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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, octobre 18, 2019

Trottinements, retour au premier étage du cloître et l'opéra dans la nuit

surprise claire (mais passagère) au dessus des rues ce matin quand m'en suis allée, yeux flottants, esprit rêveur, avançant en suivant pigeons et personnes armées de charriots ou paniers, cueillant l'image de jeunes femmes décontractées, vers les halles pour commander trois tartes – suis incapable d'en faire – pour la fête des jeunes samedi... bon j'ai découvert en rentrant qu'elle était annulée et ne me reste qu'à espérer qu'elles trouveront preneurs.
Au retour, passé mon nez dans la cour du palais du Roure où se tient, dans le cadre du Parcours, une exposition de Carmen Stahschmidt (Oppenheim) https://www.carmen-stahlschmidt.de/ mais n'ayant ni temps ni vraiment envie de partir à sa recherche dans les salles (si elle expose ici autre chose, ce quo n'es pas certain puisqu'elle figure aussi chez Benoît XII où je n'irai sans doute pas cette année non plus) j'en suis restée à sa belle tête de taureau installée sous le porche, en situation, avant l'exposition Folco de Baroncelli.
Et, comme ce billet est le second des trois que vais infliger aux passants, j'en reviens au Cloître Saint Louis en commençant par la série/installation, qui m'a séduite, de Herman Steins – Paris http://hermansteins.com/Site/ACCUEIL.html – qui nous accueille :
les petits tableaux (la référence aux flamands s'impose par la qualité de la matière picturale) – cire, pigments, papier marouflé sur bois – réunis sous le titre de Ruysdael PLANZ, et au centre ou à peu près, devant la fenêtre qui interrompt cette rangée de tableautins et d'avions traversant des ciels (j'aime pas cieux) un attrape mouche recouvert de confettis avions... et puis, on s'en rend compte après avoir marché dessus mais c'est prévu ainsi, un semi de ces minuscules avions qui s'en seraient détachés.
Tout mon travail cherche à exprimer plastiquement le comportement et l'attitude de l'homme à propos de ce qui l'entoure : le pouvoir, l'appropriation, la perceptio, l'art, la nature, les contes de fée, le paysage...
On retrouve également, comme au rez de chaussée, sur le mur longeant l'escalier et le début du mur sur la rue, une série des toiles d'Hélène Pons – Toulouse http://helenepons.ultra-book.com/(Je développe une peinture figurative oscillant entre réalisme et animisme. Je me considère comme un peintre symboliste. Je suis très attirée par les questions d'existence, mort, renaissance,... qui se traduisent dans ma peinture par des apparitions/disparitions...) que je persiste à ne pas apprécier sauf sans doute celle-ci intitulée celui qui voit à travers d'innombrables yeux.
Et devant elle deux sculptures, oeuvre commune des deux Isabelle, Isabelle Doblas-Coutaud (Saturargues) http://doblascoutaud-sculpture.blogspot.com (vue au rez-de-chaussée) pour le travail de la pierre (sa favorite, l'estaillade du Lubéron, notre voisine) et Isabelle Frings pour l'acier – Saint-Quentin la Poterie https://www.facebook.com/pg/izaizaartisticproduction/posts/(elle expose notamment chez Forbin, un ours en air et acier soudé)
En continuant dans la galerie on entre chez Ségolène Perrot (Saint Quentin en Yvelines) http://www.segoleneperrot.com/ qui expose des bandes de couleur, superpositons de photos rouges, bleues, vertes, ou blanches, réunissant sous une même teinte l'Europe et l'Asie
et, au centre, un concert de flammes ou banières baptisé les couleurs vivent – bandes de fin voile de coton sur lesquelles elle a projeté, de façon à ce qu'elles volent à travers son atelier, sa peinture avec un aérographe
Pour créer j'ai besoin d'avoir du temps devant moi et un espace dans lequel je suis libre de faire ce qui me plait. Je choisis mes couleurs (des couleurs déjà prêtes ou que j'obients pas des mélanges) et mes matières... Ensuite je «joue» à associer les couleurs.. la lumière naturelle m'est nécessaire...
Et le fond de la galerie est dédié à Caroline Bizalion – Lille http://carolinebizalion.com – avec
«les traversées» une série de dessins recto-verso (avec effets de transparence) à l'encre végétale
et «entourer du vide» des céramiques
Je travaille différents médiums dans l’intention de créer des installations. Les territoires que j’occupe participent à mon processus de création ; tout comme les éléments glanés qui en résultent. Attachée à renouveler mes choix dans les matériaux utilisés, je développe en volume de nouveaux «symptômes» de mon répertoire de formes élaborées graphiquement. Ces métamorphoses confortent matériellement les questions de déplacement et d’évolution inhérentes à ma démarche.
Vient ensuite (en fait il s'infiltre un peu dans la galerie depuis le couloir longeant le cloître) la beauté souriante (c'est ainsi pour moi) d'Alexandre Kato Alexandre Kato – Montiny-lès-Cormeilles http://alexandrekato.com un site qui donne envie d'aimer, comme j'ai aimé... –
avec ses deux bouquets de balais supportant des pierres ou des fleurs
ses petits photomontages et de la matière à la forme (découpe laser sur un matériau que découvre, le baran plastique)
Artiste d’origine française et japonaise, conscient du rapport de domination que la première exerce sur la seconde, mon travail s’apparente à une quête identitaire dans un entre-deux culturel. Mais bien que des références à l’art asiatique, et particulièrement japonais, tout comme à l’art occidental ponctuent l’ensemble de mes recherches, je souhaite m’en émanciper et affirmer une identité propre à la mixité culturelle.
Et pour la fin du couloir, en revenant vers les minuscules avions et la porte sur l'escalier, les photos et montages de Christophe Salles (Paris et le Gers) http://www.christophesalles.com/
«villes» : série de photographies argentiques représentant des espaces fictifs construits à l'aide de matériaux de récupération et d'objets détournés
Après la prise de vue, les installations éphémères deviennent de vraies-fausses images : boîtes, parpaings, paniers à linge simulent les buildings d'arrogantes mégapoles....
et «jardins» : assemblages de 2 ou 3 photographies argentiques collées bord à bord sur support aluminium. Miroirs, morceaux de moquettes fournissent les éléments de décor à de bucoliques paysages ou à des jardins à la française.
(expose également à l'Hôtel de Forbin La Barben)
Et ceci dit, après un aller et retour rapide en fin d'après midi vers la rue Pasteur, suis revenue rapidement mettre une robe, prendre mon billet, attendre la navette pour aller, comme un petit groupe dont Youssouf – merci à eux de me l'avoir rappelé – mais pas aux mêmes places (billet pris indépendamment d'eux), assister à Enfanté par l'oubli, un spectacle de Dominique Lièvre sur des textes écrit et lus par Ada Bonara, avec des musiques de Gustav Mahler et Dominique Lièvre interprétées par Coline Dutilleul, mezzo, et l'orchestre régional dirigé par Eric Breton
L’idée de croiser cette œuvre majeure de Mahler en en faisant une adaptation pour orchestre à cordes, harpe et mezzo-soprano avec cette création en forme de cycle appelant dans chacun de ses gestes un prénom d’enfant comme pour nous rappeler que partout et constamment dans notre monde contemporain, on tue, condamne, maltraite, ignore, notre propre avenir, est pour moi une nécessité. Omar, Awa, Ismaël, Zayane, Tierno, Nouh, Sanjukta, autant de prénoms d’enfants qui résonnent dans cette fin de nuit dont l’aube tarde à arriver.

N'ai pas été séduite par la diction d'Ada Bonara au début (mais le trac s'effaçant, elle a retrouvé le ton de son texte... avec sans doute pour celui-ci un léger manque de simplicité sur la fin), bien aimé la façon dont Coline Dutilleul interprétait Malher et ensuite Dominique Lièvre qui se situait dans sa lignée. Pour un premier contact avec l'opéra et cette musique, certains ont un peu somnolé et les autres, quant on leur a demandé, rapidement, ce qu'ils en avaient pensé, se sont bornés à se moquer des premiers.

8 commentaires:

Claudine a dit…

Billet dense ! J'ai aimé la première sculpture et les peintures recto-verso
j'aurais bien aimé entendre les blagues des jeunes :)

Brigetoun a dit…

moi j'aime Heman Seins et, oui, Catoline Bizalion

Dominique Hasselmann a dit…

Le papier tue-mouches... on pourrait imaginer qu'il attrape aussi certains pénibles ou autres nuisibles... :-)

Arlette A a dit…

Journée chargée ...

Brigetoun a dit…

Domiique, là ce sont des avions qu'actuellement on accuse d'être des nuisibles mais non taxables puisque nécessaires

Brigetoun a dit…

avec jambes aimables, pour l'aller et retour de la fin d'après midi ai mis presque la moitié de mon temps habituel (bon j'avais un peu mal à la fin mais pas tant)

jeandler a dit…

De billets en billets, nous allons trottinant. Merci.

Brigetoun a dit…

et merci de trottiner avec moi (mais le soir j'ai avancé à grands pas avec étonnement)