Négligeant les images
ramenées de l'Hôtel de Forbin (étions presque nombreux... pas vu
ce qu'elles donnent... plus tard) où suis arrivée après un détour
sous ciel animé pour tenter de tenir compte de l'ordonnance/marche,
je reviens au dernier
étage du cloître, avec le beau travail (gravure) de Muriel
Moreau (Saoû) (sur son site http://murielmoreau.com
: des gravures et de courtes vidéos) – aurais voulu passer
longtemps pour voir tout ce qui se niche au coeur de ses oeuvres et
que les photos ne peuvent rendre mais il y avait une aimable dame un
peu trop bavarde et l'envie de la décourager (pas bien je sais)
« Mon travail de
plasticienne s’oriente autour de la dimension poétique propre à
la nature. Dans mes créations, je veux reproduire la sensation,
l’illusion de pénétrer en soi-même, de se replier dans son être
intérieur et de rentrer en contact avec la matière qui nous
entoure, en particulier la matière végétale. Petit à petit, des
ponts s’établissent entre le paysage extérieur et celui, plus
introspectif, du corps humain »
elle expose, dans sa série
transhumance
une des capes (série de
quatre eaux-fortes sur papier Okawara marouflé sur papier
Halnnenmülhe)
un des chapeaux (série de
quatre eaux fortes etc...)
trois des nuits
(eaux-fortes sur japon Mingeishi
deux des paillons (formes
à base de chardons séchés)
et, non photograhiée (ou
du moins photo indigne et supprimée) un des Arbol del Pan (eau-forte
tirée à l'encre rouge) entre autres
Au
sol, de Karen Muller (Sélestat) http://www.karenmuller.fr
ou https://www.instagram.com/karen_muller_artiste/
Par l'installation ou
le dessin et par la littéralité des matériaux, je parle de
fabrication d'une image, d'espace et de temps qui passe. Mon travail
consiste dans l'observation du quotidien dans lequel je décèle ce
qui nous échappe d'ordinaire....
une
installation : souffles (dispositif sonore (très
discret) hauts-parleurs au sol) ici devant la bache plastique de
Rebecca Brueder
et
toits des photographies
Et
donc Rebecca Brueder (qui au rez-de-chaussé avait suspendu ses
briquomérats) avec, sur la première photo de Karen Muller,
trovant une bache plastique, ventilateur et minuteur puisque
Les Trovants, sont des pierres que l’on trouve concentrées en
Roumanie à Costesti. Elles ont la particularité d’être réactives
à la pluie, elles gonflent quand elles saisissent l’humidité et
se mettent alors à enfler et à créer des excroissances qui vont se
détacher pour grossir à leur tour. Ce qui me plait dans la
spécificité de ces minéraux, c’est qu’elle relie la pierre à
quelque chose de vivant, les villageois eux-même parlent de pierres
qui « respirent ».
les
sailing stones (céramique,
roues)
et
des dessins à l'encre sur papier.
Sur le
sol de la galerie, après les «machines» de Karen Muller et Rebecca
Muller, le calme des sculptures de Marie Guerrier (Bordeaux)
https://cargocollective.com/marieguerrier
(l'auteur du gigantesque anneau planté un peu de traviole dans le
sol du cloître)
Formée aux métiers d’art, Marie Guerrier
place le métal au cœur de toutes ses créations, du bijou à
l'oeuvre monumentale. Inspirée par la perfection géométrique
présente dans la nature, de l’infiniment petit au cosmos, elle
déconstruit et recompose les formes pri- maires dans un souci
d’équilibre et de poésie. Le métal, mis à l’épreuve
avec patience et respect, est sublimé par association à d’autres
matériaux.
Sur
les murs, au fond de la galerie, un peintre déjà rencontré dans la
chapelle du Miracle, Mathieu Vignier
(Lieuran) http://vignier.blogs.fr
et sur Facebook
Peindre un tableau,
faire un dessin, ou autre, disons plutôt commencer une série,
découle d'un pressentiment, et peut-être aussi d'une «présensation»
Je vois mon travail
comme le moyen d'allier la jubilation de l'effort technique à la
pensée instantanée dans ce qu'elles ont de plus délirant.
Petite impression de
Brigetoun : de gigantesques illustrations (aveu, mais impression
que n'impose pas)
entourant les grandes
poupées de Myrtille Béal (déjà
rencontrée dans la chapelle) http://myrtille-beal.com
.. rencontrer Myrtille
Béal, c'est être surpris par son regard.
Il a presque la
limpidité du premier regard sur le premier matin, un regard grand
ouvert sur l'alentour qui va bien au-delà vers un ailleurs, un
regard qui scrute avec curiosité «l'autre chose», le hors-champ.
Elle est entre la
douceur et la brutalité des choses offertes au monde et lorsqu'on
approche ses personnages le sourire aux lèvres, le temps d'après on
n'est plus du tout rassurés... Isabelle
Schmitt Liseron
Passant
dans le couloir qui longe le cloître, au fond, une tente noire pour
abriter Christèle Jacquemin (Avignon)
https://www.christelejacquemin.com/
crèe
des parfums en Provence et des photographies au gré de ses voyages (pas commode pour moi - sourire)
Donner du sens à ma
vie. Rêver.
Comprendre ce qui m’entoure et ce qui m’arrive. Cette curiosité est sans doute ce qui me caractérise le mieux. J’aime apprendre, découvrir, rencontrer, explorer, en quête de réponses aux questions existentielles qui me traversent. Ces questionnements sont la base de mon inspiration.
Comprendre ce qui m’entoure et ce qui m’arrive. Cette curiosité est sans doute ce qui me caractérise le mieux. J’aime apprendre, découvrir, rencontrer, explorer, en quête de réponses aux questions existentielles qui me traversent. Ces questionnements sont la base de mon inspiration.
Avant,
en revenant vers l'escalier, les visages, isolés ou en petits
troupeaux, de Maria Ducasse Paris) http://mariaducasse.free.fr
(
Je
cherche à représenter la figure humaine comme une surface de
contact avec le monde par laquelle viennent se greffer nos
sensations.
Mes peintures sont
autant des lieux de réminiscences que de découvertes. S’y
dégage une mélancolie mais également une énergie vitale et
une résistance de l’être. L’espace du tableau permet ainsi de
réconcilier des émotions contradictoires et d’élever à la
dignité de mystère notre relation à l’altérité.
6 commentaires:
Guerrier attaque fort... :-)
elle se présente comme conceptrice de bijoux, ça fait de grands bijoux
Photographier des parfums...et rêver d'être un nez ..il y a là u
Beaucoup d'imagination et d'esprit
non, elle sépare et au centre au fond, iil y a une étagère avec une petite cloche qui quand on la soulève libère un parfum (un rien éventé maintenant à vrai dire)
Exposition dense, je me demande comment on en fait une synthèse. Perplexe.
Je sens que les organisateurs y ont renoncé puisqu'ils ont intitulé l'ensemble "tohu-bohu"
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