première des deux
expositions qui s'y tenaient
Jeudi, en sortant du
Cloître, considérant que le piétinement ne saurait remplacer la
marche, et puis parce qu'il n'était pas si tard, et puis parce que
depuis que j'avais découvert que grâce à cette édition du
Parcours de l'art nous avions accès à la chapelle des Cordeliers
j'avais grande envie de retrouver mon souvenir très ancien de ce
mois de juillet 1975 où mon festival s'était quasiment réduit à
suivre la cellule de création (pour les querelles intestines de
Bernard Bengloan et Michel Beretti avec une mise en jeu d'André
Steiger … un merveilleux et joyeux travail en partant de la Chine
des empereurs, et, de plus en plus, en parlant d'après mes souvenirs, de l'élevage et la consommation des chiens -- enfin il ne devait pas y
avoir que ça), m'en suis allée rejoindre et suivre la rue des Lices (bien aimé le rythme des fenêtres condamnées…)
Ma
foi mes souvenirs ont été un peu piétinés...
parce
qu'en débouchant de la rue des Lices, en prenant pied dans la rue
des teinturiers, ai vu une mini foule devant la grille d'accès au
pont, des gens qui se croisaient au dessus du filet d'eau... et dans
la salle des gens assis sur la marche du choeur ou pressés autour
d'un conférencier qui parlait de ce qu'avait été l'église, dont ne
reste que la chapelle axiale (reconstruite au XIVème en même temps
que l'ensemble de l'église -- qui se trouvait sous l'actuel Lycée
Saint Joseph comme le reste du couvent -- et le clocher étêté) –
certainement très bien mais j'étais en trop, je ne voyais pas grand
chose et sa voix balayait ma douce mélancolie. Egoïstement j'avais
un peu l'impression de quelqu'un qui rentre chez lui pour trouver une
assemblée de voleurs s'y prélassant...
Mon
esprit bloquait ses mots et n'ai rien appris de plus que le peu que
j'en connaissais, dont la légende qui veut que Laure ait été
enterrée dans la chapelle de la famille de Sade – je retrouve dans
ma petite bible, l'évocation du vieil Avignon
de Joseph Girard, cette note portée par Pétrarque dans un livre Ce
corps très chaste et très beau fut enseveli dans un sanctuaire
franciscain, le jour même de sa mort, au couche du soleil... et
que Maurice Scève en 1533 fit ouvrir les tombeaux des Sade et
prétendit avoir trouvé le corps de Laure «grâce à une médaille
et un prétendu sonnet de Pétrarque déposés dans le caveau» ce
qui fut suffisamment accepté pour que François 1er vienne visiter
la tombe et y déposer des vers... J'y trouve également qu'en 1660
c'est dans cette église que Louis XIV de passage dans la ville
toucha les écrouelles des malades que l'on y avait rassemblé
(différant en cela de notre petit monarque actuel, même si rien ne
dit que les malades aient été guéris à l'époque)
Bon
suis quand même arrivée, jouant discrètement des coudes et me
glissant entre les dos distingués et attentifs et les murs, à voir,
sans vraiment les admirer, est-ce à cause d'elles, du fait que
j'avais quasiment le nez dessus, ou de l'envie d'une petite hécatombe
qui occupait mon esprit, la série de toiles, intitulée l'instant
présent de Valéry Muller – (Blauvac – Vaucluse)
http://www.valerymuller.com/
qui a a renoncé à son métier de designer d'automobile pour
s'installer en Provence et peindre
Depuis sa plus tendre
enfance, Valéry se passionne pour le dessin et la peinture et a
développé une relation étroite avec la nature et ses éléments.
A travers son œuvre,
hommage aux sources d’énergie accordées volontairement par la
nature, il cherche à exprimer l’ambiance dégagée par son sujet.
Travaillant en huile sur toile en grands dimensions, il se consacre
en particulier au sujet des fleurs et leur évolution dans le temps
ainsi qu'au sujet du paysage méditerranéen.
Et
comme ce soir j'apprécie bien davantage son travail, je regrette de
ne pas y avoir passé le nez en allant cet après-midi visiter l'exposition qui se tenait à la salle Benoît XII, avant de sortir
des remparts en même temps que la Sorgue, exposition que
j'infligerai plus tard aux passants comme, un autre jour, celle de
l'Hôtel de Forbin La Barben (entre autres, l'univers de Kate Gorney)
8 commentaires:
Ce ruisseau qui coule rue des Teinturiers (avec, un peu plus loin, sa grande roue à aube datant de leur métier...) donne de l'air - si je puis dire - à Avignon !
Les expos en sont comme toutes fluidifiées... :-)
Dominique pas une roue mais au moins deux en état presque bon et deux ou trois autres squelettiques
Ne connais pas vraiment Avignon et tes parcours sont précieux AA
J'ai pensé à celle qui m'est venue tout à trac à l'esprit, ce n'était évidemment pas exhaustif sur le plan géolocalisation... :-)
Arlette là suis devant la pluie en me demandant où marcher pendant une heure en n'en ayant pas marre…
Dominique, à vrai dire il y en a trois que l'on connait peu qui sont tout au bout en très mauvais état, pour une ce n'est puis qu'une trace et l''engrenage, tout au bout avant que la Sorgue passe sous le rempart
continuez de nous infliger des œuvres comme celles de Valéry Müller #dopelégale
ben non ce ne sera pas même, mais avec quelques bidules que j'aime bien
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