M'en suis allée en milieu
d'après-midi sous un ciel plein de collines blanches et de
clairières minuscules d'un bleu fatigué, le long de la rue Joseph
Vernet,
faisant quelques pas dans
la cour de Calvet pour voir (avec un couple fatigué assis sur la
calade) l'oeuvre saluée depuis le début du mois chaque fois que je
passe devant la grille, la grande Filda (acier)
de Véronique Wirth (Monteux) voir son site http://v-wirth.com
Aujourd’hui mon
matériau de prédilection est le fil d’acier. Je crée des
œuvres inspirées du monde vivant, de la nature. Elles apparaissent
mi-animales, mi-végétales. Je cherche à évoquer mouvement,
légèreté et force aussi...
Avant
de suivre la voute ternie des platanes du boulevard Raspail pour
gagner la Chapelle du Miracle, pour découvrir d'autres artistes
participant au Parcours de l'art cette année...
Mais
comme j'ai pris encore une fois trop de photos, bien ou mal et que
suis paresseuse ou très très fatiguée ce soie j'en resterai aux
premiers
dont,
dans la petite cour d'accès créée par une palissade, la première
des deux oeuvres monumentales de Vincent Cardoso (Saint-Denis)
m'intriguant un peu parce que, si je suis repoussé par son matériau
(mousse expansive) ce qu'il anticipe d'ailleurs, même sans lire ses
mots sur le programme – Spectaculaire, organique,
grotesque, mon travail emmène le spectateur dans des environnements
baroques, contractés par les échelles. Je construis des tableaux
épiques, éphémères où les relations entre mes
corps/créatures se rejouent au contact des espaces qui les
accueillent. La représentation semble en ébullition, comme
fantasmée. Entre attirance et dégoût, ce qui renvoie au
charnel, au mouvement lutte avec l’obscénité des fluides
figés. –
je
suis restée un long moment, assez fascinée, à l'intérieur de la
chapelle devant Zama (en
souvenir des éléphants de la bataille de Zama pendant la deuxième
guerre punique) la seconde des oeuvres exposées, peut-être parce
que malgré son côté échevelé s'impose une construction plus
forte .
Sur
les murs de l'ancien choeur de la chapelle, à coté de Recto Verso,
première oeuvre exposée de Ranou Kadi, l'un des trois artistes que
j'ai préférés (La Rochelle) http://ranoukadi.com
– sur le catalogue, ce texte de Virginie Baro (qui participe aussi
avec d'autres auteurs à son site)
L'oiseau occupe une
place importante dans l'enfance de l'artiste. Une passion qui
l'accompagnera au fil du temps et qui finira par pénétrer sa
peinture....
La figure de l'oiseau
est utilisée comme reflet de notre humanité... La personnification
et de l'identification sont d'autant plus possibles que l'artiste met
en scène des oiseaux d'une grande intelligence, au caractère et à
l'allure affirmés, comme le corbeau, symbole de mauvais augure qui
alimente mythes et scénarios.»
Il
expose également à l'Hôtel de Forbin où je voudrais aller un de
ces jours, et ici chez les minimes je glisse tout de suite pour
retrouver trois de ses oeuvres à l'autre bout de la chapelle
Figure
également un autre de ceux qui m'ont séduite Didier Hamey (Saoû
dans la Drôme) http://didier.hamey.free.fr
(qui expose également chez Benoît XII et à l'Hôtel de Forbin)
avec
une grande pointe sèche Isidore sous une ancienne fenêtre
et,
sur un autre mur, une série de petites pointes sèches (j'avoue que
j'ai été tentée) auxquelles mes photos ne rendent pas justice
" Peut-on sculpter
l'invisible ? Impossible, dira-t-on. Seul un poète qui invente
une nouvelle forme de sculpture peut, discrètement, relever ce défi.
L'invisible réseau qui innerve secrètement les choses, c'est ce que
Didier Hamey tente de capter, dans ses sculptures comme dans ses
gravures. Il dit qu'il « grave des choses pas graves ».
Cette modestie fait sa grâce. Subtil, aérien, il n'imite personne,
tâtonne dans un espace singulier, comme s'il y cherchait à frôler
ce qui lui échappe : non seulement l'invisible, mais
l'insaisissable.
….
Parfois, cela évoque
ces plantes sous-marines qui oscillent dans les grands fonds. Toute
une population ressurgie à la surface des eaux, ressuscitée,
réinventée. Cela évoque aussi des personnages farfelus, des
fantoches, des virus et des anti-virus inattendus, des volées
improvisées d'insectes et de fleurs. Didier Hamey appelle l'ensemble
de ses sculptures et de ses gravures un « cabinet de
curiosités » -comme s'il était lui-même le collectionneur de
ces choses fragiles, infiniment fragiles, qui l'habitent et le
hantent, le fascinent et le font mieux respirer que d'autres. Alain
Jouffroy (mars 2004)
Dans
la première chapelle, deux artistes
Danaé
Monseigny (Paris – Ivry sur Seine) http://danaemonseigny.com
«Dans ses sculptures,
Danaé Monseigny veut faire affleurer un passé, des souvenirs, des
histoires oubliées...
A cet effet, elle
recourt à des procédés à caractère archéologique en
s'intéressant à des enveloppes, à des cocons, à des cages ou à
des suaires... tous métaphores d'une peau ou d'une carapace
réclamant une (ré)incarnation dont l'initiative est laissé au
spectateur. A lui de remplir ces précaires et fragiles réceptacles
avec ses affects, ses rêves ou ses fantasmes...» Louis
Doucet –
(25
nids de plumes, perles d'argile et lin)
et
Mathieu Vignier (Lieuran)
https://www.facebook.com/people/Mathieu-Vignier-Peintre/100009159658117
que je retrouverai au Cloître Saint Louis
Pour
le reste de l'exposition (encore bien trop de photos) on verra
demain...
9 commentaires:
De fil en aiguille... l'acier ou autres matériaux décrivent leurs sinusoïdes abstraites : pour notre très grand plaisir ! :-)
grand merci Dominique pour ce beau commentaire
Sculpter l'invisible...c'est aussi se promener dans l'espace
L'Art est le seul miracle que je reconnaisse.
Ranu Kadi, Ranu Kadi, un nom à retenir <3
Arlette, tant que c'est l'espace proche (pardon…sourire)
Pierre, il faut d'ailleurs se méfier un peu, cette chapelle a été fréquentée en son temps par Richelieu avant qu'il devienne homme de pouvoir
Claudine, un algérien/français
SUPERBE !!! j'aime
merci.
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