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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, août 26, 2019

Dans la chaleur de l'été

En milieu d'après-midi m'en suis allée par une rue alanguie et presque déserte
ai vu, au coin de la rue, arriver quatre charmantes cyclistes, puis une jeep,
puis d'autres, et le trottoir s'était peuplé de gens ravis d'être libérés (libérés d'ailleurs, au début, majoritairement par des femmes)
Je n'ai photographié qu'une toute petite partie de la troupe un rien hétéroclite qui venait libérer la ville, un peu blasée puisque, moi, j'étais libérée  depuis plusieurs mois, entre autres par un cousin qui ne m'a pas reconnue - moi non plus ne l'ai pas reconnu, nous avions beaucoup changé - mais je l'ai repéré à sa cape d'officier des spahis marocains qui avait eu un tel succès à la clinique auprès du berceau de ma jeune soeur née juste pour la libération de l'île (après quoi nous avions eu le temps de traverser, avec une petite alerte causée par un sous-marin, réel ou non, jusqu'à Alger, et de voir se préparer certains de ceux qui étaient là)

et puis, parce que vraiment ils arrivaient un peu vite et qu’il me restait près de trois-quart d'heures de marche à faire, ai continué, tournicotant un peu, et rencontrant des fleurs qui s'inclinaient jusqu'à terre pour un hommage. 

8 commentaires:

Godart a dit…

Les souvenirs affleurent avec ces images en Technicolor.

Brigetoun a dit…

souvenirs qui admettent l'irruption du contemporain

Dominique Hasselmann a dit…

Avignon martyrisée, Avignon libérée...
Joli flash-back (on a vu en effet, sur les images historiques, peu de femmes au volant des jeeps US !)... :-)

Brigetoun a dit…

Dominique, oui quoique existaient les auxiliaires (sais pas comment ils les appellent ou appelaient, les secrétaires et autres - et pourquoi pas les chauffeuses -- pour céder à la mode actuelle, mais que ce mot est laid d'autant qu'il a déjà un autre sens --, même si pas tellement nombreuses étaient encore alors les femmes qui conduisaient)

Michel Benoit a dit…

N'as-tu jamais relaté tes souvenirs Corse-Algérie ?

Brigetoun a dit…

Michel, souvenirs est un bien trop grand mot pour qu'il y ait quoi que ce soit à rapporter, ce sont uniquement des traces de phrases de ma mère

arlette a dit…

Ne sais plus .
Protégée isolée en pension certainement et jai toujours eu peur des Jeep et des militaires desolee

Brigetoun a dit…

tu sais moi j'avais deux ans donc n'ai de souvenirs que reconstitués (et ma foi pour les jeeps et autres j'étais mal placée pour en avoir peur)