commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 08, 2022

nourritures italiennes, et autres choses en compte rendu rapide

 


Réveil tardif après la bagarre avec les photos (gagnée à cinq heures du matin après un renoncement et trois heures de sommeil) – un peu de repassage – saignement de la jambe que je pensais en voie de guérison, nettoyage sol et jambe – ciel douteux – passage à la pharmacie, achat du Canard en grand retard et, stupide que suis, de dix petits cigares..



et clopin-clopant un petit tour au marché italien installé sur la place du Palais, en plaisir platonique, ne cédant (comme l'avais décidé) que pour un litre d'une huile d'olive sans grand pedigree de la région de Bari.



Retour face à un ciel en légère amélioration – un peu découragée par Paumée, que je devrais vraiment laisser mourir, très dépassée par la production en tout genre d'un groupe, m'enfonce dans sieste, joue avec l'idée de tout laisser tomber, y compris le fichier du texte commencé... me morigéner juste pour ces mots et ces photos sans qualité, déserter en me promenant dans la région de Calas et Dunkerque via Google-street.


et forcer carcasse, enfiler robe qui dévoile mon pansement, tant pis ce n'est pas grave, et m'en aller avec le plaisir anticipé que représente une visite à Dante et la petite astuce du dispositif au théâtre des Halles pour assister à « nous n'irons pas ce soir au Paradis » un spectacle de Serge Maggiani qui voulant parler du Paradis en vient finalement (comme le fais quand j'ouvre le Paradis ou le Purgatoire) aux premiers chants de l'Enfer, comme dans un voyage (jouant avec la langue de Dante et le français, surtout le français finalement mais pas tout à fait) et cela a justifié toute ma journée



une photo d'Arnaud Vasseur copiée sur le site du théâtre comme ces mots : Serge Maggiani « vient, parle et sa parole devient tout à la fois décor, lumière, personnages. Tous ses mots font théâtre… »

et il parle de ce « jeu » et de la façon qu'a Dante de nous inviter à penser, sur cette vidéo https://youtu.be/5X1NL7Q3tqk 

il commence (ou presque) tout de même par le Paradis ou du moins par Bernard de Clairvaux et la prière finale

"Oh quanto é corto il dire e come fioco

al mio concetto e questo, a quel ch'i vidi,

é tanto, che non basta a dicer "peco"

O luce etterna che solla in te sidi,

solla t'intendi, é da te intlletta

é intendente te ami é arridi !...

Oh comme le dire est faible et qu'il est court à ma pensée, si court, devant ce que j'écris, que dire "peu"ne suffit pas.

O lumière éternelle qui seule en toi résides, seule tu penses, et par toi entendue et t'entendant, ris à toi-même et t'aimes !"

Mais vite on retrouve le début de l'Enfer "Nei meso del cammin di nostra vita Au milieu du chemin de notre vie" qui appelle "longtemps je me suis couché de bonne heure" et ce que Dante et Marcel (prénommés) ont en commun, et ce qu'ils ont amené, entre autres le lecteur. Et puis s'appuyant sur Dante, racontant sa vie, son temps, parlant de l'écriture, de la composition, de Béatrice qui arrive exactement au vers central du Purgatoire, nous tutoyant il aborde en philosophe et en poète, en malicieux conteur aussi, beaucoup de choses, Francesca qui embrasse son beau-frère la première et avec lequel lui serait bien resté en Enfer, le purgatoire qui a été inventé tardivement en même temps que le capitalisme pour que les gens d'argent aient espoir d'arriver un jour au paradis, Célestin le pape malgré lui qu'effraie le futur Boniface VIII, qui, premier à le faire, démissionne, et que Dante place donc au premier cercle (je crois, je n'ai pas été vérifier) de l'enfer parce qu'il fut lâche et surtout qu'il a permis l'arrivée de l'horreur : Boniface VIII que Dante déteste et davantage.... et il nous emmène, nous encercle... cela finit par Pasolini.


J'étais assise avant le spectacle à côté de lui au premier rang, sans le reconnaître, et lui parlait de ma joie de re-effleurer Dante, de la légèreté et l'intelligence grave attendue etc...il répondait avec gentillesse... confuse quand l'ai vu se lever

10 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

C'est l'acteur qui était assise à côté de vous (avant de jouer, je suppose) ? Diantre ! :-)

arlette a dit…

Belle rencontre...

Brigetoun a dit…

Dominique l'acteur et auteur oui... et qui voulait le laisser son siège plus central ce que j'ai poliment refusé

Brigetoun a dit…

Arlette, j'en avais besoin

Godart a dit…

Et ben, pour quelqu'un qui se dit fatigué, quel abattage !

Brigetoun a dit…

surtout découragée Godart, et merci pour votre soutien

mémoire du silence a dit…

Oh ! les marchés italiens / méditerranéens : olives et anchois hummmmmmm !!!

Quant à cette belle rencontre théâtrale... chanceuse vous êtes bien que fatiguée.

Quelle belle voix nous disant : "Il fait partie de cette culture un peu endormie. Ce sont de ces oeuvres que l'on connait mais que personne n'a lues. Je voulais simplement réveiller cet endormi, et ... l'entendre."

merci pour ce partage

Brigetoun a dit…

Il est franco-italien avec une forte présence du charme italien
et son texte-monologue est très roche ... ne pouvais le rendre

Claudine a dit…

Oh que j'aurais aimé être la petite souris pour voir la tête du voisin-auteur !!! Confuse peut-être, mais vous lui avez fait un beau cadeau. On ne vit que pour ces instants là: pas besoin d'identité, seulement un peu de "sens" (je ne sais pas si je m'exprime bien)(bises de la grosse souris du NoOÔOord)

Brigetoun a dit…

merci Claudine
le cadeau c'est l'attention de la salle qui le lui a fait en réponse au cadeau qu'iil nous faisait
la tête elle est sur la photo, pas très flattée d'ailleurs