commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, février 22, 2023

Marche sous le gris et halte voyage

 

le ciel s'est voilé

surveillait mes pas tordus

par des trous dans gris

quand m'en suis allée charrier

sac de linge par les rues


cherchais une fleur

l'ai demandée à Marie

n'a pu proposer

que des fausses, ai gardé

et continué dans le gris


Avais terminé, matin, le #6 de l'atelier de François Bon ce qui m'a amené à reprendre l'ensemble (pas certaine que c'était ce qui était prévu mais en ai décidé ainsi), vaqué avec mini-catastrophes, rongé un peu mon retard de lecture sur le site de l'atelier.. ai reprend ici la halte au cours du second voyage


Je ne suis pas touriste, un pas de côté, je suis habitante provisoire, ou je suis touriste que Santa Croce a nourrie suffisamment pour emplir la longue fin de ce jour, je suis moi, je marche, ai flâné, me suis arrêtée devant un maroquinier, ai hésité, la lassitude est venue, et via Faenza quelques tables devant une façade peinte comme les tavernes bavaroises (le décide pour le sourire, d'ailleurs je ne les connais pas) une carte de glaces, un garçon qui confirme qu'ils ont des granités, la certitude que ce ne seront sans doute pas les meilleurs mais qu'importe... suis assise dos au mur, au ras des passants, de l'animation, des sacs à dos, des shorts des allemands, des coups de soleil, des costumes de lin clair portant serviettes de cuir, des grands rires qui sonnent en toutes les langues, des jeunes femmes ressemblant à Monica Vitti, d'une ou trois donne en robes à petites fleurs avec des grands sacs et des chaussures souples de couleurs vives, de gamins et gamines de toutes provenances têtes levées vers les adultes pour quémander, de cheveux longs à guitare, de blousons à percing qui sont stoïques dans la chaleur, je laisse fondre avec délice la froideur granuleuse dans ma bouche pour accompagner ce qui se voudrait réflexion sur l'emploi des deux jours qui m'attendent, faisant charnière entre Sienne et Paris et mes immeubles, je butte sur les Offices que, oui, n'ai pas visitées, et rien ne vient d'autre que la Marie Madeleine de Donatello au Musée du Dôme, j'abandonne, je me fais végétative, vache regardant passer les gens, s'insinue la nécessité de trouver victuailles pour pique-niquer dans ma chambre à minuit en m'ébahissant devant la vulgarité de la télévision italienne moi qui ne connaît pas la française, mais j'ai le temps. Je suis bien, je regarde sans voir vraiment sauf par petits éclairs et je souris dans le vague.

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Le gris, aïe !

Voyage par Google maps ? Au moins, ça ne coûte rien même si étrangement les passants ont des têtes de zombies (mais c'est peut-être un avant-goût de la réalité future ?). ;-)

Brigetoun a dit…

je suis une adepte des voyages google street... furieuse tout de même qu(ils n'aillent pas partout où le voudrais

mémoire du silence a dit…

L'art du fareniente tout en observant ... j'adore

arlette a dit…

Si d'une image ..tu peux en faire un film ..l'affaire est dans le sac dirait ma voisine

Brigetoun a dit…

Maria c'est à ça que servent les cafés !

Brigetoun a dit…

Arlettte, espérons le (sourire) parce que je pratique ça très souvent

Anonyme a dit…

J'adore vos descriptions de personnages et le reste.

Brigetoun a dit…

grand merci