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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, novembre 25, 2019

vouloir faire la fête

et partir à dix heures dans les rues où parapluie ou non les passants ne sont ni plus ni vraiment moins humides de cette eau froide qui se fait air, de cet air d'automne qui se mue en très fines gouttes
vers Utopia, pour sacrifier – avec plaisir et sentiment de nécessité – à une partie, la plus avignonnaise, de la version locale du festival des solidarités, en commençant dans la grande salle du bas par un film, un film sur l'amitié, sur la camaraderie et les différences, avec la beauté de la nature en sus et une vache tendre dont ils caressent le visage Green boys http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=4910&mode=film écouter les courtes prises de paroles des représentants des diverses associations et de deux jeunes qui font partie du collectif 123 soleil (en me disant une fois encore, sans franchir le pas, pourquoi ne pas les rejoindre)
et puis (en suis très fière, on l'est de ce qu'on peut) en trente cinq minutes, repasser par l'antre, monter, prendre un petit pot de gâteau de riz pour mon déjeuner improvisé, et mes médicaments de table que j'ai failli oublier, repartir en passant par la place Pie, arriver cinq minutes avant la fermeture des Halles, rafler les quatre derniers petits cakes à la tomate et à la mozzarella sur un stand, et gagner Rosmerta, piapiater dans le petit sas d'entrée installé entre les deux cours, piapiater dans la cour,
aller dans le préfabriqué bleu déposer les petits cakes, manger le riz au lait debout devant des images en repiapiatant et louant Rosmerta aux étrangers

repiapiater dans la cour (avec un petit retour dans la première cour moins bruyante pour parler avec Youssouf, qui a trouvé quelqu'un de très bien, snif, pour travailler en littérature, de la naissance de la tragédie, de Bacchus (pour Dionysos – pardon j'improvisais –, des fêtes avec trois tragédies et une comédie – aurais dû corriger le nom à ce moment, mais suis petite vieille qui a appris au fil des ans avec anarchie, et je me fixe le but de lire enfin Nietzsche ce soir, après avoir fait recherche pour retrouver le terme dionysiennes et faire bonne figure ici –, de Shakespeare, de la tragédie classique française et au moment d'aborder les romantiques (il s'agit d'un exposé à préparer pour lus tard), 
rire et regagner la cour principale où écouter de loin un duo de chanteurs folk, si j'ai bien compris, parce que, pendant que les gens, le temps devenant froid mais moins humide, commencent à arriver 
et que je me suis installée pour aider puis relayer une très sympathique amie ou future amie, mon ainée d'un an, derrière des gâteaux qu'on nous amenait pour les installer, les couper, et tenter de vendre – à votre bon coeur – des parts, puis continuer seule (en payer quelques parts aux gosses les plus gentils, dans la faible mesure du liquide que j'avais sur moi)... être relayée, aller voir quelques uns des petits films du Collectif 123 soleils, écouter, transie, un garçon/rappeur et le trouver ma foi fort bon, vouloir re-relayer l'amie et constater, vexée, navrée, que la douleur qui s'installait depuis le matin dans une fesse/une jambe, carcasse est imaginative, devenait vraiment trop forte et lâchement tout abandonner, rentrer, m'allonger, dormir une heure et me sentir minable en pensant à elle, et à tous ces gens formidables... le ciel se dégageait.

8 commentaires:

Marie-Christine Grimard a dit…

Bravo pour votre courage et votre dévouement, chère Brigitte !

Dominique Hasselmann a dit…

Belle activité de solidarité (il faudrait inviter le président de la République chez "Rosmerta", lui qui a tant besoin de "s'ancrer" dans la vraie vie... :-)

Anonyme a dit…

Wouah tu as fait ta part superbement .

Brigetoun a dit…

Marie Christine, en mineur, bouche-trou, sourire et puis grimaces et départ bien avant la fin (va falloir que je m'occupe de cette jambe - sciatique ou circulation ? et éviter l'opération envisagée)

Dominique, en lui conseillant de changer de chaussures, et le priant de bien payer les parts de gâteaux (avec l'amie nous amusions de constater une fois de plus que la générosité des gens fauchés correspondait à la quasi-lésine des à-l'aise, comme toujours… enfin avons dû récolter le prix d'un blouson ou d'une paire de baskets)

Arlette, euh moins superbement que mon aînée… mais vraiment pouvais pas davantage, je tremblais comme une feuille dans le vent en boitant mon retour

Claudine a dit…

eh ben... 1,2,3, et vous voilà repartie...

jeandler a dit…

Papiater, que le babillage soit doux à ceux qui l'entendront.
Ne pourrait-on parler aussi de mamiater en ce cas ?

Brigetoun a dit…

Claudine euh en claudiquant et main posée sur rein ou jambe droite

Brigetoun a dit…

Pierre, je découvre maintenant miamiater, j'adore, mais crains de ne pas en être digne