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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 15, 2019

Un poco du miracle

M'en suis allée en milieu d'après-midi sous un ciel plein de collines blanches et de clairières minuscules d'un bleu fatigué, le long de la rue Joseph Vernet,
faisant quelques pas dans la cour de Calvet pour voir (avec un couple fatigué assis sur la calade) l'oeuvre saluée depuis le début du mois chaque fois que je passe devant la grille, la grande Filda (acier) de Véronique Wirth (Monteux) voir son site http://v-wirth.com
Aujourd’hui mon matériau de prédilection est le fil d’acier. Je crée des œuvres inspirées du monde vivant, de la nature. Elles apparaissent mi-animales, mi-végétales. Je cherche à évoquer mouvement, légèreté et force aussi...
Avant de suivre la voute ternie des platanes du boulevard Raspail pour gagner la Chapelle du Miracle, pour découvrir d'autres artistes participant au Parcours de l'art cette année...
Mais comme j'ai pris encore une fois trop de photos, bien ou mal et que suis paresseuse ou très très fatiguée ce soie j'en resterai aux premiers
dont, dans la petite cour d'accès créée par une palissade, la première des deux oeuvres monumentales de Vincent Cardoso (Saint-Denis) m'intriguant un peu parce que, si je suis repoussé par son matériau (mousse expansive) ce qu'il anticipe d'ailleurs, même sans lire ses mots sur le programme – Spectaculaire, organique, grotesque, mon travail emmène le spectateur dans des environnements baroques, contractés par les échelles. Je construis des tableaux épiques, éphémères où les relations entre mes corps/créatures se rejouent au contact des espaces qui les accueillent. La représentation semble en ébullition, comme fantasmée. Entre attirance et dégoût, ce qui renvoie au charnel, au mouvement lutte avec l’obscénité des fluides figés. –
je suis restée un long moment, assez fascinée, à l'intérieur de la chapelle devant Zama (en souvenir des éléphants de la bataille de Zama pendant la deuxième guerre punique) la seconde des oeuvres exposées, peut-être parce que malgré son côté échevelé s'impose une construction plus forte .
Sur les murs de l'ancien choeur de la chapelle, à coté de Recto Verso, première oeuvre exposée de Ranou Kadi, l'un des trois artistes que j'ai préférés (La Rochelle) http://ranoukadi.com – sur le catalogue, ce texte de Virginie Baro (qui participe aussi avec d'autres auteurs à son site)
L'oiseau occupe une place importante dans l'enfance de l'artiste. Une passion qui l'accompagnera au fil du temps et qui finira par pénétrer sa peinture....
La figure de l'oiseau est utilisée comme reflet de notre humanité... La personnification et de l'identification sont d'autant plus possibles que l'artiste met en scène des oiseaux d'une grande intelligence, au caractère et à l'allure affirmés, comme le corbeau, symbole de mauvais augure qui alimente mythes et scénarios.»
Il expose également à l'Hôtel de Forbin où je voudrais aller un de ces jours, et ici chez les minimes je glisse tout de suite pour retrouver trois de ses oeuvres à l'autre bout de la chapelle
Figure également un autre de ceux qui m'ont séduite Didier Hamey (Saoû dans la Drôme) http://didier.hamey.free.fr (qui expose également chez Benoît XII et à l'Hôtel de Forbin)
avec une grande pointe sèche Isidore sous une ancienne fenêtre
et, sur un autre mur, une série de petites pointes sèches (j'avoue que j'ai été tentée) auxquelles mes photos ne rendent pas justice
" Peut-on sculpter l'invisible ? Impossible, dira-t-on. Seul un poète qui invente une nouvelle forme de sculpture peut, discrètement, relever ce défi. L'invisible réseau qui innerve secrètement les choses, c'est ce que Didier Hamey tente de capter, dans ses sculptures comme dans ses gravures. Il dit qu'il « grave des choses pas graves ». Cette modestie fait sa grâce. Subtil, aérien, il n'imite personne, tâtonne dans un espace singulier, comme s'il y cherchait à frôler ce qui lui échappe : non seulement l'invisible, mais l'insaisissable.
.
Parfois, cela évoque ces plantes sous-marines qui oscillent dans les grands fonds. Toute une population ressurgie à la surface des eaux, ressuscitée, réinventée. Cela évoque aussi des personnages farfelus, des fantoches, des virus et des anti-virus inattendus, des volées improvisées d'insectes et de fleurs. Didier Hamey appelle l'ensemble de ses sculptures et de ses gravures un « cabinet de curiosités » -comme s'il était lui-même le collectionneur de ces choses fragiles, infiniment fragiles, qui l'habitent et le hantent, le fascinent et le font mieux respirer que d'autres. Alain Jouffroy (mars 2004)
Dans la première chapelle, deux artistes
Danaé Monseigny (Paris – Ivry sur Seine) http://danaemonseigny.com
«Dans ses sculptures, Danaé Monseigny veut faire affleurer un passé, des souvenirs, des histoires oubliées...
A cet effet, elle recourt à des procédés à caractère archéologique en s'intéressant à des enveloppes, à des cocons, à des cages ou à des suaires... tous métaphores d'une peau ou d'une carapace réclamant une (ré)incarnation dont l'initiative est laissé au spectateur. A lui de remplir ces précaires et fragiles réceptacles avec ses affects, ses rêves ou ses fantasmes...» Louis Doucet –
(25 nids de plumes, perles d'argile et lin)
et Mathieu Vignier (Lieuran) https://www.facebook.com/people/Mathieu-Vignier-Peintre/100009159658117 que je retrouverai au Cloître Saint Louis

Pour le reste de l'exposition (encore bien trop de photos) on verra demain...

9 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

De fil en aiguille... l'acier ou autres matériaux décrivent leurs sinusoïdes abstraites : pour notre très grand plaisir ! :-)

Brigetoun a dit…

grand merci Dominique pour ce beau commentaire

arlette a dit…

Sculpter l'invisible...c'est aussi se promener dans l'espace

jeandler a dit…

L'Art est le seul miracle que je reconnaisse.

Claudine a dit…

Ranu Kadi, Ranu Kadi, un nom à retenir <3

Brigetoun a dit…

Arlette, tant que c'est l'espace proche (pardon…sourire)

Brigetoun a dit…

Pierre, il faut d'ailleurs se méfier un peu, cette chapelle a été fréquentée en son temps par Richelieu avant qu'il devienne homme de pouvoir

Brigetoun a dit…

Claudine, un algérien/français

mémoire du silence a dit…

SUPERBE !!! j'aime
merci.