commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, novembre 14, 2019

Froid ensoleillé et fraicheur nocturne encadrant Viva Villa 3/5

matin un marché qui devrait couvrir largement quinze jours avec quelques petits ajouts, cheminement dans la fraîcheur qui s'installe, s'aggrave, sous un ciel d'un gai bleu jaspé, et quatre montée-descente de l'escalier pour vider le chariot plus un avec ledit chariot roulé sous le bras....
Pour continuer à fractionner l'exposition qui avait lieu chez Lambert, le troisième chapitre, Rémanences Vestiges, qui se tenait dans la grande salle aveugle à l'arrière du rez-de-chaussée de l'hôtel de Montfaucon
Je reprends sur les quelques feuilles programme gratuit l'exergue : Le temps ne fait pas que s’écouler : il travaille. Il se construit et il s’écroule, il s’effrite et il se métamorphose. Il glisse, il tombe et il renaît. Il s’enterre et il resurgit. Il se décompose, il se recompose : ailleurs ou autrement, en tensions ou en latences, en polarités ou en ambivalences, en temps musicaux ou en contretemps… Georges Didi-Huberman
texte de la commissaire de l'exposition, Cécile Debray
En comparaison de celle des forêts, l’histoire humaine est relativement récente sur Terre. Les premiers humains (genre Homo) seraient apparus il y a 2,8 millions d’années en Afrique de l’Est tandis que les premières forêts se seraient formées il y a 390 millions d’années.
Pourtant, la vie humaine offre un profond héritage culturel, sédimenté, dont les manifestations multiples se maintiennent dans le temps en oscillant entre vestiges et rémanences. Au milieu de ces traces et survivances de mondes disparus, nombre d’artistes s’efforcent de questionner cet héritage. Qu’ils entretiennent son souvenir ou se résignent à ses persistances, tous cherchent à tracer leur propre voie, comme pour en stopper son anéantissement.
Section qui réunit trois artistes
Cedric Le Corf (Casa Velasquez – sculpture – vidéo sur sa page https://vivavilla.info/artistes/cedric-le-corf/ montrant son évolution sur le même thème comme le cheval de bois de tilleul et porcelaine qu'on voit sur son site https://cedriclecorf.brushd.com/ avec des éléments d'anatomie et de belles gravures)
Cedric Le Corf porte un grand intérêt à l’art sacré. En résidence, il développe ainsi son projet autour du baroque espagnol, de son théâtralisme et de son culte de la mort, en s’instruisant des œuvres des figures majeures de la sculpture du XVIIème, des polychromées en bois de Juan de Juni, d’Alonso Berruguete, de Gregorio Fernández et de Pedro de Mena.
Ainsi l’investigation et l’étude constituent l’essentiel de sa recherche et de son travail en atelier dans lequel il réalise des sculptures en bois taillées et peint, enrichi par des études modelées, gravées et nourries par la beauté tragique du pathos et du réalisme baroque.
Fernando Jiménez (Casa Velasquez – peinture - sa page avec bien sûr une vidéo https://vivavilla.info/artistes/fernando-jimenez/ son site http://www.fdojimenez.com/) la beauté massive et chatoyante (peut-être surtout décorative) de Resiliente ce polyptyque de 25 petits portraits d'après des sculptures anciennes, transférés sur la toile avec des défauts soulignés par des coutures en fil d'or selon le procédé du kintsugi https://fr.wikipedia.org/wiki/Kintsugi (sur son site on découvre les grands portraits impressionnants de présence et fixité réalisés auparavant et les techniques utilisées)
Au fond de la salle des esquisses, des figures géantes, la vidéo (amusement, fascination, souvenirs d'images, de textes en regardant) de Léonard Martin (Villa Médicis – arts plastiques - https://vivavilla.info/artistes/leonard-martin/)
«Picrochole – Le rêve de Paul» ou son interprétation de la bataille de San Romano d'Ucello (plus proche sans doute de l'original et assez éloignée de mon éternelle comparaison – et tant pis je la garde malgré les erreurs – avec nos troupes de maintien de l'ordre actuelles en plus coloré – et les chevaliers blancs se rencontrant dans le labyrinthe de buis filmé d'en haut interprètent un cruel et beau ballet)
Je recopie : Passant de la littérature à la vidéo, des arts savants aux arts populaires, Léonard Martin revisite l’œuvre du maître italien au travers d’une vidéo, tournée à Rome et à Florence, et de marionnettes géantes, réalisées lors de sa résidence à la Villa Médicis, à Rome.
Film de figures en mouvement, au croisement de l’histoire de la peinture, de la littérature et de la culture populaire, «Picrochole – Le rêve de Paul»( référence au belliqueux monarque de Rabelais) lance des ponts entre les époques et les formes. S’inspirant ici de la mise en scène de la bataille de San Romano peinte par Paolo Uccello vers 1456, il en reformule les enjeux esthétiques en empruntant aux codes de la culture populaire du carnaval, de l’esthétique du jeu vidéo ou du jeu de rôle. Au fil de la déambulation, l’installation nous conduit à trois écrans synchronisés qui diffusent le film réalisé par l’artiste lors de sa résidence à la Villa Médicis qui met en scène les grandes « marionnettes » de chevaliers qui ponctuent l’espace. En juxtaposant l’invention de la perspective de la Renaissance italienne et la représentation du mouvement du peintre florentin aux nouveaux regards portés sur le corps et le paysage à l’ère numérique, Léonard Martin offre un dialogue ludique entre les époques dans une jouissive liberté stylistique.
Sortir, prendre l'escalier vers les combles, rencontrer à mi-hauteur un palier, deux fauteuils, la voix d'Arnaud Rykner https://vivavilla.info/artistes/arnaud-rykner/ disant de très courts passages d'enfants perdus et du wagon (que je n'écoute pas, me contentant... ne voulant surtout pas risquer de m'arrêter, d'un fragment de la lecture nettement plus longue, même si partielle, de son travail en cours à la Villa Kujoyama l'île du lac , «un homme vit seul sur une île au milieu d’un lac entouré de bambous. Il vit avec eux et par eux. Le vide qui les traverse, comme le silence au-dedans de lui, le font tenir debout.»

Pour revenir à ce mercredi, un peu avant six heures, m'en aller vers Rosmerta pour le plaisir de s'amuser un peu et apprendre je l'espère davantage (de beaux grands jeunes débutants)

7 commentaires:

jeandler a dit…

La soif d'apprendre, un péché de jeunesse.

Brigetoun a dit…

il y a apprendre et apprendre là j'aidais un grand gars à lire et comprendre le "protocole" du bon "agent d'entretien" pour balayer et passer l'aspirateur (et curieusement c'était écrit en bon français avec des mots non basiques (on a tous les niveaux) pendant que Youssouf et ses copains se baladaient en vélo

Claudine a dit…

Le cheval de Cedric Le Corf me plaît beaucoup

Brigetoun a dit…

à moi aussi Claudine
er puis, on ne voit pas mais le vidéo des hommes/chevaux galopant sur leurs jambes humaines de Léonard Martin dans les allées bordées de buis c'était gentiment comique et franchement beau

Dominique Hasselmann a dit…

Quelques "bataille de San Romano" sont sans doute à venir ici dans les semaines qui viennent, et moins artistiques, avec la clique casquée installée au pouvoir....

Belle expo au demeurant ! :-)

Brigetoun a dit…

Dominique, le fait est que nos "défenseurs" évoquent toujours pour moi les lansquenets et autres combattants de la Renaissance

mémoire du silence a dit…

Ô ! J'aime vraiment beaucoup tout ceci. Merci de nous le faire partager.