Vent tombé, fraicheur
restée et bleu régnant m'en suis allée, les yeux papillotant de
sommeil... pour ne pas vraiment travailler puisque, en fin de
matinée, accompagné par Chantal, Youssouf est entré pour la
première fois au collège (3ème générale)
Retour heureuse, mais un
peu déboussolée – sourire
Ecoute de la couleur
tombée du ciel de Lovecraft,
traduite et lue par François Bon https://youtu.be/hq3eAutj0EI
et,
paresseusement, je reprends des images de ma visite, dimanche, à la
maison Jean Vilar pour la petite exposition, dans la cadre du
Parcours de l'art des refuges d'Anna
Novika (Sète) (expose également chez Benoît XII et dans la
chapelle du miracle - son beau site :
https://www.anna-novika-sobierajski.com/
)
présentée ainsi sur le
catalogue en ligne «Dans ses dessins qui sont conçus comme de
véritables peintures, par couches successives, l’artiste traite du
thème de l’exil si présent dans notre actualité et aussi du
déracinement, avec ses cabanes, forteresses et vans flottant sur
fond blanc dans l’espace… La maison, en suspension, entre terre
et ciel, est flanquée de racines complexes et de rhizomes en lieu et
place de fondations. La dé- marche artistique est tournée vers
l’universel et le symbolique... » Bernard
Teulon-Nouailles, 2019
Et puis, réparant mon
oubli de cette exposition dont j'avais différé pour en profiter
mieux pendant le festival pour lequel elle avait été conçue, ai
suivi à contre sens puisque j'étais entré par la dernière salle
(une vidéo que j'ai négligée... certainement à tort) voisine du
couloir consacré à Anna Novika, l'exposition Trouble fête –
collections curieuses et choses inquiètes de
Macha Makeïeff, baignant dans son monde onirique, n'ayant
l'explication (pas certaine que ce soit indispensable, cela ajoutait
une petite note qui colorait la mémoire de ce que j'avais vu) que
dans la dernière salle (la première en fait)
Macha Makeïeff expose
les mots de son frère Georges. Comme l'auteur Lewis Caroll, Georges
s'inventait des histoires de petite fille au sein de mondes
imaginaires. Son pays des merveilles s'était, lui aussi, construit
pendant une enfance arrêtée, stupéfaite. Dans les couloirs et les
salons de la Maison Jean Vilar, leurs mots se répondent au coeur
d'un concert de bêtes étranges, de sons distendus et de miroirs qui
réfléchissent. Une promenade sensible dans une maison hantée
d'objets bienveillants, recalés, de ceux abandonnés dans les
recoins des ateliers, au fond des tiroirs, dans les réserves des
musées et aux abords des scènes.
Sur le
site du festival où je trouve des photos qui me dissuadent
d'afficher les miennes (bon sauf quelques unes)
comme cette vidéo où de
surcroit on a une idée du son dans lequel on baigne, sauf que sur
place il est à la fois beaucoup plus englobant et évasif, le texte
étant presque incompréhensible, un peu comme prononcé par des
esprits qui ne veulent être entendus et saisis...
alors, tout de
même, quelques images pour accompagner ces mots de Macha Makeïeff
parmi ceux qui s'inscrivent ponctuellement en lettres blanches sur
parois noires
La vie
désirante, enchantement moderne
Sur la peau
toute entière, sur la rétine
On provoque
l'inattendu
Comme une
lettre laissée sans réponse
Devant la
porte magnétique
La frénésie,
l'égarement
La tête me
tourne
Quelle fête
m'attend ?
PS je me demande si, comme cela s'est passé mardi soir ^our les 15 précédents ce billet va être supprimé demain de Facebook
4 commentaires:
Bien vu ce matin par ton lien cela n'était qu'un incident FB très belles images et beau parcours merci et tes invités aussi ont dû apprécier Aa
enfin ce sont quand même une trentaine de photos effacées sur Facebook et puis une impression très désagréable… et ça devrai durer un mois ou un peu plus
Macha sauvage, belle expo... :-)
l'impression de marcher entre peur et tendresse dans son crâne ou celui de son petit frère
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