M'en suis allée en début
d'après-midi (ou presque) opposant au petit crachin mon ciré au
milieu des parapluies, voulant consacrer mon heure de marche au
patrimoine puisque c'était d'actualité, en me limitant à deux
lieux que je n'ai jamais visités, qui étaient ouverts
exceptionnellement et dont je pensais naïvement qu'ils seraient
d'accès aisés,
en commençant par la rue
de la Croix et le jardin de l'hôtel de Beaumont ou Azémar (qui eut
brièvement comme occupant le cardinal de Richelieu)... me disais en
souriant que visiter un jardin sous la pluie n'avait rien d'évident,
ai jugé finalement que visiter un petit jardin en nombreuse
compagnie (même si l'admission se faisait par petits paquets)
l'était encore moins et j'ai tourné le coin de la rue pour
rejoindre, comme souvent, la Condition des soies, le 6 rue de Saluce,
l'ancien Mont de Piété, les archives municipales qui, cette année
présentaient une petite exposition Boëtes, Registres, Layettes
pour fêter le retour «à la
maison », transférées depuis les Archives départementales où
elles étaient conservées, des archives antérieures à la
Révolution
mais
j'en suis restée aux deux premières salles,
saluant
entre autres une série des lettres demandant le rattachement à la
France, le troupeau suivant la visite commentée, pourtant réduit et
attentif, me dissuadant de les suivre en piétinant pendant quarante
cinq minutes...
suis
juste montée, après avoir regardé les panneaux affichés dans la
cour pour le plaisir de me tenir quelques minutes à la rive de
l'enfilade des rayonnages et dossiers
et
j'ai gagné la rue du Four de la Terre (le plaisir de ces noms) pour
visiter enfin, puisqu'ils attendent que la municipalité qui les a
acquis pour sauvetage leur ai trouvé une affectation (je pense) les
Bains Pommer devant la porte desquels je passe souvent ces temps ci
https://84.agendaculturel.fr/exposition/avignon/ouverture-exceptionnelle-des-bains-pommer.html
mais là, la file d'attente était impressionnante s'étirant jusqu'à
cette jolie petite porte, juste un peu avant l'Hôtel de Montaigu, la
Maison et le Musée des Compagnons du Tour de France,
et
une fois de plus suis entrée pour le plaisir des chefs d'oeuvres des
compagnons,
du
grand escalier, des lentes restaurations,
le plaisir surtout de
commander sagesse à mes mains qui me démangeaient...
et
puis suis revenue, croisant une autre tentation.
9 commentaires:
Le patrimoine est rassembleur semble-t-il !
De plus en plus.
Il faut s’en réjouir, malgré tout...
faut bien dire que c'est une de nos seules richesses (sourire) du moins ici.. et que l'on baigne dedans à l'intérieur des remparts
Un intérêt pour les petites merveilles comme les grandes bien plus qu'une mode il me semble et le courage des attentes
ne l'ai jamais eu ce courage et ça ne s'améliore pas… et je tolère mal les visiteurs trop nombreux - étais faite pour être l'honorable personnage pour lequel on organise des visites privées (sourire - mais sui snob, fauchée mais snob incurablement)
La terre devient en effet un four (prédiction des plaques de rues), on se met à l'abri dans les belles demeures mais bientôt, partout - comme pour visiter l'Élysée, le saint des saints - il faudra retenir sa place au préalable par Internet : et là, une connexion automatique avec tous les fichiers nationaux existants sera lancée afin de s'assurer que le demandeur est bien sous tous rapports...
Heureusement, le patrimoine reste encore, parfois, accessible en dehors des files d'attente, des portiques, des fouilles et du temps alloué à sa revue (pas plus d'un quart d'heure, de dix minutes, de cinq minutes, d'une minute...).
Il est agréable de parcourir ainsi vos photos en votre compagnie sans devoir demander une quelconque autorisation ! :-)
Et bientôt c'est l'espèce humaine qui sera objet du patrimoine... mais qui visitera ?
je finis par aller toujours aux mêmes endroits
question vertigineuse, Pierre
Oh les beaux outils ^^
sage Brigetoun
Enregistrer un commentaire