commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, avril 09, 2021

Choses vues


en courte marche

dans la ville trop calme

au soleil tendre

Le vent était tombé, sauf à quelques carrefours ; carcasse brigetounienne ronronnait d'autant plus qu'elle avait un peu trop chaud... un petit piapia nostalgique chez la teinturière avec une des responsables de l'Opéra...



Et comme, la nuit dernière, j'ai délaissé la pile des « à lire » pour une petite promenade dans l'ample correspondance de Flaubert, un passage d'une lettre Louise Collet du 16 janvier 1852 où il s'étonne de l'enthousiasme de cette dernière pour « L'Education » (sentimentale), ou il ajoute "l'Education avait été un essai, Saint Antoine en est un autre", où il décrit la fièvre , l'élan, le plaisir de l'écriture de ce dernier pour conclure : « Seconde tentative et pire encore que la première » (et dans une lettre à Maxime Du Camp le 21 octobre 1851 il se défend de songer à publier ce livre), alors que s'amorce Madame Bovary, il écrit (ce qui ne s'appliquera pas vraiment à ce qu'il élabore à ce moment)

« Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style, comme la terre sans être soutenues tient en l'air, un livre qui n'aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière ; plus l'expression se rapproche de la pensée, plus le mot colle dessus et disparaît, plus c'est beau... »

4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Oui, le rien attire, Baudelaire a raison, et en faire tout un plat, un simple dessert, ou juste quelques photos où finalement ce "rien" est le réceptacle de beaucoup pour qui veut s'y pencher un instant... ;-)

Brigetoun a dit…

oh Brigitte ! comment Baudelaire est-t-il venu sous tes doigts à la place de Flaubert ! merci Dominique ! je corrige

arlette a dit…

Tout un art..et beaucoup s'y casse le nez ..Merci

Brigetoun a dit…

Flaubert bossait et n'était jamais vraiment satisfait si on en juge par ses lettres (sauf peut-être quad n le critiquait sottement)