commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, juillet 23, 2022

Jour 17 – vendredi ce devait être Carmes


Une nette tendance à être baleine échouée ou loque abandonnée... et comme je peux me le permettre, à part occuper un moment une aide ménagère ce matin (si gentille et qu'il m'est si difficile de supporter de voir se fatiguer) n'ai rien fait d'autre que d'attendre qu'un peu de fraîcheur s'invite en fin de journée... et, pensais-je d'arriver à enfiler une petite robe et de m'en aller par les rues un peu après neuf heures vers la place des Carmes

la file d'attente longeant les tables et le jeu des lumières sur la façade Saint-Symphorien (photo ancienne), descendre dans la presque pénombre la faible pente vers les galeries du cloître, m'installer au quatrième rang pour assister pendant un peu plus de deux heures au « septième jour » le spectacle de Meng Jinghui https://festival-avignon.com/fr/artistes/meng-jinghui-2683 d'après un roman de Yu Hua

Christophe Raynaud de Lage

J'emprunte deux des photos de Christophe Raynaud de Lage sur le site du festival et je recopie sur le programme : « Yang Fei vient de mourir dans une explosion. Pour cet homme d’un milieu modeste, atteindre l’autre rive est un rappel de son existence. Comment prétendre à une sépulture alors qu’il n’en a pas les moyens ? Yang Fei croise d’autres morts en sursis, qui errent dans cet autre monde : son ex-femme, la fille-rat et son compagnon ainsi que de nombreux joueurs d’échecs. Toutefois ses déambulations se font avec quiétude, portées par le désir de retrouver un père mystérieusement disparu. Adapté d’un roman de Yu Hua traversé d’authentiques faits divers, Le septième jour, paru en 2013, est inspiré par le mythe biblique de la création et l’espoir d’obtenir des réponses à des questionnements personnels »

et ces quelques éléments tirés d'un entretien avec Meng Jinghui « Le septième jour semble avoir été écrit par Yu Hua comme un poème en prose, à la fois impuissant et désespéré, et dans lequel beaucoup de choses ne sont pas dites. C’est l’histoire d’une personne décédée. Et pendant les sept jours qui suivent sa mort, cet homme cherche, creuse, se souvient, regrette, converse avec le destin, se regarde en face et voit le monde avec douceur. C’est une histoire qui apaise. Comme un enfant qui voudrait partir pour un long voyage mais n’a d’autre choix que de rentrer à la maison, le personnage principal est contraint de voir, dans le monde d’après la mort, les ombres de son ex-femme, de son père et des amis qu’il a connus. Ce qu’il entend, voit et pense, est-ce en fin de compte son vrai passé, ou ce à quoi il aspire? Est-ce un souvenir, ou une reconstitution du temps? J’ai choisi une logique linéaire simple, il y a un monde de souvenirs, un monde de brouillard et un monde d’illusions...

Les boules sombres représentent l’énergie de l’univers, les squelettes sont les résidus de matière qui subsistent, et le broyeur réduit en poussière tout ce qui est, y compris l’esprit. La scénographie est un produit inabouti, où tout est incertain et mouvant, de l’intrigue au dénouement, en passant par les personnages, l’atmosphère et les émotions... »

Christophe Raynaud de Lage

J'avoue que j'étais assez inquiète pas forcément de la qualité du spectacle mais de la capacité de ce que suis devenue à tenir le coup, et ne le saurais pas... parce que, lâcheté ou acquiescement à la limite de plus en plus étroite qui est la mienne, ai renoncé loque toujours plus ou moins malgré l'eau fraîche à m'en aller et rependu la robe (désolée ce qui précède était destiné à me motiver, l'ai gardé). Je veux, je suis certaine que je rebondirai mais je serais passée à côté de tous les spectacles « importants ».


6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Évidemment, ce spectacle n'avait pas l'air bien joyeux... Squelettes sur scène, une sorte de danse macabre plus ou moins immobile...

Parfois il est bien de reprendre une goulée d'air frais. ;-)

Brigetoun a dit…

les squelettes me tentaient assez, le réfrigérateur aussi parce que pour l'ai fris... y en avait guère de goulée disponible

mémoire du silence a dit…

L'important est de rebondir, et de vivre d'autres spectacles importants.
Courage à vous Brigitte et bonne continuation

Brigetoun a dit…

merci Maria... j'aimerais assez que la température nous y aide (mais c'est ainsi)

czottele a dit…

merci pour le partage (spectacle promettant poésie et fabrique d'images nourrissantes) et quelle jolie petite robe! En espérant qu'elle soit bientôt dépendue à la faveur de l'air plus frais et pour que sa propriétaire se revigore!

Brigetoun a dit…

merci Christine en fait la propriétaire est toujours si loque qu'elle vient d'aller passer, pour être certaine de ne pas refiler une saloperie aux autres (puisque masque est si excessivement rare que, chaleur aidant, pour deux spectacles en intérieur n'y ai pensé que sortant - shame) que je viens de faire un test : négatif... alors ouf ! c'est juste l'âge et la chaleur (ai remonté l'escalier sur les fesses - sourire)