l'entrée dans le jour
tardive sous ciel morne
éternellement
comme ces derniers jours, cour arrosée doucement par le ciel, carcasse rouspétant contre tâches diverses à contre cœur et contre corps
sensation de bleu en émergeant de la sieste, se préparer en écoutant roucoulements des pigeons, sortir pour rendez-vous avec un garçon à Rosmerta dans l'allégresse d'un ciel rieur jouant de la clarté et des montagnes nuageuses
retrouvailles avec Mamadou aux mains marquées par l'apprentissage, rendez-vous pris pour demain, une heure et demi avec un Djouma en robe blanche sous blouson rouge, comment reconstituer les tables de multiplication en cas d'oubli... prouver avec brio que je ne suis pas une partenaire possible au baby-foot
et rentrer sous un ciel tout aussi hésitant... et puis comme hier, pour renouer un peu avec les mots et internet j'avais réintégré le groupe bien trop talentueux des cosaques des frontières https://lescosaquesdesfrontieres.com/ par un bidule gentiment publié ce matin... puiser dans le passé (9 avril 2020) une ancienne contribution
La barrière
Il y aurait là
ces tentacules
vivantes ou non
un rempart mouvant
derrière lequel
un monstre tapi
guettant une proie
ou tremblant de peur.
C'aurait pu être
proche et autre
fouillis de ronce
buisson épineux
barrière à franchir
avec une épée
ou juste un bâton
ou pire à mains nues
avant d'affronter
ce qui retenait
au fond tout au fond
grelotant de peur
de solitude
ou de fatigue
ce pauvre vieux corps.
6 commentaires:
merci Marie-Christine pour cet encouragement (l'étaient très gris ou blancs ces matins ici)
zut, j'avais tellement perdu l'habitude que j'ai effacé le gentil commentaire de Marie-Christine Grimard auquel je répondais :
"Heureuse de découvrir votre retour. Le paysage de mes matins s’éclaire de nouveau !
Merci pour vos photos et votre poésie chère Brigitte."
Vous revoilà donc, et à cheval sur les Cosaques...
Bon retour et belle journée ! :-)
merci Dominique le très persévérant
Oh ! le bleu de paumée est de retour ...
savoureux et cotonneux...
J'aime beaucoup "la barrière" et votre texte l'accompagnant
c'est beau avec quelque chose d'inquiétant ... de suite me sont venues des images du film magnifique de Guillermo del Toro, à la fois sensible et effrayant : Le Labyrinthe de Pan
ici
ici
Maria, merci pour les liens
(là il s'agit du décor en vitrine d'un restaurant japonais qui m'a toujours un peu intriguée : beau mas angoissant (et jamais vu personne dedans... peut-être à cause de mes heures de passage à vrai dire)
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