une bad journée – une grosse dépense stupide, grosse d'être stupide, et se demander comment font ceux qui ne le peuvent vraiment pas (faire enlever aspirateur et plantes..) une longue attente énervée, objets rétifs et une carcasse de mauvaise humeur – rien de grave, en rire.. et saluer, un peu avant 17 heures, les trous bleus dans notre couverture.
Mais comme ce 19 février était l'anniversaire de René Char me suis réfugiée auprès de lui, ai fait chemin avec lui jusqu'au recueil posthume paru en mai 1988 « éloge d'une soupçonnée » et à des fragments du poème « riche de larmes »
« Quand s'achève au vrai la classe que nous continuons de fréquenter à l'insu de notre âge, il fait nuit sur soi. A quoi bon s'éclairer, riche de larmes ?
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Vite il faut semer, vite il faut greffer, tel le réclame cette grande Bringue, la Nature ; écoeuré, même harassé, il me faut semer ; le front souffrant, strié, comme un tableau noir d'école communale.
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La seule liberté, le seul état de liberté que j'ai éprouvé sans réserve, c'est dans la poésie que je l'ai atteint, dans ses larmes et dans l'éclat de quelques êtres venus à moi de trois lointains, celui de l'amour me multipliant.
….
A présent que la bougie s'écoeure de vivre, l'écoute rougeoie aux fenêtres.
Un sablier trop belliqueux se coule dans un temps ancien et non sans retour. »
6 commentaires:
Char, toujours un véhicule de poésie rêveuse... :-)
parfois durement rêveuse
Quel beau refuge !
Merci pour ce partage chère Brigitte
" cette grande Bringue, la Nature ", la trouvaille du jour!
Le monde serait-il absurde et incompréhensible, inapprochable ?
Marie-Christine, élégiaque ou terrible, toujours sensuel et intelligent
Pierre, belle trouvaille une façon de la traiter avec familiarité
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