où l'air était tendre et
le ciel bleu, avec un tout petit vent, où j'ai vaqué, dormi, avant
de partir à 4 heures pour aller, avec détour par Le pont,
la montée de l'ancienne juiverie débouchant au coin du petit palais
et un circuit sinueux sur
le rocher, vers Notre-Dame-des-Doms de façon à mettre 3/4 d'heure
avant, après avoir salué
le supposé Benoît XII voisin de la place où j'avais déposé canne
et veston, un programme de musiques pour i misteri gloriosi della
Beata vergine (musiques pour la
fête du Rosaire dans l'Italie baroque) donné par La Fenice, avec
Jean Rubery, direction, voix, cornet à bouquin et flûte à bec,
Kristen Witmer, soprano, Aurélie Blanc, violon baroque, Mathieu
Valfré, orgue positif et clavecin, un jeune violoncelliste dont je
ne connais pas le nom et Luc Antonini, orgue doré en première
partie et orgue positif
concert
comprenant pour introitus, une toccata de Frescobaldi, une antienne
ou antiphona grégorienne, une antienne de Tarquino Merula et une
Canzon pour orgue de Frescobaldi, interprétés comme les pièces des
deux premiers mystères par des interprètes invisibles puisque perchés au dessus de nous, regroupés autour de l'orgue doré d'où les sons s'envolaient,
remplissaient la nef
le
premier mystère : la résurrection de Jésus avec une antienne
grégorienne - une joyeuse, claire, merveilleuse antienne chantée de
Maurizio Cazzati (17ème, fondateur de l'école de Bologne) – une
antienne pour orgue de Giovanni Gabrielli (Venise)
le
second mystère : l'Ascension – l'antiphona – un très bel
hymne de Giovanni Andrea Florimi (Sienne et Bologne) – une fugue
pour orgue de Fra Giovanni Batista Fasolo (Turin, Sicile, Venise)
un
air dont ne sais rien joué par le violoncelliste assis dans le
choeur pour nous captiver (bon j'avoue que, retournée, je regardais
par dessus les visages baignant dans la musique les silhouettes qui
suivaient la galerie de droite depuis l'orgue près du choeur jusqu'à
l'escalier au fond de l'église, puis suivaient discrètement l'allée
de gauche avant de le rejoindre dans le choeur, pour les trois
mystères suivants : la descente du Saint Esprit, l'Assomption
de Marie, le couronnement de Marie, avec pour chacun deux pièces, toujours belles, sans que la tension retombe, suivant l'antiphona.
Un assez piètre
enregistrement discret (honte à moi) pour donner une idée de ce que
j'ai entendu
et puis, faisant encore un
petit détour par la place Saint Pierre pour assurer un peu plus que
le temps prescrit pour la marche, m'en suis revenue.
9 commentaires:
Admirative de tes commentaires musicaux ..me sens idiote de parler de l'opéra révolutionnaire Andrea Chenier si ce n'est après quelques émotions le final avec le couperet de la guillotine était ridicule ...il en faut de l'indulgence suis désolée mais l'âge me permet de le dire
Pas à pas, un itinéraire minuté et enchanteur.
Arlette, mais justement je ne commente pas !
Pierre, cette heure de marche … mes trajets sont toujours trop courts (parfois trop longs aussi mais ça ce n'est pas important)
Musique, rempart contre les bruits d'armes venus du pays dirigé par le dictateur Erdogan (le match de foot de ce soir au Stade de France risque d'être "sportif")... :-)
Beau dimanche en effet, ici aussi.
Dominique en fait le dictateur Erdogan comme vous dites fait du bruit non chez lui mais officiellement chez le super-dictateur al Assad (les deux s'attaquant aux kurdes qui à coeur pleurant sont obligés de préférer leur propre dictateur syrien-
Claudine, oui, je crois qu'un peu partout c'était l'été revenu sur ses pas pour nous dire au revoir
Douceur du temps, des couleurs et de la musique. Un dimanche digne de ceux de notre enfance.
Godart, du côté de la musique mieux que du côté de mon enfance, où nous n'avions droit qu'à la chorale chez les dominicaines, en faisant semblant de chanter, parce que je chante faux et que le grégorien ne pardonne pas, et de temps en temps aux Jeunesses musicales à l'opéra de Toulon (très rarement)
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