matin un marché qui devrait couvrir largement quinze jours avec quelques petits ajouts,
cheminement dans la fraîcheur qui s'installe, s'aggrave, sous un
ciel d'un gai bleu jaspé, et quatre montée-descente de l'escalier
pour vider le chariot plus un avec ledit chariot roulé sous le
bras....
Pour continuer à
fractionner l'exposition qui avait lieu chez Lambert, le troisième
chapitre, Rémanences Vestiges, qui se tenait dans la grande
salle aveugle à l'arrière du rez-de-chaussée de l'hôtel de
Montfaucon
Je
reprends sur les quelques feuilles programme gratuit l'exergue :
Le temps ne fait pas que s’écouler : il travaille. Il se
construit et il s’écroule, il s’effrite et il se métamorphose.
Il glisse, il tombe et il renaît. Il s’enterre et il resurgit. Il
se décompose, il se recompose : ailleurs ou autrement, en tensions
ou en latences, en polarités ou en ambivalences, en temps musicaux
ou en contretemps… Georges Didi-Huberman
texte
de la commissaire de l'exposition, Cécile Debray
En comparaison de celle
des forêts, l’histoire humaine est relativement récente sur
Terre. Les premiers humains (genre Homo) seraient apparus il y a 2,8
millions d’années en Afrique de l’Est tandis que les premières
forêts se seraient formées il y a 390 millions d’années.
Pourtant, la vie humaine offre un profond héritage culturel, sédimenté, dont les manifestations multiples se maintiennent dans le temps en oscillant entre vestiges et rémanences. Au milieu de ces traces et survivances de mondes disparus, nombre d’artistes s’efforcent de questionner cet héritage. Qu’ils entretiennent son souvenir ou se résignent à ses persistances, tous cherchent à tracer leur propre voie, comme pour en stopper son anéantissement.
Pourtant, la vie humaine offre un profond héritage culturel, sédimenté, dont les manifestations multiples se maintiennent dans le temps en oscillant entre vestiges et rémanences. Au milieu de ces traces et survivances de mondes disparus, nombre d’artistes s’efforcent de questionner cet héritage. Qu’ils entretiennent son souvenir ou se résignent à ses persistances, tous cherchent à tracer leur propre voie, comme pour en stopper son anéantissement.
Section
qui réunit trois artistes
Cedric
Le Corf (Casa Velasquez – sculpture – vidéo sur sa page
https://vivavilla.info/artistes/cedric-le-corf/
montrant son évolution sur le même thème comme le cheval de bois
de tilleul et porcelaine qu'on voit sur son site
https://cedriclecorf.brushd.com/
avec des éléments d'anatomie et de belles gravures)
Cedric Le Corf porte un
grand intérêt à l’art sacré. En résidence, il développe ainsi
son projet autour du baroque espagnol, de son théâtralisme et de
son culte de la mort, en s’instruisant des œuvres des figures
majeures de la sculpture du XVIIème, des polychromées en bois de
Juan de Juni, d’Alonso Berruguete, de Gregorio Fernández et de
Pedro de Mena.
Ainsi l’investigation
et l’étude constituent l’essentiel de sa recherche et de son
travail en atelier dans lequel il réalise des sculptures en bois
taillées et peint, enrichi par des études modelées, gravées et
nourries par la beauté tragique du pathos et du réalisme baroque.
Fernando
Jiménez (Casa Velasquez – peinture - sa page avec bien sûr une
vidéo https://vivavilla.info/artistes/fernando-jimenez/
son site http://www.fdojimenez.com/)
la beauté massive et chatoyante (peut-être surtout décorative) de
Resiliente ce
polyptyque de 25 petits portraits d'après des sculptures anciennes,
transférés sur la toile avec des défauts soulignés par des
coutures en fil d'or selon le procédé du kintsugi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kintsugi
(sur son site on découvre les grands portraits impressionnants de
présence et fixité réalisés auparavant et les techniques
utilisées)
Au fond de la salle des esquisses, des figures géantes, la vidéo
(amusement, fascination, souvenirs d'images, de textes en regardant)
de Léonard Martin (Villa Médicis – arts plastiques -
https://vivavilla.info/artistes/leonard-martin/)
«Picrochole – Le rêve
de Paul» ou son interprétation de la bataille de San Romano
d'Ucello (plus proche sans doute de l'original et assez éloignée de
mon éternelle comparaison – et tant pis je la garde malgré les
erreurs – avec nos troupes de maintien de l'ordre actuelles en plus
coloré – et les chevaliers blancs se rencontrant dans le
labyrinthe de buis filmé d'en haut interprètent un cruel et beau
ballet)
Je recopie : Passant
de la littérature à la vidéo, des arts savants aux arts
populaires, Léonard Martin revisite l’œuvre du maître italien au
travers d’une vidéo, tournée à Rome et à Florence, et de
marionnettes géantes, réalisées lors de sa résidence à la Villa
Médicis, à Rome.
Film de figures en mouvement, au croisement de
l’histoire de la peinture, de la littérature et de la culture
populaire, «Picrochole – Le rêve
de Paul»( référence au belliqueux
monarque de Rabelais) lance des ponts entre les époques et les
formes. S’inspirant ici de la mise en scène de la bataille de San
Romano peinte par Paolo Uccello vers 1456, il en reformule les enjeux
esthétiques en empruntant aux codes de la culture populaire du
carnaval, de l’esthétique du jeu vidéo ou du jeu de rôle. Au fil
de la déambulation, l’installation nous conduit à trois écrans
synchronisés qui diffusent le film réalisé par l’artiste lors de
sa résidence à la Villa Médicis qui met en scène les grandes «
marionnettes » de chevaliers qui ponctuent l’espace. En
juxtaposant l’invention de la perspective de la Renaissance
italienne et la représentation du mouvement du peintre florentin aux
nouveaux regards portés sur le corps et le paysage à l’ère
numérique, Léonard Martin offre un dialogue ludique entre les
époques dans une jouissive liberté stylistique.Sortir, prendre l'escalier vers les combles, rencontrer à mi-hauteur un palier, deux fauteuils, la voix d'Arnaud Rykner https://vivavilla.info/artistes/arnaud-rykner/ disant de très courts passages d'enfants perdus et du wagon (que je n'écoute pas, me contentant... ne voulant surtout pas risquer de m'arrêter, d'un fragment de la lecture nettement plus longue, même si partielle, de son travail en cours à la Villa Kujoyama l'île du lac , «un homme vit seul sur une île au milieu d’un lac entouré de bambous. Il vit avec eux et par eux. Le vide qui les traverse, comme le silence au-dedans de lui, le font tenir debout.»
Pour revenir à ce mercredi, un peu avant six heures, m'en aller vers Rosmerta pour le plaisir de s'amuser un peu et apprendre je l'espère davantage (de beaux grands jeunes débutants)
7 commentaires:
La soif d'apprendre, un péché de jeunesse.
il y a apprendre et apprendre là j'aidais un grand gars à lire et comprendre le "protocole" du bon "agent d'entretien" pour balayer et passer l'aspirateur (et curieusement c'était écrit en bon français avec des mots non basiques (on a tous les niveaux) pendant que Youssouf et ses copains se baladaient en vélo
Le cheval de Cedric Le Corf me plaît beaucoup
à moi aussi Claudine
er puis, on ne voit pas mais le vidéo des hommes/chevaux galopant sur leurs jambes humaines de Léonard Martin dans les allées bordées de buis c'était gentiment comique et franchement beau
Quelques "bataille de San Romano" sont sans doute à venir ici dans les semaines qui viennent, et moins artistiques, avec la clique casquée installée au pouvoir....
Belle expo au demeurant ! :-)
Dominique, le fait est que nos "défenseurs" évoquent toujours pour moi les lansquenets et autres combattants de la Renaissance
Ô ! J'aime vraiment beaucoup tout ceci. Merci de nous le faire partager.
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