont de la petite
sélection en cette fin d'été des oeuvres de la collection
permanente intitulée Pour un usage des
formes, avec
à côté de la vitrine sur la rue Violette le panneau de tissu de
Brusan peint en blanc de Loris Gréaud,
et
derrière un rideau, dans le renfoncement avant la galerie ouverte
sur la cour que n'ai pas photographiée puisque l'ai fait si souvent
et puisqu'elle ne montrait que le décor qu'y a peint Sol Lewitt, une
courte et merveilleusement fraîche vidéo de Douglas Gordon...
et
puis, sautant directement à la première salle sur le boulevard
Raspail, deux murs consacrés à des photos-miroirs (ne sais comment
on les appelle, moi c'est ainsi) splendidement étranges de Douglas
Gordon que majoritairement, à moins que ce ne soit en totalité, je
ne connaissais pas
face
à l'angle occcupé par l'autorité des deux grands rectangles
recouverts de pigment noir et de paraffine puis agrafés au mur de
Richard Serra.
Me
suis promenée dans la sale suivante, n'en gardant que les chaises
électriques d'Andy Warhol
avant
de passer dans le salon situé au centre, pour l'intallation de
Carlos Amorales – né en 1970 à Mexico, constitue (je résume un
cartouche) une archive liquide avec
des images issues de l'iconographie populaire traduite en dessins,
collages, installations ou films d'animation invitant à
l'expérimentation et la compréhension de tous, en écho à l'Atlas
mnémosyne d'Aby
Warburg et ses archives témoignant de l'histoire artistique mondiale
considéré comme un unique chant ininterrompu – ici il semble
vouloir s'appuyer sur les oiseaux de
Hitchcock (mais on peut chercher d'autres correspondances) pour
autres aperçus de son oeuvre http://estudioamorales.com/archive/
Ne
sais pourquoi m'attarde d'avantage sur lui... peut-être parce
qu'après avoir traversé plusieurs fois l'essaim d'oiseaux noirs
entouré de la trace d'une marée rouge j'avais envie d'en savoir un
peu davantage que le réel plaisir visuel.
La
porte suivante mène aux deux salles consacrées sous le titre Le
sommeil n'est pas un jeu à
l'artiste invitée par le Festival cet année (et auteur-trice de
l'affiche) Miryam Haddad https://www.miryamhaddad.com/
et je recopie le site de la collection Elle
y déploie son univers hérité des œuvres colorées et vibrantes de
James Ensor ou d’Oskar Kokoschka dans lesquelles les scènes aux
personnages grotesques révèlent au fur et à mesure de leur
observation des subtilités, des profondeurs, qui font de cet univers
fantasmatique un jeu de parcours aussi étrange que merveilleux pour
le regardeur. Danses folles, mythes aux formes bigarrées flirtent en
permanence avec une abstraction faite de couleurs intenses et
induisent un sentiment mêlé de plaisir et de trouble.
Puis, passer sans m'arrêter dans la pièce qui ouvre
sur le petit bâtiment charnière entre les deux hôtels pour
reprendre et achever cet accrochage de la collection permanente avec, pour mon plaisir dans la salle qui donne accès au hall, derrière le comptoir de la billetterie, sous le titre d'une nouvelle peinture figurative, deux artistes que, sans originalité, j'aime tout spécialement, Barcelo – et qu'importe si je connaissais déjà les deux corps accroupis, j'aime leur force et n'avais pas souvenir du lièvre mort
ni de
son livre en céramique posé, ici, devant Geologische
Formationen d'Anselm Kiefer (acrylique et
crayon sur photographie)
1 commentaire:
Toujours un plaisir ..et tes petits textes en appoint Merci
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