le printemps tendre
ne gardait que lumière
dans les rues fouettées
par les rafales du vent
avançais en chancelant
ai retrouvé l'antre, et j'en suis restée à dresser pour Paumée l'inventaire du paquet reçu d'une amie, paquet d'abondance, plus grande que ne le suggère l'éventail de livres ici montré...
(je supplie les bonnes âmes de ne plus jamais céder à semblable générosité, j'avais une pile à liquider avant de pouvoir assouvir le besoin de re-lecture que je ressens et surtout j'évite autant que le puis d'ajouter livres-papier à ceux qui débordent, s'entassent sur le sol ou dans des paniers... ce qui ne facilite pas la recherche du livre où dort le passage que voudrais retrouver – sourire)
Il est vrai que la lecture de certains des livrets m'a procuré le plaisir coupable d'interrompre la lecture d'un livre dont je me demande quelle idée j'avais en tête en l'achetant : « en marche » de Benoît Duteurtre, non pas tant que je désapprouve la caricature qu'il donne de notre époque, avec laquelle je suis partiellement d'accord, mais parce qu'il le fait avec une violence et surtout une lourdeur qui ne va pas avec le sous-titre « conte philosophique » (parmi les re-lectures désirées : une profonde plongée dans l'immense correspondance de Voltaire dont j'ai la nostalgie » et que je m'ennuie fort en suivant son héros dans son imaginaire pays vertueux, malgré la verve de certains passages, comme la description où je me retrouve un peu de la circulation dans les rues où les cyclistes devenus rois et prioritaires sur les véhicules deviennent une plaie pour les plus faibles. « Rapides et silencieux, ils ne semblaient guère s'aviser que leurs engins, déboulant parmi les promeneurs, semaient l'inquiétude. Surgissant à chaque instant, ils filaient à vive allure, slalomaient entre les piétons, faisaient du lèche vitrine au milieu des poussettes... »
Vais reprendre, ponctués par des arbres rencontrés ce matin, des passages des petits livres qui sont venus s'intercaler, comme, pour débuter, deux « bookleg » édités, comme éla fabrique des cercueils » de Jérémie Tholomé https://brigetoun.blogspot.com/2021/02/ciel-absent-et-fabrique-de-cercueils.html par MaelstrÖm ReEvolution https://www.maelstromreevolution.org/
« Re-né, qu'est-ce qui te fait vivre »livret d'une performane ce Laurence Vielle à partir des paroles de patients hospitalisés en psychiatrie du Centre hospitalier de la Chartreuse de Dijon
« La chanson de Camille
Tout ce qui me dépasse et que je n'peux toucher
une plume qui s'envole que je n'peux attraper
un mendiant me regarde, je lui touche la main
cela me fera vivre jusqu'à demaib matin... »
et « Arcane XI La Force ou le secret de l'escarboucle dévoilé » de Serge Pey, en prenant un paragraphe au milieu, après la bouche en lien avec le vagin, l'excision, la peur masculine, les règles ou ourses, etc.. et avant Samson et la chevelure
« Pour lire le 11e arcane, il ne faut pas s'immobiliser devant le geste de la Vierge. Il s'agit de le poursuivre et de le perpétuer. Il faut aller plus loin, et voir ce que cette femme cherche, explore, fouille à l'intérieur de la gueule du lion. C'est ce que nous dit la carte. Il faut creuser et s'approfondir à l'intérieur de la gueule du monstre et donc vaibncre sa peur. Ce qu'on va donner à manger à la peur est la condition de notre courage de connaissance. Ce n'est qu'à cette condition qu'on peut trouver, deviner et comprendre la pierre philosophale. La tâche, imposée et exigée, est de fouiller à l'intérieur de son propre monstre. Le monstre extérieur est aussi un monde intérieur... »
Toujours chez Maelström un livre presque carré de Vincent Tholomé dans une mise en page de Patrice Masson « Vuaz » https://www.maelstromreevolution.org/catalogue/item/128-compact-28-vuaz (expliquant le « mode d'emploi »)... mais vais me contenter, tournant le livre à 90°, et ne respectant pas la mise en page (sauf les retours à la ligne, mais alignés) de recopier un tout petit passage de cd « livre écrit dans le Jura, né de la friction avec la neige et le froid. Un livre tirant son chapeau à ces gaillards, à ces nanas de jadis, obsédés, dans de rudes conditions, par le manger et le boire »
« Avons laissé nos chiens mâtins patauger.......
Ravager.............................................................
Dévaster les troupeaux de poissons-cerfs …....
Beaux poissons en rut.......................................
Remontant les rivières et les flaques................
de VUAZ..........................................................
Cherchant au fond............................................
Tout au fond.....................................................
Dans la faille....................................................
Les plis de la terre............................................
Les beaux endroits........................................... »
et en tête d'une revue « VA » de poésie comme les poèmes, exercices, petits dessins etc... ne sauraient être reproduits le début de l'Edi'TO de Fabienne Swiatly
« Veux rester solide
Veux pas être avalée par les sables mouvants
Veux croire que lire, veux croire que partager, veux croire que rêver
Veux croire que la poésie... »
2 commentaires:
Serge Pey, rencontré lors de la "Vente Breton" à Drouot, il avait été faire une "installation" sur la tombe au cimetière des Batignolles...
Ah, ces livres papier ! Et est-ce vraiment écologique, comme dira sans doute bientôt la maire EELV de Poitiers qui plane à 10 000 mètres... ! :-)
j'avoue que là c'est gentil mais sais pas si je ne vais pas dé-stocker aussi..
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