Journal de bord du matin : température modérée, ciel couvert avec trouées d'un bleu franc, carcasse aussi capricieuse, aspirateur, lave-pont juste ce qu'il faut, assise résolument devant l'ordinateur, écrire de mon mieux, et tant pis si ce n'est que ça, ma participation au #4 de l'atelier progressions du tiers_livre de François Bon, dont l'idée, chassant les deux précédentes éventualités, s'était imposée sous la douche (ne saurais dire pourquoi)
lire quelques contributions, et m'en aller vers quatre heures sous ciel toujours aussi capricieux, dans les rues petitement masquées (et tant pis pour les visages visibles, ils avaient choisi d'être hors la loi, lasse de faire attention) vers le Conservatoire et le spectacle attendu parce qu'une presque amie (ou amie, membre fondateur de Rosmerta et membre de l'équipe d'occupation de la Fabrica pour la défense du statut des intermittents et précaires en général, au demeurant fille jolie, intelligente et décidée, responsable d'une compagnie « corps de passage » soutenue par plusieurs organisations et théâtres dont le Théâtre des Carmes qui a inclus ce spectacle « à nos corps défendus » à son programme ) en était l'auteur, la metteuse en scène et l'interprète et que j'avais lu le PDF relatant les étapes de son travail (le spectacle était programmé juste avant la pandémie)
échangé, vingt minutes avant comme indiqué, la copie du ticket-off contre le ticket définitif et me suis installée, dos au mur et face aux tables de « Chez Françoise » avec le livre acheté à la Chartreuse en pensant à une amie mais que e suis décidée (qu'elle me pardonne) à lire auparavant et qui comprend, après « Penthésilé.e.s », un autre texte théâtral de Marie Dilasser « Océanisé.e.s » dont je n'ai eu le temps de lire que quelques pages
« Il y a des rêves démesurés qui nous traversent
Des rêves qu'on reporte sur une carte pour mieux les voir
Et qu'on remet à plus tard parce qu'ils font peur.
Il y a des rêves démesurés qu'on oublie
Et d'autres qui reviennent à la charge
Ne laissant pas l'esprit tranquille.
On commence par acheter un voilier... » embarquerai cette nuit
Pour « A nos corps défendus » donc, vais paresseusement dire que même si la petite salle de 50 places était pleine, même si les bons spectacles sont nombreux dans la masse des indifférents ou pires, j'aimerais qu'il soit programmé dans l'un ou l'autre des théâtres de la région, le festival passé. Un plateau, Alexia Vidal donc, accompagnée d'une musicienne Céline Baudino qui fait partie du projet depuis le début et par Amandine Richard chargée de la régie et des lumières qui les a rejointes plus tard, lesquelles interviennent également dans le jeu par moments avec également comme assistant à la mise en scène Julien Perrier.
« Alexia Vidal comédienne et metteuse en scène et Karine Debouzie, artiste plasticienne, ont entendu près de 30 personnes qui ont accepté de partager leur parcours, leurs ressentis, leurs histoires, leurs réflexions, sur leurs corps ! Elles se sont ensuite emparées de cette ''matière'' vivante, sensible, documentaire, pour en faire deux oeuvres artistiques : une installation vidéo et une proposition théâtrale ! ..
Au long de ce voyage intime et sensible, vous entendrez des adolescentes et des adolescents contre les diktats, un homme âgé qui déteste les complexes sportifs, un ancien chauffeur routier devenu danseuse de tango argentin, une journaliste - stripteaseuse. Mais aussi une femme au cœur fragile qui s'inquiète du poids de ses enfants et bien d'autres personnes qui pourraient être vous ... ou alors pas du tout ! Une merveilleuse occasion pour s'ouvrir à la réflexion, l'écoute et le partage d'émotions.... »
https://ouvertauxpublics.fr/a-nos-corps-defendus-alexia-vidal-2/
et une petite vidéo (4 minutes) donnant des extraits sur http://ndfilm.fr/captations/a-nos-corps-defendus/
retour, cuisine, écoute de la musique offerte par Jacques Bon dans son billet « Apocalypse 2600 » http://www.cafcom.net/article947.html
et pardon demandé pour mon verbiage aux lecteurs de ce qui est aussi mon petit carnet de notes.
6 commentaires:
Concernant les dernières mesures annoncées par l'oracle élyséen, c'est effectivement "à nos corps défendants" (la menace remplaçant la pédagogie et les "sanctions" la persuasion).
Un jour, le sujet des pièces de théâtre sera également imposé (comme le nouveau directeur du festival d'Avignon). :-)
Dominique en fait ce sont nos corps défendus (sais pas si c'est pire)
et Tiago Rodriguez (je ne savais pas qu'il avait été imposé - ma foi je crois que Hollande en a fait autant pour certains directeurs, du moins
cela se disait) n'est Pas encore le nouveau directeur, juste le futur et le prochain festival sera encore l'oeuvre de Py
"remplacer la douleur par la douceur" quelle belle et bonne idée.
Maria, reste que c'est du boulot
on aime bien ce journal de bord
à lire les pieds dans l'eau
Claudine j'espère que c'est de l'eau sage ?
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