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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 16, 2021

Idée de travail et Peter Grimes

 

voiles dans le ciel

s'effilochant sur les rues

air calme et tendre


m'en suis allée vers la rue Pasteur, dans le désir de contribuer aux progrès indispensables des deux plus jeunes et plus récemment arrivés


voler des instants

avec l'élégant garçon

pour le m a ma

aux multiples petites activités de la vie du groupe, accomplies avec une bonne volonté joyeuse (enfin moi, la plupart du temps je contemplais sereinement le platane au dessus de moi)... prendre rendez-vous pour un travail plus sérieux dimanche, et regagner l'antre dans la fraîcheur du jour qui entamait son virage vers la nuit

Et grimper à la nuit tombée vers l'opéra, et puis, cette fois, jusqu'au troisième balcon (je savais bien que j'avais visé l'austérité en prenant les billets), pour voir/écouter Peter Grimes de Britten dans une production de l'opéra du Grand-Avignon en coproduction avec l'Opéra de Tours et Theater Trier, http://www.operagrandavignon.fr/spectacles/peter-grimes-benjamin-britten/Plaisir grand anticipé, parce que si j'aime la musique de Britten, je n'avais jamais assisté à la représentation de cet opéra (juste entendu des bribes enregistrées).



Une place casse-cou que j'ai affrontée en enjambant un fauteuil presque au dessus du vide au grand effroi de l'ouvreuse et de mes voisins mais à ma grande satisfaction (surtout une fois assise, je n'avais pas réalisé), m'installer, contempler le lustre comme un voisin, me préparer... un décor que je trouvais un peu trop ostensiblement tragique et qui était astucieux, de belles ombres lumineuses, un ténor Uwe Stickert à la silhouette massive mais fort satisfaisant, le plaisir de trouver que Ludivine Gombert, que nous avons suivie presque depuis ses débuts, a maintenant l'autorité suffisante pour tenir le principal rôle féminin (la voix et le talent c'était déjà fait), le choeur de l'opéra toujours aussi bon (mais augmenté par une partie du choeur de Montpellier parce qu'à Avignon on n'a pas assez de voix de femmes), la cruauté du Bourg ou de la société, la faiblesse de toute tentative de belle âme, et surtout, avant tout, par dessus tout, cette musique splendide... Bien contente.

Trop embringuée entre ma place, mon sac, ma canne, mes mains applaudissantes et les mots échangés avec mes voisins pour essayer de photographier les saluts... mais deux photos piquées (avant de partir, pour me rendre compte) sur la page Facebook de l'opéra.



8 commentaires:

arlette a dit…

Wouah le théâtre n'est pas une salle de sport tu as 20 ans encore Amie t'imagine...vu un reportage sur le théâtre rénové espère que tes prochaines places seront plus confortables Beau spectacle il me semble ...ne connais pas vraiment

Paul Ringgold a dit…

C'était sublime. Merci.

Brigetoun a dit…

Arlette, il y a six places difficiles d'accès dans les hauteurs, 'il suffit de les prendre par l'autre bout du rang, mais sans cela les nouveaux fauteuils sont très confortables sauf toujours dans les hauteurs une place assez limitée pour les jambes (vaut mieux avoir de l'argent )

Brigetoun a dit…

Paul la musique de Britten est sublime oui

mémoire du silence a dit…

merci pour le m a ma ;-)
et son délicieux haïku

et puis Britten, quelle chance
comme j'aurais aimé être là :-)


et aussi merci
pour la tendresse de l'air
du premier haïku

Brigetoun a dit…

merci d'adouber le m a ma - avais un peu honte

Claudine a dit…

La musique (de Britten) donne des ailes aux casses-cadeuses

Brigetoun a dit…

euh, Claudine, c'était avant et heureusement je n'ai pas eu besoin d'ailes