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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, novembre 06, 2020

in Avignon


 Brise légère

qui rajeunit les rides...

et retour soudain

pour prendre autorisation

avec sourire et canne

repartir vers biscottes, yaourts et surtout ordonnances : appareil aérosol casse-oreilles pour perdre ce qui me reste de cerveau, plus deux sacs de médicaments.


Avignon quasi désert ne perd pas le moral et prépare Noël, et Brigetoun se dit qu'elle devra demander un 4X4 au moins pour la transbahuter elle et son paquetage...


en cherchant clé, avant de hisser le tout, voir surgir l'antiquaire ami-ennemi brandissant une grande enveloppe argentée, et y trouver, pour compléter ledit paquetage, « les petites cosmogonies » de Christine Jeanney publiées par abrüpt https://abrupt.cc/c-jeanney/les-petites-cosmogonies/

« Cosmogonie est un mot rond, mais ce n'est pas un mot rétréci. Le monde d'une cosmogonie est bien grand que ma cour, même si je ne peux en saisir que ce qui passe à proximité, des indices faibles. Je sais que les récits façonnent le monde. Je sais que récit et récif se touchent des très près, distanciés seulement par la graphie d'une lettre (d'où les drames qui nous guettent – c'est pareil pour fiction et friction). Je sais aussi que les mythologies sont personnelles, que chacun les réinterprête. Les miennes fabriquent des cercles qui englobent plusieurs vies – celle du matin, celle de la nuit tombée, celle des trouées jaunes sous les arbres, celle du sommeil, celle de la maison près du bassin, loin de chez moi, où j'ai parfois dormi... » là je l'interrompt, pas mal, non ?... parce que bien entendu je n'ai pas encore lu, juste fait voler les pages et eu l'oeil attiré pas cosmogonies/
Et puis, il y a un minuscule petit livret (un dessin, des pages pliées, un court texte) qui était aussi dans l'enveloppe ... » C'est en ce moment pour moi une sale époque, toutes les époques d'ailleurs sont dégueulasses dans l'état où je suis. Vous n'imaginez pas à quel point je puis être privée d'idées. Je n'ai même pas les idées qui pourraient répondre à ma chair, à mon état de bête physique soumis aux choses et rejaillissant à la multiplicité de leurs contacts... » : le début de la « nouvelle lettre sur moi-même » d'Antonin Artaud, et moi petiote ça me va bien.

PS et puis ce soir tristesse (je sais... aime pas ce genre de presque appropriation, mais tout de même tant de souvenirs et pas tous strictement liés à des spectacles) la mort de Jean-Pierre Vincent


10 commentaires:

Marie-Christine Grimard a dit…

Le ciel d’Avignon nous manquait ainsi que « la brise légère qui rajeunit les rides », on vous souhaite un ciel serein aussi à Grignan.

Dominique Hasselmann a dit…

Back on stage...

Le bleu fait du bien (comme celui de Biden), reposez-vous !!! :-)

arlette a dit…

Oui tristesse devant les disparitions chaque fois un déni et sans le savoir je venais de publier une spirale de Franck Stella qui rejoint tes cosmogonies

jeandler a dit…

À chacun, à chacune sa cosmogonie. Faut-il pour autant vouloir les faire aller d'un même pas ? Toute mesure est démesure.

Brigetoun a dit…

Marie-Christine, merci, je Me souhaite un ciel...

Brigetoun a dit…

Dominique pour celui de Bide espérons

Brigetoun a dit…

merci Arlette (irai voir mais là je me suis éveillée en retard avec des bidules mange-temps ordonnés ar médecins à faire avant une sortie... ça occupe une convalescence)

Brigetoun a dit…

il ne faut certainement pas Pierre

Claudine a dit…

bonne lecture !

Brigetoun a dit…

merci Claudine