m'en suis allée un peu
après quatre heures, avec détour paisible
vers la place du palais,
une petite boucle aux rives du jardin des Doms, et le cellier de Benoit XII (qu'il ne
reconnaitrait certes pas) ou palais des congrès
pour écouter les Girard
quatre frères et soeurs (deux de chaque) d'une famille musicienne
(surtout une grande tante si j'ai bien compris... sont également les
neveux de René Girard philosophe, ami de Maurice Serre) qui se sont
envolés d'Avignon pour se parfaire (à Paris ou Lyon suivant les
cas) et se sont constitués en un quatuor de beaux talents et belle
entente musicale – Hugues premier violon, Agathe la plus jeune
second violon, Odon alto et (vraiment très bonne) Lucie violoncelle
(qui présentait les morceaux)
comme c'était une
coproduction de musique de chambre en Avignon et musique baroque en
Avignon et que la forme quatuor est juste postérieure à la période
baroque ils avait choisi de commencer le concert par les
contrapuncti I III II et IV (qui dans cet ordre pouvait rejoindre
une forme de quatuor) de l'Art de la fugue de Bach.
Suivi, et c'est surtout là
que je les ai aimé dès l'attaque par le premier violon du premier
mouvement allegro moderato du beau 5ème quatuor de Haydn, l'un des
tous premiers, encore sous l'influence du baroque...
Pour terminer le concert
il était prévu, avec l'apport de l'alto de Gérard Caussé, le
quintette n°4 de Mozart, pour continuer la lignée post-baroque...
mais pour cause de grève (de trains) il n'a pu être là, alors
sautant dans le temps et parce que c'est beau et que c'est une des
premières pièces qu'ils aient joué ensemble si j'ai bien compris,
nous avons eu la très belle consolation de «la jeune fille et la
mort» de Schubert - plaisir grand (sauf que carcasse m'a obligée à
partir aussi discrètement que le permettait ma place au premier
rang) – musiciens et public, le charme réel, parfois, du bon chic
bon genre....
et m'en suis revenue, avec
un nouveau détour, dans la nuit précoce et la presque douceur de
l'air, pour avoir mon heure de marche...
4 commentaires:
Une belle lumière en cortège pour tes pas et la musique au coeur AA
Arlette grand merci pour ton passage
… une envie de fermer, parler de mes jambes o longueur de temps c'est lassant (cuivre avec elles encore davantage)
oooooh quelle merveille ce concert a dû être, programme alléchant et noble lignée (_La Violence et le sacré_ de leur oncle est l'un de mes livres de chevet avec la Guerre du Péloponnèse)
ici c'était Grigory Sokolov à la Philharmonie, vous imaginez le bonheur ? Il a été acclamé, comme à Toulouse, Bordeaux, Paris, Varsovie...
J'imagine, les Girard eux ont fait une grande partie du chemin mais ont encore beaucoup avant d'en arriver là
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