commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, février 21, 2023

Marche dans le bleu et halte voyage

douleurs endormies

partir pourtant dans le bleu

manteau grand ouvert

jambes se voulant sage

pour dire ces foutus maux


un traitement décidé, un retour qui s'avère, comme toujours plus maladroit... mais cœur souriant de cette éclaircie (bon je ne ferai pas d'exploit sportif non plus, sourire)

Ai décidé de mon #6 pour l'atelier de Françoise Bon et l'ai ébauché.. je recopie pour clore la pause de Paumée la première moitié du #4 (halte)


Au hasard des rues moyennement étroites entre maisons muettes enduites de ciment, anciennes et banales, sans charme extérieur, à la recherche d'un endroit où « me poser », la première terrasse que j'ai trouvée en rejoignant le centre historique : quelques tables sur trois places de parking devant l'une des maisons de pierres aux sobres et nobles proportions qui s'alignent, face à une bande de gazon les séparant de la sous-préfecture et de son jardin, sur cette étroite place rectangulaire qui fait face à la cathédrale, évocation d'une entrée, d'un parvis qui ne résiste pas à la présence des trois rangées de voitures. La chaleur de cette journée d'été, l'affluence des visiteurs et festivaliers crée un petit foyer d'effervescence sur cet étroit espace délimité par des tonneaux qui doivent dissuader les voitures de l'envahir aux heures de fermeture de ce qui est un pub d'après l'écriteau surmontant la porte étroite, sous une large fenêtre à meneau, ce que confirment les verres et chopes posés sur les tables autour desquels on parle, on rit, on s'interpelle, sauf une ou deux personnes muettes qui font tache. Toutes les tables sont occupées comme, de l'autre côté de la rue, à l'intérieur, les deux plus proches de la porte fenêtre moderne percée sous ce qui fut une grande arcade murée... un garçon sort avec un plateau au moment où je décide de passer mon chemin, répond que oui il y a de la place à l'intérieur, que oui on sert autre chose que de la bière, que oui du café si je veux | avec une grimace dissuasive accompagnant cette dernière affirmation. Et me voici au fond de la grande salle que je ne devinais pas, devant un verre d'eau que j'ai bu et un café viennois commandé dans un moment d'aberration et dont la seule vue m'écoeure, regardant les groupes plus ou moins affalés, les bouches qui s'ouvrent sur de grands rires ou tètent les verres, me reculant intérieurement, installée dans mon sentiment d'être étrangère à leur monde, tout autant qu'au couple de la table voisine, chemisier de soie sur pantalon à la teinte d'un vert clair indéfinissable et forcément sublime pour elle, chandail sur les épaules et petit foulard disrupteur de cotonnade pour lui, qui épluchent ce qu'à distance je reconnais comme le programme des concerts et ateliers. Et derrière cette paroi de verre que j'ai installée je pense musique, je pense à l'homme de Sainte-Eutrope, je détruis peu à peu mon être parisien, je me décolle lentement de ma sauvagerie cachée, je commence à sourire à la joie qui m'effarait tout à l'heure, à laquelle je veux supposer une part de sincérité, où je ne distingue plus que le bien être de ce jour de vacances, je m'insinue, un peu en retrait tout de même, dans le tableau.

13 commentaires:

Arlette A a dit…

On se croirait dans ton texte ..à Balbec ou du côté de chez Swann..
J'aime " cette paroi de verre"

Brigetoun a dit…

grand merci Arlette piyr ton passage, ta lecture et ton indulgence (sourire)

Anonyme a dit…

Heureuse de retrouver Paumée, et une Brigetoun en meilleure forme ! Catimini

Brigetoun a dit…

merci Catimini.. doit être sage Brigitte

jeandler a dit…

Sin manteau par ci, son manteau par là, son manteau qui volait au vent . . .

Dominique Hasselmann a dit…

Tout va bien si vous avez repris le chemin de "l'atelier"... et vos photos ! :-)

Brigetoun a dit…

Pierre son manteau qui ne pouvait voler - trop lourd et avec un téléphone dans une poche et appareil photo dans l'autre, et puis n'y avait pas de. vent

Brigetoun a dit…

merci Dominique...
l'envie de photos était la raison du retour (presque)

mémoire du silence a dit…

Oh ! beau retour pour des matins heureux.

Marlen a dit…

Ah ! la paroi de verre… si indispensable, pas toujours désirée mais qui s'impose selon notre envie ou notre capacité d'être au monde ! Merci Brigitte pour ce beau texte. Je devine une lassitude qui fuit peut-être ? Je t'admire d'être toujours présente dans l'atelier de François… et je t'envie ! Belle journée à toi !

Brigetoun a dit…

Merco Maria

Merci Marlen (et je viens d'accepter autre chose, plus me sens incapable plus je tente couccouça)

Claudine a dit…

rentrer dans le texte et éprouver la chaleur et la joie

Brigetoun a dit…

merci Claudine