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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, octobre 14, 2019

Un joli dimanche

où l'air était tendre et le ciel bleu, avec un tout petit vent, où j'ai vaqué, dormi, avant de partir à 4 heures pour aller, avec détour par Le pont, la montée de l'ancienne juiverie débouchant au coin du petit palais
et un circuit sinueux sur le rocher, vers Notre-Dame-des-Doms de façon à mettre 3/4 d'heure
avant, après avoir salué le supposé Benoît XII voisin de la place où j'avais déposé canne et veston, un programme de musiques pour i misteri gloriosi della Beata vergine (musiques pour la fête du Rosaire dans l'Italie baroque) donné par La Fenice, avec Jean Rubery, direction, voix, cornet à bouquin et flûte à bec, Kristen Witmer, soprano, Aurélie Blanc, violon baroque, Mathieu Valfré, orgue positif et clavecin, un jeune violoncelliste dont je ne connais pas le nom et Luc Antonini, orgue doré en première partie et orgue positif
concert comprenant pour introitus, une toccata de Frescobaldi, une antienne ou antiphona grégorienne, une antienne de Tarquino Merula et une Canzon pour orgue de Frescobaldi, interprétés comme les pièces des deux premiers mystères par des interprètes invisibles puisque perchés au dessus de nous, regroupés autour de l'orgue doré d'où les sons s'envolaient, remplissaient la nef
le premier mystère : la résurrection de Jésus avec une antienne grégorienne - une joyeuse, claire, merveilleuse antienne chantée de Maurizio Cazzati (17ème, fondateur de l'école de Bologne) – une antienne pour orgue de Giovanni Gabrielli (Venise)
le second mystère : l'Ascension – l'antiphona – un très bel hymne de Giovanni Andrea Florimi (Sienne et Bologne) – une fugue pour orgue de Fra Giovanni Batista Fasolo (Turin, Sicile, Venise)
un air dont ne sais rien joué par le violoncelliste assis dans le choeur pour nous captiver (bon j'avoue que, retournée, je regardais par dessus les visages baignant dans la musique les silhouettes qui suivaient la galerie de droite depuis l'orgue près du choeur jusqu'à l'escalier au fond de l'église, puis suivaient discrètement l'allée de gauche avant de le rejoindre dans le choeur, pour les trois mystères suivants : la descente du Saint Esprit, l'Assomption de Marie, le couronnement de Marie, avec pour chacun deux pièces, toujours belles, sans que la tension retombe, suivant l'antiphona.
Un assez piètre enregistrement discret (honte à moi) pour donner une idée de ce que j'ai entendu

et puis, faisant encore un petit détour par la place Saint Pierre pour assurer un peu plus que le temps prescrit pour la marche, m'en suis revenue.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Admirative de tes commentaires musicaux ..me sens idiote de parler de l'opéra révolutionnaire Andrea Chenier si ce n'est après quelques émotions le final avec le couperet de la guillotine était ridicule ...il en faut de l'indulgence suis désolée mais l'âge me permet de le dire

jeandler a dit…

Pas à pas, un itinéraire minuté et enchanteur.

Brigetoun a dit…

Arlette, mais justement je ne commente pas !

Pierre, cette heure de marche … mes trajets sont toujours trop courts (parfois trop longs aussi mais ça ce n'est pas important)

Dominique Hasselmann a dit…

Musique, rempart contre les bruits d'armes venus du pays dirigé par le dictateur Erdogan (le match de foot de ce soir au Stade de France risque d'être "sportif")... :-)

Claudine a dit…

Beau dimanche en effet, ici aussi.

Brigetoun a dit…

Dominique en fait le dictateur Erdogan comme vous dites fait du bruit non chez lui mais officiellement chez le super-dictateur al Assad (les deux s'attaquant aux kurdes qui à coeur pleurant sont obligés de préférer leur propre dictateur syrien-

Brigetoun a dit…

Claudine, oui, je crois qu'un peu partout c'était l'été revenu sur ses pas pour nous dire au revoir

Godart a dit…

Douceur du temps, des couleurs et de la musique. Un dimanche digne de ceux de notre enfance.

Brigetoun a dit…

Godart, du côté de la musique mieux que du côté de mon enfance, où nous n'avions droit qu'à la chorale chez les dominicaines, en faisant semblant de chanter, parce que je chante faux et que le grégorien ne pardonne pas, et de temps en temps aux Jeunesses musicales à l'opéra de Toulon (très rarement)