Dix heures et quelques
la ville éveillée
marche par plaisir
ou nécessité
lit ou médite
prisons pour plantes
dans la rue calme
toute petite
aventurière
elle ose avec joie
une heure et demi de travail mi écriture/lecture mi soustraction avec le duo de gentils débutants
chemin du retour
une parade
comme un souvenir
les élèves de l'Ecole supérieure d'Art dramatique de Versailles qui sont revenus cette année, avec un manque de publicité un peu excessif, dans la Cour des platanes, un lieu rue Pasteur qui les avait accueillis l'année dernière puisque nous occupions leur ancienne cour... sympathiques, avons échangé trois plaisanteries, ils jouent quatre pièces jusqu'à lundi, mais cela outrepasse mon sens de la responsabilité
Par contre m'en suis allée en début de soirée Par contre m'en suis allée en début de soirée, vers le théâtre des Halles
faire la queue dans une ambiance agréable, et assister à « Sosies » https://www.theatredeshalles.com/pieces/sosies/ une pièce de Rémi De Vos le spectacle de rentrée en coproduction avec le Théâtre Montansier de Versailles et avec le soutien de Châteauvallon (où les acteurs et Timar qui met en scène étaient en résidence quand le confinement nous est tombé dessus)
Exister à travers quelqu’un d’autre ? Quelle meilleure façon de parler d’identité ? Il y a sans doute une part drolatique à montrer des acteurs déguisés en Johnny, Gainsbourg et affublés de surnoms grotesques. Mais il est profondément émouvant de rêver pour soi d’une vie plus grande malgré l’évidence de la vie sordide.
Ils habitent le même quartier. Bernie, sosie fatigué de Johnny Hallyday, vit seul. Il a perdu sa femme. Il est philosophe dans son genre… Momo, dit Le Guinz, réplique plutôt médiocre de Serge Gainsbourg, tire la corde par les deux bouts… Biche, son épouse, est femme de ménage : c’est elle qui ramène l’argent à la maison… Jean-Jean, leur fils, n’a qu’une envie : partir, mais comme il ne trouve pas de travail… Kate, une jeune fille qui traîne dans la rue, rencontre Bernie lors d’un karaoké…
et comme l'avait dit Jean-Pierre Suaudeau sur Facebook après avoir assisté à une lecture dans le cloître c'est tout bon – il y avait un petit risque de regard sur ce monde aussi surplombant et partial que celui des journalistes sur le monde des faits divers un peu glauques, et c'est à la fois très drôle et toujours très humain, sans lourdeurs
Retour dans un Avignon dont les terrasses des petits restaurants, au moins un peu avant neuf heures, donne une petite illusion de festival (à faire oublier un moment la lente multiplication des boutiques fermées définitivement)
2 commentaires:
belles photos d'ambiance - cheminer avec vos mots est un petit plaisir coupable en ces temps bouleversés
et c'était agréable pour moi... ce qui rend inexplicable mon effondrement du jour
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