parce que je prends goût
au silence de Paumée et que j'ai peur de ne plus revenir et de le
regretter ensuite (parce que je m'enfoncerai dans la paresse en
suivant ma pente, parce que ce matin ai enfin eu vraie envie de
visiter les expositions d'été de la Collection Lambert (ou plutôt
une des...), parce que m'en suis allée dans la lumière et la
chaleur pas encore cruelle de la fin de matinée
avec tel élan que malgré
ma lenteur nouvelle j'avais dix minutes d'avance, juste ce qu'il
fallait pour faire le tour du pâté de maisons et m'amuser du
sourire que j'ai cru deviner sur la tête de femme, au coin de
l'hôtel de Montfaucon, regardant la prairie échevelée qu'est
devenu le gazon soigneusement planté sur le sous-sol
Finalement, ai décidé de
ne pas me limiter à l'exposition Basquiat qui m'avait attirée (même
si, aux rapprochements judicieux, intéressants et mieux avec
d'autres oeuvres voulus par le curateur de l'exposition, Stéphane
Ibars, j'ai ajouté celui de mon radius et de l'un des quatre ou cinq
exposés dans une galerie – et que je connaissais déjà)
et j'ai commencé
sagement, seule d'ailleurs, agréablement, par le premier étage de
l'Hôtel de Caumont, le début du second accrochage d'un art de
notre temps (oeuvres de la
collection)
avec
les deux salles consacrées à Robert Ryman (en hommage provoqué par
sa mort en février dernier) les monochromes blancs, les très
grands, et deux petits dont cette toute petite huile sur fibre,
papier cristal fixé par ruban adhésif de 1970
une
petite salle obscure pour deux courtes vidéos de Marcel Broodthaers,
en picorant parmi les oeuvres généralement plus célèbres exposées, les tasses de café habitées
de Jonathan Monk
et
après le plaisir d'avancer, sans noter et quasi sans photographier,
simplement, dans le calme, de la grande galerie en façade sur
l'avenue Raspail, avec l'impression d'être presque avec des familiers, vers le grand mur de Brice Marden, en
évitant les baguettes au sol de Richard Long,
en
regardant les tableaux de Bruce Nauman,
jeter
un coup d'oeil à Down to the Ground, courte vidéo de Paul
Wallach (vision accélérée, qui fait l'effet d'un scintillement, de
l'installation de soixante-dix blocs de ciment blanc dans un champ à
Salzbourg en 2018)
et
après le petit choc, dans le couloir qui amène à la grande salle
intérieure vouée aux photos, de American Dream de Salla Tykkä
Retrouver
dans la grande salle une petite partie de la collection de photos
(certaines déjà connues) de Nan Goldin
de
Slater Bradley que je découvrais
comme
la poésie d'Anna Gaskell
et
la belle ironie de Ross Sinclair (ses
Real life – inscription sur le dos du visiteur que ma petite photo
bouffe un peu - les trois premières ayant été prises avec un appareil manifestement mal réglé j'ai recouru au petit vieux bien brave qui traînait au fond de mon sac)
et
après avoir retrouvé sur le palier,
Anna
Gaskell (study for Ressemblance)
ai descendu l'escalier vers les salles du rez-de-chaussée que je
garde pour demain
11 commentaires:
Merci pour cette visite !
merci pour ton passage
(la visite devrait me faire trois jours au moins)
Bravo ..on s'enlise vite de tout laisser en plan Merci et je retrouve certaines images AA
Ravie de ce retour et grand merci pour la visite qui nous promet trois jours de plaisir !
Votre hématome est impressionnant en effet... j’espère qu’il ne vous fait plus souffrir.
Comme tu dis, Arlette
Marie-Christine en gros il se tait dans le cous de la journée si rien ne le touche (pas si facile) mais tout le bras râle le matin de l'épaule à la main et recommence à partir de sept huit heures le soir parce qu'en a marre (sourire) alors comme suis seule je dis qu'est ce que j'ai mal et ça va mieux
Quel plaisir de vous lire Brigitte ! Merci pour vos mots et photos ! En ce moment les matinées sont fraîches et contrastent avec les après-midi. Profitons ! Bon rétablissement à vous.
Louise Imagine
MERCI Louise
Bon retour à toi. Pour ma part, m'enfonce dans le silence. Une exception ici.
contente et fière d'être l'exception… pas contente du tout que ce soit une exception
un musée et ça repart ! <3 bravo pour l'humour de l'humerus
maintenant il faut continuer (zut)
ce n'est pas l'humérus, c'est en dessous et censé être plus mince (plus sollicité aussi pour les mouvements tournants = clés, couvercles etc…)
Enregistrer un commentaire